Née en 1984, A. Mané a été attraite, ce mercredi, à la barre des flagrants délits du tribunal de Dakar pour détention d’armes, coups et blessures volontaires et menaces de mort au préjudice de la nommée A. Badiane.
Il ressort du procès verbal d’enquête que les deux (2) femmes toutes domiciliées aux Hlm Grand-Yoff, partageaient une demeure où la partie civile, A. Badiane avait sous-loué une chambre à la prévenue, A. Mané conformément à des règles établies que cette dernière s’est assignée de respecter. Constatant que les règles pour user de la chambre dans la demeure ont été foulées au pied par la colocataire, A. Badiane a intimé l’ordre à la mise en cause de ne plus recevoir en visite son époux. En effet, la plaignante reproche à Amina d’amener son mari régulièrement sur les lieux alors qu’elle n’en a pas droit. Il s’en est suivi une dispute entre les deux (2) avant qu’elles n’en viennent aux mains engendrant des coups et blessures volontaires et des menaces de mort retenues contre la colocataire, A. Mané. Il est reproché à cette dernière d’avoir utilisé une barre de fer contre A. Badiane.
« A. Badiane raconte des contrevérités. Seuls mon mari et mes enfants viennent me rendre visite. Je n’avais pas de barre de fer, au contraire elle l’a utilisée pour m’attaquer. On s’est bagarré près des toilettes. Elle m’a frappé à l’aide d’un marteau alors que je portais mon bébé. J’ai riposté en la plaquant au sol et j’ai vu que sa bouche saignait lorsque je me suis relevée. Elle s’est blessée à la lèvre postérieure alors que je cherchais à lui prendre le marteau, c’est après qu’on nous a départagé », a précisé A. Mané.
Le procès verbal d’enquête témoigne également d’un certificat médical d’une incapacité temporaire de travail de 10 jours déposé par la plaignante et qui atteste d’un traumatisme facial avec plaie sur la lèvre inférieure.
« Elle m’a attaquée et j’ai riposté les mains nues. Elle m’a blessée à la tête. C’est elle qui avait en sa possession un marteau, je n’avais rien en ma possession. Quand on nous a séparé, elle est revenue m’attaquer dans ma chambre avec une cravache et c’est le propriétaire de la maison qui l’a maîtrisée avant de la faire sortir », s’est dédouanée la mise en cause qui a elle aussi au cours de l’audience déposé un certificat médical d’une incapacité temporaire de travail de 8 jours.
Dans son réquisitoire, le parquet a demandé l’application de la loi pénale.
Pour la défense, la locataire était résolue à faire sortir de la maison sa co-locataire. Selon le conseil, l’époux de la dame qui rend souvent visite à sa femme dans la demeure n’a pas plu à la locataire de même que ses enfants qui vivent avec leurs grands-parents, c’est pourquoi sa protagoniste, A. Badiane lui en voulait.
« La locataire voulait vaille que vaille que ma cliente sorte de la demeure. Si ma cliente vous dit qu’elle a été attaquée, on peut la croire puisqu’elle avait son enfant sur le dos. Pour les coups et blessures volontaires tenez compte de la provocation. Pour la détention d’armes, il n’existe aucune preuve matérielle qui puisse le prouver sinon pour les menaces de mort, je vous demande Madame le juge de tenir compte aussi des provocations et de lui faire une application bienveillante de la loi », a plaidé l’avocat de A. Mané.
Dans son verdict, le tribunal a relaxé la dame A. Mané des faits de détention d’arme et de menaces de mort. Il l’a toutefois reconnue coupable du délit de coups et blessures volontaires et l’a condamnée à 1 mois dont 15 jours ferme de prison...