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Boy Niang après sa victoire sur Baye Mandione : «J’ai retrouvé ma vraie place dans l’arène»


SETAL.NET-Sa victoire contre Baye Mandione l’a permis de retrouver sa vraie place après sa suspension consécutive à une agression sur Zoss. C’est l’avis du fils de «De Gaulle», 24 heures après son succès. Trouvé hier chez lui, à Pikine, dans une ambiance festive, le jeune champion, qui a téléphoné séance tenante à Baye Mandione pour lui remonter le moral, est revenu sur les conditions de son succès qui le relance.

Vous avez terrassé Baye Mandione juste à hauteur des sacs de délimitation. Comme lors de votre combat contre Double Less 2. Est-ce une option ou un simple hasard ?
La chute que j’aie infligée à Baye Mandione devait avoir lieu au milieu de l’enceinte. C’est à ce niveau que l’action a été entamée avant de se terminer au-delà des sacs de délimitation. Le fait qu’on en arrive là relève du fait que mon adversaire a déjoué une série de prises que j’aie entamée dont la technique de la chaise. Je n’ai donc pas cherché à le pousser vers les sacs. Après avoir raté l’opportunité d’user de la chaise assise, j’ai réussi à passer à travers les flancs de Baye Mandione avant de le ceinturer et de le basculer à terre. C’est un adversaire que j’ai respecté. Il le fallait pour ne pas tomber sur une pluie de critiques en cas de défaite. J’ai donc bien respecté les consignes. D’ailleurs, je me suis blessé sur une des actions du combat.
Vous vous êtes blessé à quel niveau ?
J’ai eu des douleurs aux adducteurs en tentant la technique de la chaise. Mais là j’ai recouvré la plénitude de mes moyens. Il a suffi qu’on me masse et que je prenne des comprimés. Le mal a disparu.
Vous avez privilégié la lutte pure face à Baye Mandione. Pourquoi ?
Ceux qui m’ont connu dans la lutte avec frappe me connaissent peu en lutte simple. J’ai pourtant une assise technique qui me permet de varier dans ma stratégie pour battre mes adversaires. Ceux qui ont eu à me suivre dans les mbappat en savent quelque chose. Je peux lutter de plusieurs manières.
On vous reproche pourtant d’être un peu trop défensif…
Je ne partage pas cette opinion. Si les circonstances du combat exigent que je sois attentiste, rien ne s’oppose à ce que je m’y emploie. De la même manière je n’hésiterai pas à être offensif si le combat l’exige. J’ai été à la fois défensif et offensif. D’ailleurs, j’ai attaqué le premier avant de marcher sur mon adversaire, le cogner et créer l’accrochage. En clair, je me suis bagarré avant de terminer par la lutte pure.
Une question indiscrète : qu’est-ce qui explique que vous vous cachiez derrière des lunettes noires ?
J’ai mal à l’œil. Parce que j’ai reçu un coup de Baye Mandione qui m’a blessé à l’œil (il enlève les lunettes pour nous le montrer).
Comment jugez-vous Baye Mandione dont les dernières sorties sont ponctuées par des défaites ?
Baye Mandione est loin d’être fini. Il est loin d’être un manchot. C’est un fin technicien. Il a de la force à revendre. Je m’en suis rendu compte une fois que j’ai engagé le corps à corps avec lui. Il faudra que ses supporters l’aident à se relever de cette contre-performance. Il doit continuer dans la lutte. C’est un lutteur valeureux qui, à plusieurs reprises, est rentré à Thiaroye avec des succès. Il s’est bien préparé et a pris très au sérieux ce combat. Mais c’est Dieu qui décide de la victoire d’un athlète. Je vais d’ailleurs le téléphoner devant vous (il sort son téléphone et compose le numéro de Baye Mandione, qui répond. S’ensuivit un dialogue).
Parlons des perspectives. Un combat contre Papa Sow, ça vous dit ?
C’est vous qui avez cité le nom de Papa Sow. Je ne défie personne, que l’on soit clair. Je n’ai pas prononcé son nom. Je suis jeune et j’attends de pied ferme mon prochain adversaire. Je dispose d’une large marge de manœuvre. Je n’ai rien prouvé. Je me prépare donc à affronter tout lutteur avec qui la logique voudrait que je m’explique.
Il y aussi Garga Mbossé…
C’est lui qui m’a défié, pas moi.
Quelle partition Eumeu Sène a joué dans votre succès ?
Eumeu Sène m’a soutenu bien avant le combat. On s’entraînait ensemble. J’ai bénéficié de son expertise. Lorsqu’il luttait, j’étais encore à l’école. J’ai senti toujours son soutien dans les moments difficiles. Il n’a eu de cesse de me remonter le moral lorsque je purgeais ma suspension. «Boy vient prendre le thé avec moi», me disait-il. Il m’a confié être resté pendant trois ans sans combat. Je l’en remercie et prie le meilleur pour lui après sa défaite contre Modou Lô.  Je rends grâce à Dieu de m’avoir permis de revenir de ma suspension en remportant cette victoire si importante. Ce succès m’a permis de retrouver ma vraie place. Je me suis remis dans le sens de la marche. Je me suis résigné à l’idée de purger cette suspension. Et cela m’a permis de m’aguerrir sur le plan mental. C‘est une suspension qui relève de la volonté divine.
Votre père souhaite que vous rencontriez Modou Lô ou Lac 2…
Je le répète : je ne défie personne. Et vous n’allez pas me pousser à citer nommément mes adversaires. Il faut mettre la réaction de mon père sur le compte de l’enthousiasme dans lequel il baignait après ma victoire. Je reprends mes entraînements dès demain ou après demain. Le temps de savourer ma victoire avec mes fans.

Source : lequotidien

Pape Diattao Badji

Mardi 25 Février 2014 - 12:22










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