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Ce n'est pas encore la grande affluence au marché des HLM


SETAL.NET-Le marché des HLM (Dakar) tarde à renouer avec la grande frénésie marchande qu’il connaissait habituellement à l'approche de la fête de Korité.
 
Ce manque de dynamisme s’explique par le manque d’argent, selon des commerçants rencontrés lundi dans ce grand marché dakarois. 
 
Lundi matin, les clients arrivaient au compte-gouttes. Les boutiques, les cantines et les étals sont pourtant bien approvisionnés en marchandises. 
 
Dans un grand magasin tenu par Fatou Fall, des tissus aux multiples couleurs sont proposés à la clientèle, qui se fait désirer. 
 
"Les affaires tournent lentement. Les clients ne viennent pas en grand nombre, même si la Korité aura lieu dans quelques jours", s’inquiète-t-elle, au milieu d’une conversation avec une cliente, l’une des rares trouvées sur place. 
 
Le marché des HLM est le point de convergence des femmes dakaroises, qui s’y rendent par centaines, voire par milliers, à quelques jours des fêtes de Korité ou de Tabaski. 
 
"Les Sénégalaises n’ont plus la tête aux grandes fêtes, parce que les moyens ne sont plus là. La cherté de la vie ne leur permet plus de fêter comme cela se faisait autrefois", explique Fatou Fall, avec beaucoup d’assurance. 
 
La dentelle, la soie duchesse et quelques tissus en vogue attirent l’attention des rares clientes qu’elle reçoit dans son magasin. 
 
"Nous ne vendons pas beaucoup de marchandises. Mais quelques femmes seulement achètent ces tissus, dont les prix du mètre varient de 1.500 francs CFA à 3.000", explique-t-elle. 
 
Il est souvent difficile de se frayer un passage dans ce marché de Dakar, à une dizaine de jours de la Korité, la fête mettant fin au mois du jeûne chez les musulmans. Ce n’est pas encore le rush. 
 
Thierno Mbaye, un vendeur de vêtements prêts-à-porter, constate lui aussi que les bonnes affaires ne sont pas encore de saison. Il espère que la clientèle sera au rendez-vous dans les prochains jours. 
 
"On voit une à deux clientes par jour. Elles préfèrent les tissus légers…", dit-il, du fond de la cantine, se désolant du manque d’engouement des rares clientes pour les vêtements prêts-à-porter. 
 
Les vendeurs de chaussures et de sacs ne sont pas mieux lotis. "Les gens ne viennent presque pas. On dirait que les rares clients qui viennent ici n’ont pas assez d’argent pour nous acheter nos marchandises", explique l’un d’entre eux, Ségua Tine, à la fin d’un marchandage pas concluant avec une femme. 
 
"Les clients viennent nous voir, mais ils ne sont pas solvables comme ils l’étaient autrefois", se désole-t-il, mettant cette situation sur le compte de la cherté de la vie. 
 
Certains vendeurs de bijoux gardent l’espoir, contrairement à la majorité des autres commençants. Cette différence d’état d’esprit tient au fait que les bijoux s’achètent généralement à la veille ou l’avant-veille des jours de fête, selon eux. 
 
"C’est maintenant que nous commençons à installer nos étals, puisque les femmes sénégalaises ont l’habitude d’acheter les colliers, les boucles d’oreille, les bracelets et les bagues à quelques heures de la fête", explique un jeune homme, Matar.
 
Ibrahima, qui fait le commerce des greffages et des mèches, embouche la même trompette, en expliquant que "les femmes viennent d’habitude à la veille de la fête" pour acheter des parures.


Lundi 21 Juillet 2014 - 16:07










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