«L’élève qui est à l’école, et qui pourrait commencer à travailler à 25 ans, avec une année blanche ou une année invalidée, va commencer à travailler à 26 ans. Il perd donc un an de salaire». Pire, avec la catégorisation des enseignants ajoute-t-il, «Il est clair que si l’année est déclarée blanche ou invalide, immédiatement, les vacataires vont perdre leurs salaires parce qu’ils sont payés en fonction des heures de cours, c'est-à-dire à la tâche». Dans ce même registre, constate-t-il, la Direction de l’Administration générale et de l’équipement (Dage) du ministère de l’éducation, peut après constat que le ministère n’a pas terminé sa mission, demander à l’arrêt du paiement des salaires des contractuels de sa tutelle. Le gouvernement peut aussi «couper les salaires des enseignants fonctionnaires».
La liste des conséquences n’est pas exhaustive, car selon notre source, les vacataires qui sont à leur deuxième année et espèrent devenir des contractuels l’année prochaine, si celle-ci est blanche ou invalide, cette année là ne peut pas être comptabilisée comme une année enseignée. Donc ils resteront des professeurs vacataires. En plus, les contractuels qui sont en formation, avec l’année blanche ou l’année invalide, ne pourront pas faire leurs inspections en évaluation externe à la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef), ex-Ecole normale.
En clair, ils ne pourront pas eux aussi faire leur examen professionnel. «Ce qui fait que, s’ils ont moins de 35 ans cette année, et doivent obtenir leur diplôme pour être reclassés comme fonctionnaires, avec l’année blanche ou l’année invalidée, ils vont se retrouver l’année prochaine à reprendre leur année d’étude et reprendre leur examen». La conséquence sera fâcheuse, car «s’ils obtiennent leurs diplômes cette année avec plus de 35 ans, au lieu d’être classés comme fonctionnaires, ils vont être reclassés comme décisionnaires».