Les divergences autour du schéma d’investiture et la présidence du Sénat risquent de décimer la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby). Jusqu’avant-hier, veille du dernier délai de dépôt des listes fixé pour hier à minuit, les longs conciliabules entre les différentes formations n’ont pas abouti au «compromis» souhaité. En effet, cette cuisine interne aurait mê-me fait flop une première fois vendredi dernier. D’après des sources proches de la coalition, les désaccords étaient «profonds» entre le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance pour la République (Apr), formation du Président Macky Sall, sur la reconduction du même schéma de partage des postes qui avait prévalu aux Législatives du 1er juillet dernier. Les «Verts» de Colobane ont refusé cette proposition de la répartition sur la base de quota qui allait donner à l’Apr plus de la moitié des sièges à pourvoir au Sénat. Ainsi, après la réunion très âpre du vendredi, les discussions se sont poursuivies hier sans pour autant dissiper la brouille entre les Socialistes et les Apéristes.
IDY-TANOR POUR LA PRESIDENCE DU SENAT
Le Quotidien a appris d’ailleurs que ce bras de fer n’est qu’une annonce du mauvais temps qui guette Benno bokk yaakaar sur la formation du dernier nid de postes qu’est le Sénat. La première tempête menace déjà. Il s’agit de course effrénée à la présidence de cette institution à grands enjeux, son occupant devant être le «dauphin» constitutionnel du chef de l’Etat en cas d’empêchement définitif. Des indiscrétions prêtent à Idrissa Seck -quoiqu’il aurait décliné- des ambitions encore silencieuses, mais surtout stratégiques. Le leader de Rewmi, confie-t-on, avait obtenu la promesse de Macky Sall pour succéder à Pape Diop. Si M. Seck n’avait pas «craché» sur le plat il avait, cependant, conditionné la confirmation par un non-retour du statut de deuxième personnage de l’Etat au président de l’Assemblée nationale.
TANOR DECLINE LES AFFAIRES ETRANGERES
Seulement, Ousmane Tanor Dieng, apprend-on des mêmes sources, se positionne dans les couloirs. «Il y tient comme à la prunelle de ses yeux au point qu’il est en train de remuer ciel et terre pour y parvenir. Si Tanor a lâché pour Niasse et décidé de ne pas siéger, c’est qu’il y a un autre cadeau promis ou négocié», commente-t-on. Mais d’autres sources sont catégoriques : «S’il y a un poste que le chef de l’Etat voulait confier au Socialiste, c’est bien celui de ministre des Affaires étrangères, le profil étant incontestable.» Tanor a répondu favorablement, mais pour un autre Socialiste, en l’occurrence Serigne Mbaye Thiam. Refus «poli» du Président Sall qui préfèrera finalement Alioune Badara Cissé. Son choix est déjà arrêté : le Sénat ou rien ! Puisque son «éternel rival» a «négocié et obtenu» la présidence de l’Assemblée nationale. Des sources au fait des tractations entre Macky Sall et ses alliés de Bby révèlent que Ousmane Tanor Dieng «s’en est même ouvert au président de la République à ce propos». Le leader de l’Apr a «gentiment répondu que la présidence du Sénat est proposée à Idrissa Seck». A-t-il le dernier mot ? Dans tous les cas, le secrétaire général du Ps, susurre-t-on du côté des Socialistes, a «rencontré Idrissa Seck et négocié avec lui le fauteuil». Ce que le maire de Thiès aurait, pour l’heure, décliné. A moins qu’il désiste au dernier moment, Idy est resté campé sur sa position jusqu’aux dernières nouvelles.
Il y avait un scénario Moustapha Niasse-Moustapha Cissé Lô pour le Perchoir ; il pourrait y avoir Idy-Tanor pour la présidence du Sénat. Mais l’Apr est déjà claire : Elle ne cédera pas, cette fois, à un quelconque allié.
Écrit par Thiebeu NDIAYE
Source: Le Quotidien
IDY-TANOR POUR LA PRESIDENCE DU SENAT
Le Quotidien a appris d’ailleurs que ce bras de fer n’est qu’une annonce du mauvais temps qui guette Benno bokk yaakaar sur la formation du dernier nid de postes qu’est le Sénat. La première tempête menace déjà. Il s’agit de course effrénée à la présidence de cette institution à grands enjeux, son occupant devant être le «dauphin» constitutionnel du chef de l’Etat en cas d’empêchement définitif. Des indiscrétions prêtent à Idrissa Seck -quoiqu’il aurait décliné- des ambitions encore silencieuses, mais surtout stratégiques. Le leader de Rewmi, confie-t-on, avait obtenu la promesse de Macky Sall pour succéder à Pape Diop. Si M. Seck n’avait pas «craché» sur le plat il avait, cependant, conditionné la confirmation par un non-retour du statut de deuxième personnage de l’Etat au président de l’Assemblée nationale.
TANOR DECLINE LES AFFAIRES ETRANGERES
Seulement, Ousmane Tanor Dieng, apprend-on des mêmes sources, se positionne dans les couloirs. «Il y tient comme à la prunelle de ses yeux au point qu’il est en train de remuer ciel et terre pour y parvenir. Si Tanor a lâché pour Niasse et décidé de ne pas siéger, c’est qu’il y a un autre cadeau promis ou négocié», commente-t-on. Mais d’autres sources sont catégoriques : «S’il y a un poste que le chef de l’Etat voulait confier au Socialiste, c’est bien celui de ministre des Affaires étrangères, le profil étant incontestable.» Tanor a répondu favorablement, mais pour un autre Socialiste, en l’occurrence Serigne Mbaye Thiam. Refus «poli» du Président Sall qui préfèrera finalement Alioune Badara Cissé. Son choix est déjà arrêté : le Sénat ou rien ! Puisque son «éternel rival» a «négocié et obtenu» la présidence de l’Assemblée nationale. Des sources au fait des tractations entre Macky Sall et ses alliés de Bby révèlent que Ousmane Tanor Dieng «s’en est même ouvert au président de la République à ce propos». Le leader de l’Apr a «gentiment répondu que la présidence du Sénat est proposée à Idrissa Seck». A-t-il le dernier mot ? Dans tous les cas, le secrétaire général du Ps, susurre-t-on du côté des Socialistes, a «rencontré Idrissa Seck et négocié avec lui le fauteuil». Ce que le maire de Thiès aurait, pour l’heure, décliné. A moins qu’il désiste au dernier moment, Idy est resté campé sur sa position jusqu’aux dernières nouvelles.
Il y avait un scénario Moustapha Niasse-Moustapha Cissé Lô pour le Perchoir ; il pourrait y avoir Idy-Tanor pour la présidence du Sénat. Mais l’Apr est déjà claire : Elle ne cédera pas, cette fois, à un quelconque allié.
Écrit par Thiebeu NDIAYE
Source: Le Quotidien