Business du magal 2013 Touba Les petits commerces font de grandes affaires


Grande affluence religieuse des musulmans du Sénégal, la période du Magal est aussi un moment d’économie. Les commerçants du Sénégal et de la sous région ouest africaine ont saisi ce moment de fort trafic, pour écouler une bonne partie de leurs matériaux et autres articles. Pour cette année, les choses ont plutôt tourné dans le bon sens. Des chiffres d’affaires revus à la hausse, des produits en rupture, ou encore des clients faisant la queue, car poussés par la rage d’obtenir tels ou tels autres articles, c’est le décor qui se plante dans Touba et ses agglomérations en ce temps de grande affluence. C’est visible en faisant un tour dans les grandes rues qui mènent à la grande mosquée de Touba, au marché Occas et aux stands montés un peu partout aux environs de la mosquée. Ils sonnt nombreux les commerçants venus profiter de la grande affluence que connait la ville sainte en ces moments d’échanges.
S’il ya des fidèles qui ont rallié Touba pour faire des ziares (visite religieuse), prier ou recueillir la bénédiction des marabouts, d’autres y sont pour gonfler leur compte financier par l’écoulement de leurs produits. Laweul Cissé est un commerçant arrivé de Guinée pour tenter l’expérience. Pour un premier test, le vendeur de chapelet, dresse un bilan satisfaisant du commerce en ce temps de Magal.
« Nous rendons grâce à Dieu, car en moins d’une semaine, nous avons pu terminer l’essentiel de notre stock » confie t-il avant de regretter n’avoir pas amené plus d’articles.
Doudou Ndiaye, lui a réussi un exploit en parvenant à terminer cinq de ses sept sacs de dattes qu’il avait transportés vers Touba. Vu qu’il a écoulé ces affaires, Ibrahima Thiam est venu prêter mains fortes à son ami, Ngagne, pour l’aider à faire comme lui : de vider ses réserves.
A la recherche, de ses derniers clients, en ce jour de Magal, Driss n’a pas regretté les milliers de kilomètres parcourus pour parvenir à la ville de Cheikh Ahmadou Bamba. « J’ai gagné quelque chose qui me permettra de retourner tranquille au pays ». Les étrangers n’ont pas été les seuls à réussir au Magal. De cette enquête, il ressort que les locaux plus rompus à la tâche certainement, ont simplement eux, doublé leur gain pour l’essentiel.
Voilà pourquoi, certains d’entre eux pensent déjà à la prochaine édition du grand Magal. « Travailler pour Serigne Touba, rien que pour lui ». C’est l’avis de Khadim Bousso, concentré sur son poste radio écoutant les « khassaides » de Serigne Touba, le jeune mouride a tenu à signaler qu’il ne pouvait pas se passer autrement. « Quand on vend une propriété de Mame Bamba, on ne peut que s’en sortir car, c’est Serigne Touba lui-même, qui assure la vente », nous apprend t-il. Les fruits ont aussi marqué leur présence à la 118ème édition du grand Magal de Touba. Pour les fruits ananas, oranges, pommes, noix de coco étaient plus prisés par les fidèles.

Bamba Toure

Dimanche 22 Décembre 2013 09:31

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