L’on pourrait pousser un ouf de soulagement et espérer voir des débuts de solutions à la crise casamançaise qui a maintenant duré 30 ans. Ce vendredi 6 juillet, sur les ondes de Tv5 Monde, Macky Sall a réitéré sa volonté de négocier avec Salif Sadio qui lui a tendu la main la semaine dernière, lui proposant un dialogue sincère hors de nos frontières. Ce qui ne semble point un problème pour le Chef de l’Etat. « Il est temps de régler cette rebellion. J’ai entendu le message de Salif Sadio et cela ne me gêne pas d’accepter sa main tendue. Nous perdons tous dans cette rebellion, le Sénégal y a perdu énormément d’argent et si les négociations doivent se faire à l’extérieur, cela ne me gênera pas », a fait savoir M. Sall. Fort de cela, Macky Sall rajoute qu’ « il faut donner une chance à la paix ».
Dans son entretien avec nos confrères de Tv5, le Chef de l’Etat a tenu à préciser que les histoires d’idéologies n’entachent en rien son compagnonnage avec les autres leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar dont certains sont des socialistes. « De nos jours, il faut prendre les questions d’idéologie avec beaucoup de philosophie. Entre le libéralisme et le socialisme, les frontières sont diffuses, moi-même je suis un libéral social », dixit Macky Sall. Et de lancer un appel à l’endroit de ses collaborateurs : « mettons nous à la tâche pour une économie solidaire bénéfique pour tous ». Il a également émis sa volonté de réduire les inégalités sociales car, selon lui, « on ne peut pas voir des gens avec une richesse insolente à côté d’autres qui n’ont rien à manger ». Concernant la corruption, Macky Sall est d’avis qu’il faut la combattre à tous les niveaux car « elle est un cancer au développement ».
Macky Sall a en outre abordé le volet relatif à la percée des religieux dans les législatives qu’il ne considère pas comme une menace et souligne que « nous avons au Sénégal, une Islam très modérée ».
Le Chef de l’Etat n’a pas manqué de revenir sur les audits et rappelle qu’il ne s’agit nullement d’une chasse aux sorcières, mais avertit tout de même que « nul ne sera au dessus de la loi ».
Astou Winnie BEYE
LE PAYS AU QUOTIDIEN