"Quand vous avez à faire à des délinquants qui mettent en œuvre de l'ingénierie financière pour pouvoir faire disparaître la traçabilité des fonds sales, vous devez aussi mettre en face des enquêteurs de niveau égal ou supérieur, donc nous continuons à nous former à l'interne", a souligné le président de la Centif, Demba Diallo, qui précise que sa structure dispose d’un centre de formation et de documentation où est formé de manière continue le personnel, et notamment les 6 membres de la Centif, nommés par décret, car étant dans un domaine où tout évolue vite. Selon lui, toutes les informations qui, à l'origine, peuvent être considérées comme des opérations douteuses sont traitées selon les standards édictés par des organes comme la GAFI (groupe d’action financière) et le GIABA. Et une fois que des indices probants de fautes, de crimes financiers sont décelés, ces rapports sont transmis au procureur de la République qui a maintenant l'obligation de saisir le juge d'instruction.
« Ainsi, la CENTIF a transmis 86 dossiers, enregistré 60 inculpations, 31 ordonnances de clôture et permis une dizaine de condamnations en sept ans d'activité, » se félicite son président qui précise "C'est dire que nous allons dans le bon sens et notre souhait serait qu'il y ait le moins d'infractions. Mais s'il y a beaucoup d’infractions, notre souhait serait de traduire le maximum de délinquants possibles devant les cours et tribunaux", Ambition le patron de la Centif.