Arrêté le 17 janvier dernier à Accra, dans la capitale du Ghana, Charles Blé Goudé fait face à son destin. Après avoir fui le pays pendant un an et demi pour échapper à un mandat d’arrêt déposé contre lui par l’actuel gouvernement d’Alassane Ouattara, celui que l’on homme communément « le général de la rue » doit répondre à de nombreuses accusations dont il fait l’objet, parmi lesquelles « crimes de guerre, meurtre, crimes économiques et enlèvement ».
Une cavale d’un an et demi qui s’achève. Désormais, l’heure est au jugement. Un jugement auquel il ne s’attendait pas. Du moins, pas si tôt. En quittant la Côte d’Ivoire, après la chute de son mentor, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé pensait certes s’être éloigné de tous ces malheurs et désarrois commis en grande partie par le régime qu’il soutenait. Un régime qui a vacillé ces derniers jours et qui, petit à petit, perd ses hommes les plus importants.
Charles Blé Goudé et le deal
Le deal n’existe pas. Aujourd’hui, la justice ivoirienne veut aller plus vite pour juger l’ancien bras droit de Laurent Gbagbo. Après son extradition du Ghana où il a été arrêté le 18 janvier dernier, le fondateur du Congrès panafricain des Jeunes et des Patriotes s’explique sur son cas et dément catégoriquement avoir un conclu un quelconque marché avec le gouvernement d’Alassane Ouattara pour être arrêté et extradé vers son pays d’origine, tel que certains voudraient le faire croire. « Il est faux de parler d’un quelconque deal en ce qui concerne sa vie en Côte d’Ivoire. Il a été appréhendé sans son avis et a été conduit en Côte d’Ivoire. Je tenais à le dire et je voudrais que l’opinion nationale et internationale le sache », a précisé M. Claver N’Dri, l’un de ses avocats.
La comparution
Il comparaissait mercredi 30 janvier aux environs de 10H dans le quartier huppé de Plateau, à Abidjan, pour une deuxième audition. Charles Blé Goudé a catégoriquement refusé de répondre aux questions qui lui ont été posées. Il a parlé de « torture morale » pour avoir été appréhendé « sans son avis » et extradé dans son pays contre son gré. Ses avocats s’expliquent. « Nous avons tenu à parler avec notre client. Il nous est revenu qu’il subit une véritable injustice, une véritable entorse à la loi, parce que la réglementation ivoirienne prévoit qu’en cas de mandat de dépôt, il faut conduire la personne concernée dans une maison d’arrêt ».
Mais en refusant de coopérer, il agit de manière dangereuse pour la suite, selon un magistrat, pour qui Charles Blé Goudé s’expose de fait à un danger dont les conséquences « pourraient lui être fatales ».
Le mystère de sa détention
Aujourd’hui, un vrai mystère entoure le lieu de détention de l’ex leader des jeunes patriotes. Maitre Bobé, un de ses défenseurs, suite à une discussion avec son client, déclare que ce dernier lui a confirmé qu’il n’est détenu ni dans un camp militaire, ni dans un commissariat de police. Mais où est donc Charles Blé Goudé ?
Une décision du gouvernement ivoirien actuel que certains considèrent comme une violation de l’article 4 du décret de 1969 indiquant que lorsqu’un prévenu est sous mandat d’arrêt, il doit être détenu dans une prison du lieu de la juridiction qui a délivré ce mandat. En l’occurrence la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Ses avocats vont encore plus loin en décidant de poursuivre le Ghana devant la Cour de Justice de la Cedeao. Ils accusent ce pays de n’avoir pas respecté les règles en matière d’extradition.
L’audience est attendue à une date sine die, jusqu’à ce que les revendications du prévenu soient satisfaites. Le Congrès panafricain des jeunes et des patriotes qu’il avait fondé en 2001 réclame sa libération et celle de tous les prisonniers politiques, dont Laurent Gbagbo. Ses membres prévoient des manifestations dans les jours à venir. Le feuilleton Charles Blé Goudé est, semble-t-il, loin de connaître son épilogue.
Une cavale d’un an et demi qui s’achève. Désormais, l’heure est au jugement. Un jugement auquel il ne s’attendait pas. Du moins, pas si tôt. En quittant la Côte d’Ivoire, après la chute de son mentor, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé pensait certes s’être éloigné de tous ces malheurs et désarrois commis en grande partie par le régime qu’il soutenait. Un régime qui a vacillé ces derniers jours et qui, petit à petit, perd ses hommes les plus importants.
Charles Blé Goudé et le deal
Le deal n’existe pas. Aujourd’hui, la justice ivoirienne veut aller plus vite pour juger l’ancien bras droit de Laurent Gbagbo. Après son extradition du Ghana où il a été arrêté le 18 janvier dernier, le fondateur du Congrès panafricain des Jeunes et des Patriotes s’explique sur son cas et dément catégoriquement avoir un conclu un quelconque marché avec le gouvernement d’Alassane Ouattara pour être arrêté et extradé vers son pays d’origine, tel que certains voudraient le faire croire. « Il est faux de parler d’un quelconque deal en ce qui concerne sa vie en Côte d’Ivoire. Il a été appréhendé sans son avis et a été conduit en Côte d’Ivoire. Je tenais à le dire et je voudrais que l’opinion nationale et internationale le sache », a précisé M. Claver N’Dri, l’un de ses avocats.
La comparution
Il comparaissait mercredi 30 janvier aux environs de 10H dans le quartier huppé de Plateau, à Abidjan, pour une deuxième audition. Charles Blé Goudé a catégoriquement refusé de répondre aux questions qui lui ont été posées. Il a parlé de « torture morale » pour avoir été appréhendé « sans son avis » et extradé dans son pays contre son gré. Ses avocats s’expliquent. « Nous avons tenu à parler avec notre client. Il nous est revenu qu’il subit une véritable injustice, une véritable entorse à la loi, parce que la réglementation ivoirienne prévoit qu’en cas de mandat de dépôt, il faut conduire la personne concernée dans une maison d’arrêt ».
Mais en refusant de coopérer, il agit de manière dangereuse pour la suite, selon un magistrat, pour qui Charles Blé Goudé s’expose de fait à un danger dont les conséquences « pourraient lui être fatales ».
Le mystère de sa détention
Aujourd’hui, un vrai mystère entoure le lieu de détention de l’ex leader des jeunes patriotes. Maitre Bobé, un de ses défenseurs, suite à une discussion avec son client, déclare que ce dernier lui a confirmé qu’il n’est détenu ni dans un camp militaire, ni dans un commissariat de police. Mais où est donc Charles Blé Goudé ?
Une décision du gouvernement ivoirien actuel que certains considèrent comme une violation de l’article 4 du décret de 1969 indiquant que lorsqu’un prévenu est sous mandat d’arrêt, il doit être détenu dans une prison du lieu de la juridiction qui a délivré ce mandat. En l’occurrence la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Ses avocats vont encore plus loin en décidant de poursuivre le Ghana devant la Cour de Justice de la Cedeao. Ils accusent ce pays de n’avoir pas respecté les règles en matière d’extradition.
L’audience est attendue à une date sine die, jusqu’à ce que les revendications du prévenu soient satisfaites. Le Congrès panafricain des jeunes et des patriotes qu’il avait fondé en 2001 réclame sa libération et celle de tous les prisonniers politiques, dont Laurent Gbagbo. Ses membres prévoient des manifestations dans les jours à venir. Le feuilleton Charles Blé Goudé est, semble-t-il, loin de connaître son épilogue.