L'opposition a boycotté le vote, estimant que ces réformes visent "essentiellement à aider le président Blaise Compaoré à se maintenir au pouvoir".
Les députés ont également voté une révision constitutionnelle instituant un Sénat, qui sera mis en place en 2013 et jouera "un rôle de modérateur", selon le ministre de l'Administration territoriale, Jérôme Bougouma.
De nombreuses autres dispositions ont été adoptées, notamment une qui fixe l'âge minimum à 35 ans et l'âge maximum à 75 ans pour les candidats à la présidentielle. Une révision de la Constitution qui permettrait au président Compaoré de briguer un nouveau mandat en 2015. Cette idée, soutenue par son parti, est ardemment combattue par ses opposants et de larges pans de la société de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.
M. Compaoré, 60 ans, est à la tête du pays depuis son putsch de 1987 contre le "père de la révolution" Thomas Sankara.