« Malgré que l’Etat ait reculé en abrogeant ces décrets, il fallait nécessairement, pour des raisons de principe, que la Cour se prononce. A la lumière des sept moyens que nous avons développés, la Cour a reconnu que l’illégalité était au rendez-vous. Elle a restauré la loi. L’Artp avait fi de la constitution de la Loi des finances, de la délimitation du domaine réglementaire », a soutenu Me Boucounta Diallo. Et de préciser « Cette décision s’imposera à tout président de la République. Le président Wade avait pris les deux décrets en violation des conventions internationales. Il a violé le règlement des télécommunications, l’acte additionnel de la Cedeao relatif à cette matière et l’article 67 de la constitution du Sénégal qui dit la détermination, la fixation des assiettes et du contrat des impôts et taxes relèvent exclusivement de la compétence du législatif. Donc, le Président ne peut pas, par un décret qui relève du domaine réglementaire, empiéter sur les prérogatives constitutionnelles du législateur. L’avantage de cette décision est que désormais, si une autre autorité étatique tente de nous faire vivre cette expérience, elle n’aura plus les moyens. Car, l’autorité de la chose qui vient d’être rendue par la Cour suprême préserve désormais la sonatel contre de tels abus »
Boucounta Diallo, un des avocats de la SONATEL « Cette décision s’impose à tout Président »
SETAL.NET - Interpellé par l’Observateur sur l’annulation des deux décrets de Me Wade par la Cour suprême, Me Boucounta Diallo un des avocats de la Sonatel applaudit. Selon lui, cette décision s’impose à tout président.
Claude André Coly
Vendredi 9 Novembre 2012 12:00
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