Vendredi sera le jour de la grande prière pour les musulmans. La journée risquerait donc de raviver les tensions attisées par les caricatures de prophète Mahomet publiées dans Charlie Hebdo. Par précaution, le Quai d'Orsay a décidé de fermer les écoles, ambassades et consulats dans une vingtaine de pays jugés à risque. La liste des pays sous surveillance comprend : l'Arabie Saoudite, le Yémen, la Tunisie, le Qatar, le Maroc, le Liban, l'Irak, l'Egypte, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l'Algérie, la Gambie, Oman, l'Iran, l'Inde, les Philippines, la Malaisie et l'Afghanistan.
"Par mesure de précaution les ambassades, consulats, centres culturels et écoles seront fermés dans une vingtaine de pays de la zone", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot, qui a tout de même voulu rassurer : '"il n'y a pas de menace avérée sur un quelconque établissement". "On préfère prendre les devants. On adaptera ensuite les mesures à l'évolution de la situation", a-t-il ajouté, précisant que des mesures d'ordre général avaient été prises, telles que le renforcement des procédures de sécurité, et des appels à la vigilance dans les pays concernées.
En Tunisie, l’Ambassadeur de France a ainsi d'ores et déjà fait savoir que les établissements scolaires français dans le pays seraient fermés dès mercredi à 14 heures et jusqu’au lundi 24 septembre à 8 heures, comme on peut le lire sur le site d'un collège situé à Sousse, en Tunise.
Mercredi, l'ambassade de France à Jakarta avait déjà annoncé la fermeture temporaire de toutes les implantations françaises en Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde. Un SMS a été envoyé aux ressortissants français au Pakistan, alertant au sujet de : "menaces spécifiques pour la communauté française et intérêts français suite publication ce jour de caricatures par Charlie Hebdo. Vigilance renforcée", a constaté l'AFP.
La vigilance des touristes français est également demandée : à cause des "manifestations dans le monde musulman" et "des troubles actuels dans la région et de leurs possibles évolutions", le Quai d'Orsay a appelé sur son site mercredi les voyageurs "à faire preuve de la plus grande vigilance".
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