Un brin d'espoir est née avec la declaration du chef de l’état qui veut désormais une administration efficace et performante. Il déclare je cite : "L’administration doit s’adapter pour être une administration de développement afin de mieux assumer son rôle de locomotive, vecteur de compétitivité et de performances".
Par cette déclaration, l'administration publique du tourisme est interpellée par le chef de l'État, qui poursuit son invite : " Pour atteindre cet objectif, les agents de l’Etat doivent adopter le culte de résultat et cultiver davantage la loyauté, l’humilité, le respect et la courtoisie ".
Il termine en ces termes: "L’administration doit être au service des usagers par sa proximité, sa simplicité, sa disponibilité, la lisibilité et l’efficacité de son action ». Auparavant, le chef a rappelé que : " l’administration est le point culminant, pour ne pas dire le point cardinal de toutes les politiques de développement, celui duquel parte toutes les dynamiques et celui vers lequel elles aboutissement ". Et en conclusion il dit ceci : " Ce n’est qu’avec la vérité et la franchise drapées dans un courage résolu que l’on vainc les hésitations ".
Partant de ce discours, et à present, nous pensons que la solution aux grands problèmes multisectoriels et pluridimensionnels qui sont posés dans le secteur du tourisme, passe par des référentiels basés sur une
demarche d’ensemble de
mutualisation des compétences,
faisant intervenir en parfaite
coherence un grand nombre
d'acteurs pluridisciplinaire du
gouvernement pour que les
politiques du tourisme soient
suivies d’effet. Il faut surtout que leur conception et leur application
obéissent à un souci de cohérence, d'optimisation et d’harmonisation entre les différents agents de l’administration publique.
Aussi, l’idée d’une approche gouvernementale intégrée tend à s’imposer, comme principes de gestion et d’actions pour une administration en veille permanente, qui a pour mission d'encadrer et d'encourager la compétitivité et le développement durable du tourisme. Il s’avère aussi que l’élaboration d’une stratégie touristique peut résolument inciter les autorités compétentes, les professionnels, les populations des lieux dedestination et d’autres parties prenantes à dégager une vision et un plan d’action pour le
développement du tourisme et à
définir des priorités qui inscrivent
de façon concrète le secteur dans
la durée et la continuité. C'est ainsi que les stratégies touristiques
accordent de plus en plus
d’importance à la coopération
public / privé. Cette logique vise à
repérer les domaines dans
lesquels une intervention ciblée
des pouvoirs publics peut être
particulièrement efficace. Des lors
la tenue d'un seminaire
gouvernemental sur la transversalité du tourisme, s'avére crucial à travers un large débat sur le rôle de
l'administration et des pouvoirs
publics, face aux problèmes qui se
posent dans le secteur du
tourisme et du transport aérien, à
l’ère de la mondialisation.
L’ouverture croissante des marchés internationaux est à la fois
prometteuse et menaçante pour ce secteur qui, la plupart des pays en conviennent, a beaucoup à
apporter au développement social
et économique. Indépendamment
de la nécessité déjà évoquée par
le chef de l'Etat, d'avoir une
administration performante, il y a lieu d’élaborer des stratégies à long
terme, vue que le tourisme et les
transports aeriens jouent un rôle
économique important dans certain
nombre d’économies de pays
africains, ou l’on assiste à un
fléchissement du taux de croissance
du tourisme qui risque de nuire à
leur essor économique, et plus
particulièrement à la croissance de
l’emploi. Des mesures correctives
s’imposent pour redonner de la
vigueur au secteur du tourisme; dans cette optique, il appartient aux
pouvoirs publics debdonner
l’exemple en instaurant un cadre
d’action adapté ; et pour que les
initiatives gouvernementale donnent des résultats, il faut qu’elles soient
élaborées et mises en œuvre
selon une approche intégrée en
tenant, compte de son caractère
transversal, et a ses prolongements
dans beaucoup de domaines
d’actions et de décisions sectorielles et gouvernementales, ou les défis à relever dans le secteur particulier du tourisme pâtit de plusieurs facteurs
inhabituels (crise économique
mondiale, crise sécuritaire mondiale, crise sanitaire mondiale ça et la.
Et malgre cette tendance, l'OMT
s’accorde à reconnaître que les
perspectives de la demande de
voyages internationaux actuelle et à
long terme restent positives, le
taux de croissance annuel moyen devant être de l’ordre de 4 %.
Par ailleurs, les exemples passés montrent que la demande de
voyages internationaux résiste
relativement bien aux chocs
interieurs et extérieurs. En dépit de
crises de courte durée, une
capacité de reprise relativement
rapide est très souvent observée. Dans un tel contexte, et suivant les recommandations sur les nouvelles réformes de l'administration prônée
par le chef de l'État, l’industrie du tourisme ne devrait plus être
confrontée à un certain nombre de
défis qui déterminent non
seulement son développement et
sa prospérité à long terme, mais
aussi les orientations à retenir
pour l’action publique qui tourne
autour de :
La mondialisation et l’évolution des marchés; l’impact du tourisme sur l’économie dans son ensemble; le changement climatique et le développement durable; l’économie numérique et celle du savoir; les ressources humaines; la
productivité et la compétitivité qui viennent renforcer le pouvoir du consommateur, qui accède aux
données des marchés mondiaux
grâce à l’Internet. Ces
consommateurs peuvent faire varier
presque instantanément les prix internationaux des produits de
base en cas d’augmentation
soudaine de la demande sur les
marchés émergents. Le tourisme
n’échappe pas à cette nouvelle
économie mondiale. Il doit parer
aux menaces que la diffusion
rapide de l’information et l’impact
économique de la mondialisation
font peser sur l’avantage
concurrentiel. Il va de soi que le tourisme participe grandement au processus de multiplication rapide
des destinations et l'apparition de nouvelles demandes et de
marchés inédits. Le senegal, dans
une nouvelle dynamique de diversification, de conquête de
nouveaux marchés dans les flux
touristiques internationaux, a plus
que besoin de s'appuyer sur son administration, armée de vertus de competences, et de valeurs. L'essor du tourisme est a ce prix etant entendu qu'il soit principalement soutenu par celui du commerce, de la culture, de l'artisanat et de l’investissement international, qui devrait bénéficier du dynamisme affiché par de grandes économies des pays developpes, surtout d'Asie et l'ouverture des pays du BRICS vers le continent africain. Nos économies trouvent ici une issue vers l'industrialisation, et la modernisation de nos unités de production et vers une réelle parité de condition de travail et de pouvoir d’achat.
Telle est la nouvelle donne économique et sociale avec laquelle doit composer notre administration et le secteur du tourisme sénégalais. Ce secteur, de par sa nature même, est sensible à l’évolution des réalités du marché qui accompagnent la mondialisation, moyennant des stratégies d’adaptation judicieuses, que notre administration doit prendre en compte. C'est là ou la problématique du transport aérien qui ne peut être discuter, négocier et régler sans prendre en compte l'option de notre politique de tourisme prend tout don sens. L'administration a également tout à gagner dans ce processus de service public efficace au service des usagers. Parallèlement à ces tendances mondiales, les marchés du tourisme ont aussi amorcé une révolution et une évolution qui va se poursuivre et s'intensifier, grâce a la croissance explosive du tourisme émetteur, liée notamment à de nouveaux marchés comme la Chine, la Russie et l’Inde. Il faut donc déployer de nouvelles compétences en matière de commercialisation et de prestation de services et mettre au point des produits adéquats pour se faire une place dans la cour des grand. Notre administration du tourisme est appelée à etre plus à l'écoute, à la concertation, et à la mise à niveau permanent de ses agents, et à l’élaboration d’une politique du tourisme qui doit tenir compte de l'impact de ces changements.
Le tourisme contribue à l’activité dans presque tous les secteurs économiques, ou il établit d’indispensables liaisons en amont et en aval avec d’autres secteurs dont les transports aériens. Autrement dit, les parties prenantes sont multiples et, pour concevoir et mettre en œuvre des politiques et des programmes se rapportant à ce secteur, les pouvoirs publics doivent traiter des questions aussi bien horizontales via les organismes de références techniques, scientifiques, responsables via les structures spécialisées des transports, des infrastructures, du développement régional, de l’immigration, des douanes, de l’éducation et de la formation, de la santé, de la sécurité et de l'hygiène publique etc... Que verticales, depuis le niveau national jusqu’au niveau local, en passant par les communes, et les régions, d'où la nécessité du transfert de compétences aux zones et pôles toutistiques aux collectivités concernées.
Aujourd'hui, beaucoup d’activités sont classées dans les comptes satellites du tourisme comme étant caractéristiques ou connexes au tourisme. Les dépenses des visiteurs vont directement sur les lieux de destination à des entreprises très diverses qui, souvent, n’ont aucun sentiment d’appartenance au secteur du tourisme, et ne mesurent pas nécessairement la part de leurs ventes qui correspond à la demande touristique. De plus, le secteur compte une forte proportion de PME opérant sur des marchés extérieurs très concurrentiels. Et nos entreprises locales, ont généralement peu de moyens de planification, d’investigation ou de développement stratégique à long terme. Elles tendent à produire et à vendre, une seule composante du produit touristique, ce qui les rendent vulnérable. La complexité du réseau d’acteurs concernés par le tourisme se traduit par une structure morcelée à laquelle les pouvoirs publics peuvent avoir du mal à se retrouver, controler et à appliquer des mesures de politique générale efficace. En conséquence, nos pouvoirs publics doivent reconnaitre que le tourisme nécessite un ensemble complexe de décisions complémentaires concernant l’infrastructure, la stratégie et la planification pour concrétiser les avantages très divers que procure le tourisme et maîtriser les coûts de la destination qui sont des paramètres de premier ordre. Aussi faut-il encourager l’adoption d’une approche gouvernementale intégrée à travers des organes consultatifs et exécutifs, prets à anticiper et à gérer les politiques touristiques qui optimisent les bienfaits économiques et sociaux du secteur du tourisme. L’impact de la mondialisation sur la demande, le transport aérien, l’information, ainsi que la vulnérabilité aux chocs extérieurs, plaident en ce sens. D’où un nouvel impératif de gestion et communication qui est de promouvoir l'excellence le dialogue, la coopération et la constitution de partenariats entre les multiples acteurs concernés, au sein de l’administration publique, du secteur privé et des collectivités locales, à travers un conseil consultatif.
Autre ministére concerné, celui de l'environnement avec l'érosion côtière, qui dévalorise le produit du balnéaire. Ceci avec le changement climatique et ses conséquences pour le tourisme, doivent amener l'administration à accorder encore plus d’importance à la pérennité écologique et du soutien au secteur pour péréniser ses propres activités. L’environnement que les touristes ont envie de découvrir est la condition même de la viabilité et de l’attrait des destinations touristiques. Or le changement climatique risque de multiplier et d’accentuer fortement les menaces environnementales. Il s’inscrit dans un contexte marqué par une sensibilisation accrue du public et par une demande de protection plus rigoureuse de l’environnement par l'administration centrale. Même si des pressions se font de plus en plus fortement sentir, le tourisme reste essentiel au bien-être économique, et dans bien des cas à la survie, de nombreuses populations locales et régionales, car il doit son existence à des destinations où, bien souvent, le lieu et ses habitants se confondent. Il va de soi que le tourisme joue alors un rôle déterminant dans la santé économique de la localité, tandis que la viabilité d’une destination, dépend de l’aptitude des divers acteurs concernés, qu’il s’agisse de l’administration publique à tous les niveaux, du secteur privé ou des collectivités locales, à travailler ensemble à la mise en œuvre des instruments d’évaluation et de réglementations voulus pour que les résultats soient propices à la population et à l’environnement. Ainsi, de plus en plus, les pouvoirs publics cherchent à faire entrer des objectifs sociaux, environnementaux et économiques dans la planification et l’élaboration des stratégies touristiques et environnementales qui s’imposent dans une perspective à plus long terme, avec l’économie du numérique qui suppose que la veille sectorielle soit mieux organisée, coordonnée, analysée et partagée entre les acteurs du tourisme, pour améliorer l’efficience de l’action publique à tous les niveaux.
La transmission des ressources d’information à l’industrie du tourisme, grâce à un meilleur usage des études sur des questions comme les statistiques, les tendances du marché, par exemple, est un domaine dans lequel les pouvoirs publics l'administration du tourisme en particulier doivent intervenir utilement. Malgré les effets de la crise économique actuelle, les perspectives de croissance à long terme du tourisme sont bonnes, étant entendu qu’il faut pour cela attirer, former et retenir une main-d'œuvre de qualité. Le système d’éducation et de formation doit chercher à développer les compétences en la matière pour répondre à plusieurs besoins : accroître la productivité du secteur, familiariser les travailleurs du tourisme avec l’économie numérique, et veiller à dispenser des qualifications dans des domaines tels que les pratiques touristiques durables et les pratiques écologiques, qui prennent de plus en plus d’importance à l’intérieur du secteur. Il convient notamment de promouvoir une culture de l'excellence, de l’apprentissage tout au long de la vie, pour élever le niveau des compétences de l'administration dans le secteur du tourisme tout en améliorant les possibilités de carrière, et retenir plus facilement les salariés clés. Aussi importantes soient-elles pour toutes les destinations touristiques, l’éducation et l’amélioration des compétences vont constituer un défi de taille dans les pays en développement, surtout ceux où l’essor du tourisme est le plus rapide. La concurrence avec des pays à bas salaires comme le notre et pour lesquels les normes de qualité des services sont un enjeu toujours plus grand, devront également faire prévaloir la formation et le perfectionnement du personnel pour accroître la productivité s’ils entendent rester compétitifs. il faut faire en sorte que les programmes de formation et d’amélioration des compétences soient à la portée des entreprises de petite taille. Les compétences en la matière sont réparties entre un large éventail de ministères, chargés notamment des finances, de l’économie, du commerce, de l’interieur, de la formation professionnelle, de la protection civile, de la santé, des transports, du sport, de la culture, de l'artisanat, du développement régional. Seuls quelques rares pays disposent d’un ministère du Tourisme à grand échelle. Pourquoi en va-t-il ainsi ? Les principales raisons sont sans doute d’ordre historique, sachant que le potentiel économique du tourisme et les possibilités de développement dont il est porteur ont été reconnus assez tardivement, alors que d’autres secteurs comme l’agriculture et l’industrie bénéficient depuis longtemps de la protection et du soutien de ministères ad hoc. S’ajoute le fait, souligné précédemment, que le tourisme intéresse un grand nombre de ministères, si bien qu’il est difficile de l’associer à un domaine de compétence précis. Toutefois, le tourisme a gagné en visibilité, et nos gouvernements devraient y voir désormais une activité économique qui mérite d’être prise en considération dans l’élaboration des politiques au niveau national. Il est de plus en plus admis que la contribution du tourisme à l’économie dépasse celle de beaucoup d’autres secteurs importants comme l’agriculture auxquels, de tout temps, les autorités nationales, régionales et locales, ont donné un poids politique bien plus grand.
Dans un secteur extrêmement morcelé comme le tourisme, où les problèmes relèvent de ministères et de niveaux d’administration différents, dont les intérêts sont souvent appréciés très diversement et manquent souvent de cohérence, il est alors facile que cela ne puisse pas fonctionner efficacement. Alors, la recherche d’un consensus minimum sur l’état actuel du tourisme et des decisions courageuses pour la destination Sénégal, relève d'une volonté politique et d'un engagement du secteur privé à accepter la formulation d’une vision à plus long terme et la définition de tâches, d’objectifs et de résultats mesurables pour mobiliser les partenaires clés, et mettre en commun les moyens financiers, les connaissances, les idées novatrices et les préoccupations des populations, mais aussi et surtout pour favoriser le partage par une prise de conscience, tant au sein de l’administration toutes attributions confondues que dans legrand public. Autrement dit, il faut définir des indicateurs de performances qui prennent en compte la capacité des parties prenantes à influer sur les résultats, et qui puissent être mesurés avec exactitude, et faire en sorte que le calendrier de mise en œuvre soit arrêté d’un commun accord et réalisable. Un dispositif de contrôle doit être mis en place pour assurer le suivi et la notification.
Il faut veiller davantage, à l’intégration intersectorielle et au développement des ressources humaines de qualite, car le tourisme est une activité à forte intensité de main-d’œuvre, dans laquelle l’expérience vécue par le visiteur, dans un lieu de destination donné, dépend pour beaucoup, des échanges avec la population locale et les travailleurs du secteur. Il faut que l’éducation et la formation soient axées sur le service au consommateur pour que le personnel en contact avec la clientèle apporte aux visiteurs des prestations de qualité. L'économie "d'experience" au tourisme s'attache à promouvoir l’innovation dans le tourisme et les services connexes a surmonter d’importants obstacles tels que la saisonnalité, l’éloignement par rapport aux grands centres des marchés touristiques et l’étroitesse de l'offre touristique destinée aux nationaux et à des marchés touristiques intérieur que l'administration ne doit pas ignorer.
Mouhamed Faouzou DEME
Par cette déclaration, l'administration publique du tourisme est interpellée par le chef de l'État, qui poursuit son invite : " Pour atteindre cet objectif, les agents de l’Etat doivent adopter le culte de résultat et cultiver davantage la loyauté, l’humilité, le respect et la courtoisie ".
Il termine en ces termes: "L’administration doit être au service des usagers par sa proximité, sa simplicité, sa disponibilité, la lisibilité et l’efficacité de son action ». Auparavant, le chef a rappelé que : " l’administration est le point culminant, pour ne pas dire le point cardinal de toutes les politiques de développement, celui duquel parte toutes les dynamiques et celui vers lequel elles aboutissement ". Et en conclusion il dit ceci : " Ce n’est qu’avec la vérité et la franchise drapées dans un courage résolu que l’on vainc les hésitations ".
Partant de ce discours, et à present, nous pensons que la solution aux grands problèmes multisectoriels et pluridimensionnels qui sont posés dans le secteur du tourisme, passe par des référentiels basés sur une
demarche d’ensemble de
mutualisation des compétences,
faisant intervenir en parfaite
coherence un grand nombre
d'acteurs pluridisciplinaire du
gouvernement pour que les
politiques du tourisme soient
suivies d’effet. Il faut surtout que leur conception et leur application
obéissent à un souci de cohérence, d'optimisation et d’harmonisation entre les différents agents de l’administration publique.
Aussi, l’idée d’une approche gouvernementale intégrée tend à s’imposer, comme principes de gestion et d’actions pour une administration en veille permanente, qui a pour mission d'encadrer et d'encourager la compétitivité et le développement durable du tourisme. Il s’avère aussi que l’élaboration d’une stratégie touristique peut résolument inciter les autorités compétentes, les professionnels, les populations des lieux dedestination et d’autres parties prenantes à dégager une vision et un plan d’action pour le
développement du tourisme et à
définir des priorités qui inscrivent
de façon concrète le secteur dans
la durée et la continuité. C'est ainsi que les stratégies touristiques
accordent de plus en plus
d’importance à la coopération
public / privé. Cette logique vise à
repérer les domaines dans
lesquels une intervention ciblée
des pouvoirs publics peut être
particulièrement efficace. Des lors
la tenue d'un seminaire
gouvernemental sur la transversalité du tourisme, s'avére crucial à travers un large débat sur le rôle de
l'administration et des pouvoirs
publics, face aux problèmes qui se
posent dans le secteur du
tourisme et du transport aérien, à
l’ère de la mondialisation.
L’ouverture croissante des marchés internationaux est à la fois
prometteuse et menaçante pour ce secteur qui, la plupart des pays en conviennent, a beaucoup à
apporter au développement social
et économique. Indépendamment
de la nécessité déjà évoquée par
le chef de l'Etat, d'avoir une
administration performante, il y a lieu d’élaborer des stratégies à long
terme, vue que le tourisme et les
transports aeriens jouent un rôle
économique important dans certain
nombre d’économies de pays
africains, ou l’on assiste à un
fléchissement du taux de croissance
du tourisme qui risque de nuire à
leur essor économique, et plus
particulièrement à la croissance de
l’emploi. Des mesures correctives
s’imposent pour redonner de la
vigueur au secteur du tourisme; dans cette optique, il appartient aux
pouvoirs publics debdonner
l’exemple en instaurant un cadre
d’action adapté ; et pour que les
initiatives gouvernementale donnent des résultats, il faut qu’elles soient
élaborées et mises en œuvre
selon une approche intégrée en
tenant, compte de son caractère
transversal, et a ses prolongements
dans beaucoup de domaines
d’actions et de décisions sectorielles et gouvernementales, ou les défis à relever dans le secteur particulier du tourisme pâtit de plusieurs facteurs
inhabituels (crise économique
mondiale, crise sécuritaire mondiale, crise sanitaire mondiale ça et la.
Et malgre cette tendance, l'OMT
s’accorde à reconnaître que les
perspectives de la demande de
voyages internationaux actuelle et à
long terme restent positives, le
taux de croissance annuel moyen devant être de l’ordre de 4 %.
Par ailleurs, les exemples passés montrent que la demande de
voyages internationaux résiste
relativement bien aux chocs
interieurs et extérieurs. En dépit de
crises de courte durée, une
capacité de reprise relativement
rapide est très souvent observée. Dans un tel contexte, et suivant les recommandations sur les nouvelles réformes de l'administration prônée
par le chef de l'État, l’industrie du tourisme ne devrait plus être
confrontée à un certain nombre de
défis qui déterminent non
seulement son développement et
sa prospérité à long terme, mais
aussi les orientations à retenir
pour l’action publique qui tourne
autour de :
La mondialisation et l’évolution des marchés; l’impact du tourisme sur l’économie dans son ensemble; le changement climatique et le développement durable; l’économie numérique et celle du savoir; les ressources humaines; la
productivité et la compétitivité qui viennent renforcer le pouvoir du consommateur, qui accède aux
données des marchés mondiaux
grâce à l’Internet. Ces
consommateurs peuvent faire varier
presque instantanément les prix internationaux des produits de
base en cas d’augmentation
soudaine de la demande sur les
marchés émergents. Le tourisme
n’échappe pas à cette nouvelle
économie mondiale. Il doit parer
aux menaces que la diffusion
rapide de l’information et l’impact
économique de la mondialisation
font peser sur l’avantage
concurrentiel. Il va de soi que le tourisme participe grandement au processus de multiplication rapide
des destinations et l'apparition de nouvelles demandes et de
marchés inédits. Le senegal, dans
une nouvelle dynamique de diversification, de conquête de
nouveaux marchés dans les flux
touristiques internationaux, a plus
que besoin de s'appuyer sur son administration, armée de vertus de competences, et de valeurs. L'essor du tourisme est a ce prix etant entendu qu'il soit principalement soutenu par celui du commerce, de la culture, de l'artisanat et de l’investissement international, qui devrait bénéficier du dynamisme affiché par de grandes économies des pays developpes, surtout d'Asie et l'ouverture des pays du BRICS vers le continent africain. Nos économies trouvent ici une issue vers l'industrialisation, et la modernisation de nos unités de production et vers une réelle parité de condition de travail et de pouvoir d’achat.
Telle est la nouvelle donne économique et sociale avec laquelle doit composer notre administration et le secteur du tourisme sénégalais. Ce secteur, de par sa nature même, est sensible à l’évolution des réalités du marché qui accompagnent la mondialisation, moyennant des stratégies d’adaptation judicieuses, que notre administration doit prendre en compte. C'est là ou la problématique du transport aérien qui ne peut être discuter, négocier et régler sans prendre en compte l'option de notre politique de tourisme prend tout don sens. L'administration a également tout à gagner dans ce processus de service public efficace au service des usagers. Parallèlement à ces tendances mondiales, les marchés du tourisme ont aussi amorcé une révolution et une évolution qui va se poursuivre et s'intensifier, grâce a la croissance explosive du tourisme émetteur, liée notamment à de nouveaux marchés comme la Chine, la Russie et l’Inde. Il faut donc déployer de nouvelles compétences en matière de commercialisation et de prestation de services et mettre au point des produits adéquats pour se faire une place dans la cour des grand. Notre administration du tourisme est appelée à etre plus à l'écoute, à la concertation, et à la mise à niveau permanent de ses agents, et à l’élaboration d’une politique du tourisme qui doit tenir compte de l'impact de ces changements.
Le tourisme contribue à l’activité dans presque tous les secteurs économiques, ou il établit d’indispensables liaisons en amont et en aval avec d’autres secteurs dont les transports aériens. Autrement dit, les parties prenantes sont multiples et, pour concevoir et mettre en œuvre des politiques et des programmes se rapportant à ce secteur, les pouvoirs publics doivent traiter des questions aussi bien horizontales via les organismes de références techniques, scientifiques, responsables via les structures spécialisées des transports, des infrastructures, du développement régional, de l’immigration, des douanes, de l’éducation et de la formation, de la santé, de la sécurité et de l'hygiène publique etc... Que verticales, depuis le niveau national jusqu’au niveau local, en passant par les communes, et les régions, d'où la nécessité du transfert de compétences aux zones et pôles toutistiques aux collectivités concernées.
Aujourd'hui, beaucoup d’activités sont classées dans les comptes satellites du tourisme comme étant caractéristiques ou connexes au tourisme. Les dépenses des visiteurs vont directement sur les lieux de destination à des entreprises très diverses qui, souvent, n’ont aucun sentiment d’appartenance au secteur du tourisme, et ne mesurent pas nécessairement la part de leurs ventes qui correspond à la demande touristique. De plus, le secteur compte une forte proportion de PME opérant sur des marchés extérieurs très concurrentiels. Et nos entreprises locales, ont généralement peu de moyens de planification, d’investigation ou de développement stratégique à long terme. Elles tendent à produire et à vendre, une seule composante du produit touristique, ce qui les rendent vulnérable. La complexité du réseau d’acteurs concernés par le tourisme se traduit par une structure morcelée à laquelle les pouvoirs publics peuvent avoir du mal à se retrouver, controler et à appliquer des mesures de politique générale efficace. En conséquence, nos pouvoirs publics doivent reconnaitre que le tourisme nécessite un ensemble complexe de décisions complémentaires concernant l’infrastructure, la stratégie et la planification pour concrétiser les avantages très divers que procure le tourisme et maîtriser les coûts de la destination qui sont des paramètres de premier ordre. Aussi faut-il encourager l’adoption d’une approche gouvernementale intégrée à travers des organes consultatifs et exécutifs, prets à anticiper et à gérer les politiques touristiques qui optimisent les bienfaits économiques et sociaux du secteur du tourisme. L’impact de la mondialisation sur la demande, le transport aérien, l’information, ainsi que la vulnérabilité aux chocs extérieurs, plaident en ce sens. D’où un nouvel impératif de gestion et communication qui est de promouvoir l'excellence le dialogue, la coopération et la constitution de partenariats entre les multiples acteurs concernés, au sein de l’administration publique, du secteur privé et des collectivités locales, à travers un conseil consultatif.
Autre ministére concerné, celui de l'environnement avec l'érosion côtière, qui dévalorise le produit du balnéaire. Ceci avec le changement climatique et ses conséquences pour le tourisme, doivent amener l'administration à accorder encore plus d’importance à la pérennité écologique et du soutien au secteur pour péréniser ses propres activités. L’environnement que les touristes ont envie de découvrir est la condition même de la viabilité et de l’attrait des destinations touristiques. Or le changement climatique risque de multiplier et d’accentuer fortement les menaces environnementales. Il s’inscrit dans un contexte marqué par une sensibilisation accrue du public et par une demande de protection plus rigoureuse de l’environnement par l'administration centrale. Même si des pressions se font de plus en plus fortement sentir, le tourisme reste essentiel au bien-être économique, et dans bien des cas à la survie, de nombreuses populations locales et régionales, car il doit son existence à des destinations où, bien souvent, le lieu et ses habitants se confondent. Il va de soi que le tourisme joue alors un rôle déterminant dans la santé économique de la localité, tandis que la viabilité d’une destination, dépend de l’aptitude des divers acteurs concernés, qu’il s’agisse de l’administration publique à tous les niveaux, du secteur privé ou des collectivités locales, à travailler ensemble à la mise en œuvre des instruments d’évaluation et de réglementations voulus pour que les résultats soient propices à la population et à l’environnement. Ainsi, de plus en plus, les pouvoirs publics cherchent à faire entrer des objectifs sociaux, environnementaux et économiques dans la planification et l’élaboration des stratégies touristiques et environnementales qui s’imposent dans une perspective à plus long terme, avec l’économie du numérique qui suppose que la veille sectorielle soit mieux organisée, coordonnée, analysée et partagée entre les acteurs du tourisme, pour améliorer l’efficience de l’action publique à tous les niveaux.
La transmission des ressources d’information à l’industrie du tourisme, grâce à un meilleur usage des études sur des questions comme les statistiques, les tendances du marché, par exemple, est un domaine dans lequel les pouvoirs publics l'administration du tourisme en particulier doivent intervenir utilement. Malgré les effets de la crise économique actuelle, les perspectives de croissance à long terme du tourisme sont bonnes, étant entendu qu’il faut pour cela attirer, former et retenir une main-d'œuvre de qualité. Le système d’éducation et de formation doit chercher à développer les compétences en la matière pour répondre à plusieurs besoins : accroître la productivité du secteur, familiariser les travailleurs du tourisme avec l’économie numérique, et veiller à dispenser des qualifications dans des domaines tels que les pratiques touristiques durables et les pratiques écologiques, qui prennent de plus en plus d’importance à l’intérieur du secteur. Il convient notamment de promouvoir une culture de l'excellence, de l’apprentissage tout au long de la vie, pour élever le niveau des compétences de l'administration dans le secteur du tourisme tout en améliorant les possibilités de carrière, et retenir plus facilement les salariés clés. Aussi importantes soient-elles pour toutes les destinations touristiques, l’éducation et l’amélioration des compétences vont constituer un défi de taille dans les pays en développement, surtout ceux où l’essor du tourisme est le plus rapide. La concurrence avec des pays à bas salaires comme le notre et pour lesquels les normes de qualité des services sont un enjeu toujours plus grand, devront également faire prévaloir la formation et le perfectionnement du personnel pour accroître la productivité s’ils entendent rester compétitifs. il faut faire en sorte que les programmes de formation et d’amélioration des compétences soient à la portée des entreprises de petite taille. Les compétences en la matière sont réparties entre un large éventail de ministères, chargés notamment des finances, de l’économie, du commerce, de l’interieur, de la formation professionnelle, de la protection civile, de la santé, des transports, du sport, de la culture, de l'artisanat, du développement régional. Seuls quelques rares pays disposent d’un ministère du Tourisme à grand échelle. Pourquoi en va-t-il ainsi ? Les principales raisons sont sans doute d’ordre historique, sachant que le potentiel économique du tourisme et les possibilités de développement dont il est porteur ont été reconnus assez tardivement, alors que d’autres secteurs comme l’agriculture et l’industrie bénéficient depuis longtemps de la protection et du soutien de ministères ad hoc. S’ajoute le fait, souligné précédemment, que le tourisme intéresse un grand nombre de ministères, si bien qu’il est difficile de l’associer à un domaine de compétence précis. Toutefois, le tourisme a gagné en visibilité, et nos gouvernements devraient y voir désormais une activité économique qui mérite d’être prise en considération dans l’élaboration des politiques au niveau national. Il est de plus en plus admis que la contribution du tourisme à l’économie dépasse celle de beaucoup d’autres secteurs importants comme l’agriculture auxquels, de tout temps, les autorités nationales, régionales et locales, ont donné un poids politique bien plus grand.
Dans un secteur extrêmement morcelé comme le tourisme, où les problèmes relèvent de ministères et de niveaux d’administration différents, dont les intérêts sont souvent appréciés très diversement et manquent souvent de cohérence, il est alors facile que cela ne puisse pas fonctionner efficacement. Alors, la recherche d’un consensus minimum sur l’état actuel du tourisme et des decisions courageuses pour la destination Sénégal, relève d'une volonté politique et d'un engagement du secteur privé à accepter la formulation d’une vision à plus long terme et la définition de tâches, d’objectifs et de résultats mesurables pour mobiliser les partenaires clés, et mettre en commun les moyens financiers, les connaissances, les idées novatrices et les préoccupations des populations, mais aussi et surtout pour favoriser le partage par une prise de conscience, tant au sein de l’administration toutes attributions confondues que dans legrand public. Autrement dit, il faut définir des indicateurs de performances qui prennent en compte la capacité des parties prenantes à influer sur les résultats, et qui puissent être mesurés avec exactitude, et faire en sorte que le calendrier de mise en œuvre soit arrêté d’un commun accord et réalisable. Un dispositif de contrôle doit être mis en place pour assurer le suivi et la notification.
Il faut veiller davantage, à l’intégration intersectorielle et au développement des ressources humaines de qualite, car le tourisme est une activité à forte intensité de main-d’œuvre, dans laquelle l’expérience vécue par le visiteur, dans un lieu de destination donné, dépend pour beaucoup, des échanges avec la population locale et les travailleurs du secteur. Il faut que l’éducation et la formation soient axées sur le service au consommateur pour que le personnel en contact avec la clientèle apporte aux visiteurs des prestations de qualité. L'économie "d'experience" au tourisme s'attache à promouvoir l’innovation dans le tourisme et les services connexes a surmonter d’importants obstacles tels que la saisonnalité, l’éloignement par rapport aux grands centres des marchés touristiques et l’étroitesse de l'offre touristique destinée aux nationaux et à des marchés touristiques intérieur que l'administration ne doit pas ignorer.
Mouhamed Faouzou DEME