Causes des Inondations : Les vérités du Premier ministre Abdoul Mbaye

SETAL.NET - Suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale et sur Touba ce week-end, le Premier ministre s’emploie à lister les causes de cette catastrophe jamais connue depuis 30 ans.


Le ciel a ouvert ses vannes et Dakar et Touba n’ont pu contenir les eaux. Conséquences : ces deux villes croulent sous le poids des inondations. Ce qui évidemment pousse à chercher les causes pour trouver des solutions. Ce à quoi le Premier ministre, Abdoul Mbaye s’atèle dans un entretien avec le quotidien Libération lu par Setal.net.

Selon le chef du gouvernement qui admet qu’il faut des années pour résoudre le problème des inondations, c’est une partie de la structure de l’urbanisation qu’il faut remettre en cause. « Par ailleurs, il faut savoir que dans une ville comme Dakar, il y a des zones anciennement occupées par des marigots, qui, aujourd’hui, sont occupées par des habitants. Naturellement, lorsque des pluies de moyenne ou forte densité s’abattent sur ces zones où on a affaire à des points bas, elles sont vite inondées », diagnostique Abdoul Mbaye. Qui ne s’arrête pas en si bon chemin.

A l’en croire, l’autre problème réside dans le fait qu’il y a des chemins d’eau ou zones d’évacuation naturelle de l’eau qui ont été bouchées par des constructions. « Dans ce cas également, lorsque l’eau ne peut plus couler, elle stagne et inonde », renchérit le Premier ministre qui ajoute que nombre de canalisations construites depuis la nuit des temps, pour ne pas dire que nous les avons hérité de la période coloniale, ne constitue pas un moindre problème. D’où la non-évacuation des eaux à travers les canalisations.

« Last but not least, nous avons des canalisations en bon état, mais qui sont simplement bouchées du fait que les populations y déversent toutes sortes d’ordures. Là, se pose un problème civique, notamment le rapport des Sénégalais à la chose politique. Disons tout net ! Le problème civique est réel ! On peut peut-être brandir l’excuse d’une éducation insuffisante, c'est-à-dire qu’il n’y a pas une connaissance du rapport entre le geste que l’on a et ses conséquences. Parce que quand on déverse des ordures dans un canal qui est réalités pour drainer des eaux pluviales. La conséquence directe, ce sont les inondations », dit le Premier ministre qui invite tous les sénégalais à s’investir pour « combattre le phénomène ».

Abdou Khadre Cissé

Lundi 27 Aout 2012 10:08

Dans la même rubrique :