Le coût de ce séjour de 4 mois à EAS Industries est de 700 millions FCFA, selon le magazine. Offert par le colonel Mouammar Kadhafi au président Mathieu Kérékou, le Boeing présidentiel béninois est présent sur le tarmac depuis près de trois décennies et régulièrement défectueux. Ce qui fait dire à La LC que l’appareil s’apparente à un tonneau des Danaïdes pour l’Etat béninois. Cela, d’autant que depuis sa première livraison à ce jour, «six milliards F CFA ont déjà été engloutis en frais d’entretien et réparations» pour ce Boeing.
Tout compte fait, l’Exécutif béninois semble en avoir assez de cet appareil très capricieux, qui ne cesse de créer parfois la psychose chez ses voyageurs lors de l’atterrissage. «Le palais de la Marina envisage désormais sérieusement l’achat d’un jet privé d’occasion, opération jugée plus rentable que les réparai en cascade». Au vu de ses caprices, le chef de l’Etat prend ses distances avec cet appareil qui date de 1984 et qui a assez grevé les ressources publiques.
«Boni Yayi, de plus en plus méfiant, rechigne à utiliser l’appareil, même lorsque celui-ci est opérationnel. Il emprunte désormais des avions privés de type Falcon, dont certains sont mis à sa disposition par l’homme d’affaires Samuel Dossou», écrit La Lettre du Continent. Boni Yayi, pour le moment s’est trouvé une alternative.
«Pour ses déplacements à l’intérieur du pays, le chef de l’Etat recourt à des hélicoptères, des Agusta de marque italienne, rachetés à l’armée de l’air belge par l’ex-chef d’état-major de l’armée, Mathieu Boni, et grâce auxquels Boni Yayi peut effectuer plusieurs vols dans la même journée. Résultat : les charges de l’Etat sur ce poste explosent».