Compte tenu des facteurs extérieurs et intérieurs qui pèsent sur la région Afrique Subsaharienne, les risques à la baisse des perspectives demeurent importants. Même si une activité plus soutenue que prévu aux États-Unis et dans la zone euro pourrait tirer la croissance régionale grâce à la hausse des exportations, de la production minière et des investissements dans les infrastructures, un brusque ralentissement économique en Chine risquerait d’avoir des répercussions défavorables sur la région en raison de prix des produits de base inférieurs aux prévisions. Du moins selon le rapport de la Banque Mondiale sur les perspectives de croissances au niveau mondial.
Sur le plan domestique, un recours excessif à l’emprunt extérieur sans gestion budgétaire prospective pourrait aggraver la dynamique de la dette et compromettre la croissance dans de nombreux pays. En effet note le rapport de la BM, si les conditions de financement à l’échelle mondiale se durcissent plus fortement que prévu, les flux de capitaux risquent aussi de s’infléchir dans la région. Enfin, les incertitudes politiques prolongées dans certains pays pourraient saper la confiance des investisseurs.
Il faut noter que l’augmentation de la dette publique souligne toute l’importance d’un ajustement budgétaire à même de contenir les déficits et de maintenir la stabilité financière des pays. Le déploiement de politiques structurelles, en matière d’éducation, de santé, d’emploi, de gouvernance et de climat des affaires, devrait soutenir le potentiel de croissance dans la région.