Abdourahmane Ndiaye Adidas, Marie Amélie Lopez, Mathieu Faye, Joseph Lopez Toto et Nathalie Sagna. Ils ne sont pas loin d'avoir remporté une vingtaine de titres combinés (championnats d'Afrique et Jeux africains). Ils étaient au présidium hier, d'un point de presse, pour s'exprimer sur la situation actuelle du basket. Quoi de plus normal pour ces seniors s'ils se préoccupent d'une discipline qu'ils ont servie comme joueurs et dont ils ont contribué au rayonnement du Sénégal dans le domaine.
Le" manifeste" de l'Union des anciens basketteurs et basketteuses lu par Marie Amelie Lopez, capitaine de la toute première équipe des lionnes championne d'Afrique en 1974, invite à une introspection, dresse un diagnostic et propose des solutions pour sortir des difficultés actuelles du basket sénégalais.
Ce document digne d'intérêt, un projet qui peut être enrichi, intervient à la veille du renouvellement des instances du basket sénégalais. Le président sortant après deux mandats de quatre ans en demande un autre. Normal , si les textes le lui permettent. Une autre association (la Convention du Renouveau du basket sénégalais) trouve à redire sur cette prétention et pose le problème de la régularité des procédures concernant cette élection. Elle est venue se joindre aux basketteurs dans ce point de presse.
Voilà le décor.
On ne saurait dénier à tout ce monde de faire des propositions et de jeter un regard sur les affaires du basket. Ces seniors et cette association ont toute la légitimité de prôner un "sopi comme ceux qui sont aux manettes du basket de défendre leur bilan et de vouloir faire du "doli".
Les projets et les ambitions ne sont pas une nouveauté lors des élections dans le basket. C'est aux pouvoirs publics qui ont délégué à la Fédération le soin de gérer et de développer la discipline de fixer les règles du jeu. La mise en place d'une Commission électorale autonome et indépendante est entrée dans les mœurs du sport sénégalais. C'est le minimum aujourd'hui. Ironie de l'histoire, le basket doté de nombreux titres depuis 1968 et qui servait de référence doit prendre exemple sur le football .
Notre discipline collective la plus titrée sur le continent compte tenu de tout ce qu'il représente dans le sport sénégalais, ne saurait être en marge de ce mouvement .
Institution noble d'une discipline prestigieuse, la Fédération a l'obligation de s'appliquer une gouvernance exemplaire.
Elle ne saurait en aucun cas opter pour des pratiques qui interrogent . Le communiqué de la Fédération daté du 5 avril et vulgarisé le 4 avril, a de quoi heurter avec les attaques ad personam. Mathieu Faye a été un superbe champion avec une riche carrière dans les grands clubs français, notamment celui de Limoges du temps de sa splendeur , un international talentueux admis au Panthéon du basket (Hall of fame) . Il ne mérite pas ces invectives. Il a droit au respect.
Mamadou KOUME
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