Le couperet vient de tomber pour le Maroc. Le royaume chérifien a été exclu des deux prochaines CAN par la Confédération africaine de football pour avoir refusé d'accueillir l'édition 2015 de la compétition. Une sanction assortie d'une forte amende.
La Confédération africaine de football (CAF) vient de dévoiler les sanctions auxquelles le Maroc devra faire face pour avoir refusé d'organiser la CAN-2015 dans les conditions initialement fixées par l'instance. Le Maroc est exclu des Coupes d'Afrique 2017 et 2019 et devra payer une amende d'un million de dollars.
La Fédération royale marocaine devra en outre payer 8 millions et 50 000 mille euros "en réparation de l'ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu".
Le royaume chérifien, qui avait sollicité le report de la compétition auprès de la CAF, justifiant sa requête par l'épidémie d'Ebola qui frappe le continent, avait été plusieurs fois été débouté par l'instance, au mois de novembre 2014.
Une lourde sanction prévisible
Le Maroc avait finalement été déchargé de l'organisation par le comité exécutif deux mois avant le coup d'envoi du tournoi, qui avait été attribué quelques jours plus tard à la Guinée équatoriale.
Le président de la CAF Issa Hayatou avait prévenu que le Maroc risquait une peine similaire à celle qui avait frappé le Nigéria pour avoir boycotté la CAN en 1996, soit quatre ans d'exclusion.
Le comité exécutif de la CAF a finalement considéré que, "contrairement à ce que soutient la Fédération royale marocaine de football, la force majeure ne saurait être retenue" concerant les risques liés à l'épidémie d'Ebola.
La Tunisie également visée
Par ailleurs, la Commission d’organisation de la CAN a décidé de suspendre avec effet immédiat le président de la Fédération tunisienne de football (FTF), Wadie Jary, "de toutes activités liées à la CAF". Et ce jusqu’à ce que la FTF présente une lettre d’excuses "concernant les insinuations de partialité et de manque d’éthique à l’encontre de la CAF et de ses officiels" ou qu'elle présente "des preuves irréfutables et tangibles pour étayer les propos faisant état de partialité de la CAF et de la volonté de nuire à la sélection Tunisienne".
Le délai pour présenter cette lettre a été prolongé et la FTF, qui a déjà annoncé qu’elle ne s’excuserait pas, a désormais jusqu’au 31 mars pour le faire. Faute de quoi la CAF disqualifiera la Tunisie de la prochaine édition de la CAN, en 2017. Pour rappel, en quart de finale de la CAN, samedi dernier, la Guinée équatoriale, menée par la Tunisie jusque dans les arrêts de jeu, était revenue au score sur un pénalty plus que litigieux à la fin du temps réglementaire et avait ensuite réussi à s'imposer en prolongation (2-1).