Au cours des derniers mois, la politique du Président de la République Macky SALL a remporté un succès majeur dans son vaste chantier pour transformer la culture de la gouvernance de notre pays.
En effet, le procès de la cours de répression de l’enrichissement illicite se déroule sans aucun blocage, l’institution fonctionne et donne l’occasion aux différents prévenus de se défendre et rendre compte devant la justice de notre pays de leur gestion. Ce qui est a proprement dit : une révolution dans notre pays.
Pourtant, il y a quelques jours l’ex camarade allié de macky2012 a fait une contribution dans les colonnes de la presse de notre pays, usant d’une approche subtile qui cherchait à engager une critique sur le leadership qui accompagne les projets de changement dans notre pays.
En particulier, le brillant universitaire a rappelé le rôle combien important du leadership politique dans la conduite de changement de grande envergure ainsi que les différentes étapes de la conduite de changement recommandées par KOTTER.
S’il est vrai qu’il soit charismatique, autoritaire ou démocratique, un leadership fort demeure nécessaire dans le processus de changement, celui ci ne peut raisonnablement suffire pour nier le phénomène des résistances aux changements.
La résistance au changement n’est ni aveugle, ni irrationnelle et les gens résistent aux changements lorsqu’ils considèrent que ceux-ci les affectent de façon négative et se réjouissent des changements qui, croient-ils, les affectent de façon positive. C’est donc un comportement rationnel.
En tout état de cause, tous les peuples du monde appréhendent les phénomènes de changement par la méfiance, et le Sénégal ne fait pas exception. « Oui, les sénégalais sont difficiles à changer ! »
D’autant plus qu’une partie du leadership politique national anime à dessein cette résistance. Les résistances auxquelles le régime actuel fait face enjambent les partis politiques, toutes les obédiences et tous les clivages classiques.
Monsieur Lô a aussi omis d’évoquer les motivations de la résistance au changement chez les individus
On peut au moins en identifier quelques uns :
1.La perte de sécurité ou de statut.
Le changement peut toucher directement le besoin de sécurité en mettant en péril un emploi, une carrière ou une relation estimée. Comme par exemple, lorsque les changements culturels opérés dans un régime ne permettent plus d’accéder à des postes stratégiques comme celui du Ministre de l’économie et des finances. Ou encore lorsque les changements opérés privent un acteur, des dessous de table qu’il bénéficiait dans l’administration de l’état civil pour arrondir les fins de mois ; parce que la lutte contre la corruption fonctionne.
2. Désagrément. Plusieurs changements rendent la vie plus difficile, au moins au début, en étant imposés ou dérangeants des habitudes agréables d’agir et d’interagir. Certains impliquent un réel inconvénient. Comme le transfert de la gare routière de pompier à la gare des beaux maraichers.
3. Méfiance ou incertitude.
Les changements rencontrent de la résistance parce que certains sujets du changement peuvent faire douter des motifs ou de la sagesse de ceux qui font le changement.
4. Réduction de discorde cognitive. Les changements introduits d’une certaine manière peuvent déprécier les vieilles manières de faire les choses. Par exemple, la vielle garde politique qui continue de penser que les anciennes recettes fonctionnent toujours et persiste à user d’une communication peut perspicace et inopérante auprès des sénégalais.
L’universitaire n’a pas parlé non plus des types de résistances qui peuvent être noté :
Celui dit comportemental, lié à l’action et donc aux rites, aux us et coutumes. Par exemple il suffisait dans le régime sortant de déclarer son soutien à Wade pour bénéficier de milliards du contribuable sénégalais généreusement offerts par le prince. Une pratique comportementale en perte de vitesse.
Celui lié à la psychologie et à l’état d’esprit qui se rapporte au discours et aux symboles
Dès lors, on distinguera trois types d’acteurs autour d’un projet de changement :
v Les proactifs, engagés pour le changement, la minorité au départ de tout processus de changement.
v Les passifs qui attendent de voir, c’est la majorité de nos compatriotes.
v Les opposants, dans le cas d’espèce, il s’agit notamment de ce qui défendent leur « pain de classe ». Ils ne veulent pas entendre parler de la traque des biens mal acquis, et sans l’assumer véritablement, ils portent un discours qui tente maladroitement de créer le flou quant au bien fondé de la ligne tracée par le chef de l’Etat, pour un changement profond de la culture politique dans notre pays.
Pour parler du « Changement », M. Lô a pris le soin de bien définir le concept en le liant de façon opportuniste à la notion de « rupture » proposée par le Président SALL dans son projet de société au peuple sénégalais.
Cette définition du concept, s’il peut parfaitement s’accepter me semble mettre de côté une gosse partie des standards dans les pratiques de conduite de changement.
Ce que M. Lô n’a pas dit, c’est que c'est à Gregory Bateson, figure de proue de l'Ecole de Palo Alto, que revient le mérite d'avoir apporté des éléments déterminants pour la compréhension du processus de changement.
Il note alors deux types de changement dans une approche systémique du phénomène.(1)
v Le changement de type 1 qui parle de PROGRÈS. Il s’agit ici de changement apparent qui s’attaque à des modes de fonctionnement et à des comportements mais ne touche pas aux choix et aux structures fondamentales.
v Le changement de type 2 qui est appelé CHANGEMENT. En effet, il s’agit là de recentrage, de réorientation des valeurs fondamentales d’un système. C’est justement ce qui est en train de s’opérer avec le régime actuel puisque c’est tout un paradigme qui change.
Que dire du leadership alors ?
Le leadership n’est pas l’art d’influencer et de manipuler subversivement l’opinion, il n’est pas non plus l’art de changer les comportements. Pas plus qu’il n’est le show permanent, il ne peut non plus s’affirmer dans le cas d’espèce (qui concerne nos hommes politiques), sans réels « management Skills ».
En ce sens, le président SALL lui a déjà conduit de grands projets dans ce pays avec des résultats incontestés même de la part de ces plus farouches détracteurs.
Ce qu’i faut reconnaître M. LÔ, c’est que les projets de changement du régime ébranlent les piliers du temple, et créent un effet d’incertitude au sein du système politique.
Le leadership c’est la transmission des convictions, et l’habileté du chef de l’Etat en la matière est à magnifier dans sa contribution sans relâche pour une transformation du discours politique sur les modes de gouvernance dans notre pays.
Il incarne lui même cette rupture par la sobriété de son discours, par son combat sans relâche pour mettre fin à une culture de l’arrogance politique qui met en valeur les forts et oublie sur le chemin ceux qui ne peuvent pas bénéficier d’un minimum de couverture sociale.
Il engage ainsi un combat pour l’éveil des consciences sur l’importance de la responsabilitédans la gestion des deniers publics, instaure les contrats de performance aux administrations publiques, et aux ministères, pour ne citer que cela.
Progressivement, les acteurs intègrent le fait qu’il n’y a pas d’autres dynamiques possibles que celles tracées par le peuple sénégalais pour un changement réel de perspective.
Son message en faveur d’une transformation en profondeur de notre culture politique vers plus d’éthique et de transparence finira par payer.
Enfin, ce que M. Lô a aussi oublié de dire que le processus de changement répond à trois étapes principalement selon Kurt LEWIN: « Unfreezing », « Moving », « Refreezing » (Dégel, Transition et Consolidation). (2)
Un processus qui repose principalement sur l'équilibre du champ de forces : les forces promouvant le changement et les forces le freinant.
v D’abord le Déblocage (état actuel) : le choc est retentissant ; les règles du jeu changent et les résistances farouches
v Ensuite, le Changement : le changement s’installe dans les mœurs, us et coutumes
v Enfin, le reblocage (l’état désiré) : une consolidation, stabilisation du changement, avec l'appropriation de nouveaux comportements, et sa cristallisation durable dans les cœurs, dans les esprits et dans la culture.
Refuser le changement c’est prendre la voie de la dégénérescence M. Lô !
Le peuple sénégalais ne s’y trompe pas d’ailleurs car il soutient dans sa majorité les réformes engagées par le Chef de l’État, même s’ils attendent avec impatience l’impact dans son quotidien.
Papa Mahawa DIOUF, Expert en conduite de Changement.
CCR /YOFF
Alliance Pour la République (APR)
En effet, le procès de la cours de répression de l’enrichissement illicite se déroule sans aucun blocage, l’institution fonctionne et donne l’occasion aux différents prévenus de se défendre et rendre compte devant la justice de notre pays de leur gestion. Ce qui est a proprement dit : une révolution dans notre pays.
Pourtant, il y a quelques jours l’ex camarade allié de macky2012 a fait une contribution dans les colonnes de la presse de notre pays, usant d’une approche subtile qui cherchait à engager une critique sur le leadership qui accompagne les projets de changement dans notre pays.
En particulier, le brillant universitaire a rappelé le rôle combien important du leadership politique dans la conduite de changement de grande envergure ainsi que les différentes étapes de la conduite de changement recommandées par KOTTER.
S’il est vrai qu’il soit charismatique, autoritaire ou démocratique, un leadership fort demeure nécessaire dans le processus de changement, celui ci ne peut raisonnablement suffire pour nier le phénomène des résistances aux changements.
La résistance au changement n’est ni aveugle, ni irrationnelle et les gens résistent aux changements lorsqu’ils considèrent que ceux-ci les affectent de façon négative et se réjouissent des changements qui, croient-ils, les affectent de façon positive. C’est donc un comportement rationnel.
En tout état de cause, tous les peuples du monde appréhendent les phénomènes de changement par la méfiance, et le Sénégal ne fait pas exception. « Oui, les sénégalais sont difficiles à changer ! »
D’autant plus qu’une partie du leadership politique national anime à dessein cette résistance. Les résistances auxquelles le régime actuel fait face enjambent les partis politiques, toutes les obédiences et tous les clivages classiques.
Monsieur Lô a aussi omis d’évoquer les motivations de la résistance au changement chez les individus
On peut au moins en identifier quelques uns :
1.La perte de sécurité ou de statut.
Le changement peut toucher directement le besoin de sécurité en mettant en péril un emploi, une carrière ou une relation estimée. Comme par exemple, lorsque les changements culturels opérés dans un régime ne permettent plus d’accéder à des postes stratégiques comme celui du Ministre de l’économie et des finances. Ou encore lorsque les changements opérés privent un acteur, des dessous de table qu’il bénéficiait dans l’administration de l’état civil pour arrondir les fins de mois ; parce que la lutte contre la corruption fonctionne.
2. Désagrément. Plusieurs changements rendent la vie plus difficile, au moins au début, en étant imposés ou dérangeants des habitudes agréables d’agir et d’interagir. Certains impliquent un réel inconvénient. Comme le transfert de la gare routière de pompier à la gare des beaux maraichers.
3. Méfiance ou incertitude.
Les changements rencontrent de la résistance parce que certains sujets du changement peuvent faire douter des motifs ou de la sagesse de ceux qui font le changement.
4. Réduction de discorde cognitive. Les changements introduits d’une certaine manière peuvent déprécier les vieilles manières de faire les choses. Par exemple, la vielle garde politique qui continue de penser que les anciennes recettes fonctionnent toujours et persiste à user d’une communication peut perspicace et inopérante auprès des sénégalais.
L’universitaire n’a pas parlé non plus des types de résistances qui peuvent être noté :
Celui dit comportemental, lié à l’action et donc aux rites, aux us et coutumes. Par exemple il suffisait dans le régime sortant de déclarer son soutien à Wade pour bénéficier de milliards du contribuable sénégalais généreusement offerts par le prince. Une pratique comportementale en perte de vitesse.
Celui lié à la psychologie et à l’état d’esprit qui se rapporte au discours et aux symboles
Dès lors, on distinguera trois types d’acteurs autour d’un projet de changement :
v Les proactifs, engagés pour le changement, la minorité au départ de tout processus de changement.
v Les passifs qui attendent de voir, c’est la majorité de nos compatriotes.
v Les opposants, dans le cas d’espèce, il s’agit notamment de ce qui défendent leur « pain de classe ». Ils ne veulent pas entendre parler de la traque des biens mal acquis, et sans l’assumer véritablement, ils portent un discours qui tente maladroitement de créer le flou quant au bien fondé de la ligne tracée par le chef de l’Etat, pour un changement profond de la culture politique dans notre pays.
Pour parler du « Changement », M. Lô a pris le soin de bien définir le concept en le liant de façon opportuniste à la notion de « rupture » proposée par le Président SALL dans son projet de société au peuple sénégalais.
Cette définition du concept, s’il peut parfaitement s’accepter me semble mettre de côté une gosse partie des standards dans les pratiques de conduite de changement.
Ce que M. Lô n’a pas dit, c’est que c'est à Gregory Bateson, figure de proue de l'Ecole de Palo Alto, que revient le mérite d'avoir apporté des éléments déterminants pour la compréhension du processus de changement.
Il note alors deux types de changement dans une approche systémique du phénomène.(1)
v Le changement de type 1 qui parle de PROGRÈS. Il s’agit ici de changement apparent qui s’attaque à des modes de fonctionnement et à des comportements mais ne touche pas aux choix et aux structures fondamentales.
v Le changement de type 2 qui est appelé CHANGEMENT. En effet, il s’agit là de recentrage, de réorientation des valeurs fondamentales d’un système. C’est justement ce qui est en train de s’opérer avec le régime actuel puisque c’est tout un paradigme qui change.
Que dire du leadership alors ?
Le leadership n’est pas l’art d’influencer et de manipuler subversivement l’opinion, il n’est pas non plus l’art de changer les comportements. Pas plus qu’il n’est le show permanent, il ne peut non plus s’affirmer dans le cas d’espèce (qui concerne nos hommes politiques), sans réels « management Skills ».
En ce sens, le président SALL lui a déjà conduit de grands projets dans ce pays avec des résultats incontestés même de la part de ces plus farouches détracteurs.
Ce qu’i faut reconnaître M. LÔ, c’est que les projets de changement du régime ébranlent les piliers du temple, et créent un effet d’incertitude au sein du système politique.
Le leadership c’est la transmission des convictions, et l’habileté du chef de l’Etat en la matière est à magnifier dans sa contribution sans relâche pour une transformation du discours politique sur les modes de gouvernance dans notre pays.
Il incarne lui même cette rupture par la sobriété de son discours, par son combat sans relâche pour mettre fin à une culture de l’arrogance politique qui met en valeur les forts et oublie sur le chemin ceux qui ne peuvent pas bénéficier d’un minimum de couverture sociale.
Il engage ainsi un combat pour l’éveil des consciences sur l’importance de la responsabilitédans la gestion des deniers publics, instaure les contrats de performance aux administrations publiques, et aux ministères, pour ne citer que cela.
Progressivement, les acteurs intègrent le fait qu’il n’y a pas d’autres dynamiques possibles que celles tracées par le peuple sénégalais pour un changement réel de perspective.
Son message en faveur d’une transformation en profondeur de notre culture politique vers plus d’éthique et de transparence finira par payer.
Enfin, ce que M. Lô a aussi oublié de dire que le processus de changement répond à trois étapes principalement selon Kurt LEWIN: « Unfreezing », « Moving », « Refreezing » (Dégel, Transition et Consolidation). (2)
Un processus qui repose principalement sur l'équilibre du champ de forces : les forces promouvant le changement et les forces le freinant.
v D’abord le Déblocage (état actuel) : le choc est retentissant ; les règles du jeu changent et les résistances farouches
v Ensuite, le Changement : le changement s’installe dans les mœurs, us et coutumes
v Enfin, le reblocage (l’état désiré) : une consolidation, stabilisation du changement, avec l'appropriation de nouveaux comportements, et sa cristallisation durable dans les cœurs, dans les esprits et dans la culture.
Refuser le changement c’est prendre la voie de la dégénérescence M. Lô !
Le peuple sénégalais ne s’y trompe pas d’ailleurs car il soutient dans sa majorité les réformes engagées par le Chef de l’État, même s’ils attendent avec impatience l’impact dans son quotidien.
Papa Mahawa DIOUF, Expert en conduite de Changement.
CCR /YOFF
Alliance Pour la République (APR)