Comme qui dirait que Sédhiou est toujours en proie au malheur. Il ne fait pas de semaine sans qu’un fait divers crève le visage social de la région. Tantôt c’est un crime comme celui survenu à Bogal où deux jeunes filles ont été violées, égorgées et jetées dans une marre. Que dire de cette mère de famille qui a battu sa fille à mort à Bloc villages ? Viols ou tentatives de viols suivis ou non de grossesse déchirent le tissu social à Sédhiou.
Tantôt ce sont des actes de violence perpétrés par le Kankourang comme les événements survenus à Samine dans le département de Goudomp. Ce jour-là, c’était une véritable intifada entre forces de l’ordre et éléments accompagnant le kankourang. Les mêmes faits ont été également constatés à Sédhiou lorsque le kankourang s’est attaqué à un jeune homme assis devant chez lui. Les auteurs ont été arrêtés puis déférés au parquet de Kolda.
L’avant dernier cas en date est celui survenu dans la Diendé. Le Kankourang s’est attaqué à un conducteur de Jakarta le blessant au cou avec son coupe-coupe. Si l’auteur courre toujours, ses complices ont été arrêtés puis déférés. Et ce matin dans la commune de Sédhiou, un kankourang a porté plainte contre des agresseurs qui l’auraient attaqué et bastonné.
Sédhiou est aussi attristé par les accidents de la circulation. A Oudoucar dans le département de Sédhiou, un violent accident a été enregistré le mois dernier avec une quinzaine de blessés graves. La semaine dernière, un autre accident ayant fait 7 morts a été enregistré à l’entrée de Bounkiling. Auparavant, c’est un jeune de 30 ans qui s’est fait tuer par un jakarta dans la commune de Sédhiou.
Et en cette période d’hivernage, les populations vivent la hantise des effets de la foudre. Celle-ci a tué à Médina Wandifa, au terrain municipal de Sédhiou et dans les champs de Diaroumé village. Si ce ne sont pas des morts d’homme, ce sont des dégâts matériels incommensurables qui sont notés.
Autres malheurs qui défigurent le tissu social, ce sont les chavirements de pirogue dans le fleuve Sougrougrou ou dans le fleuve Casamance. Les cas de Bémet, de Simbandi Brassou et de Médina Féndifé sont encore frais dans les mémoires. Il y a aussi les vols de bétail, un phénomène culturel dans le balantacounda frontalier à la Guinée Bissau. Des razzias perpétrés contre le bétail ont fin d’installer la zone dans une pauvreté sans précédent.
Il y a enfin le trafic de drogue ou d’armes surtout dans l’axe Sédhiou Kolda via Dianah Malary où un réseau a été récemment démantelé par les éléments de la brigade de Sédhiou. On se rappelle encore ce trafiquant de kalachnikov, toute neuves, repéré dans le bac de Marsassoum en partance pour le Karantaba et tombé entre les filets des hommes du commandant Moussa Ndiaye.