Charles Konan Banny, ancien gouverneur de la Bceao : « Le Président Macky Sall pouvait dire...."


Le Président Macky Sall a interpellé les banques en leur disant que les taux  de crédit appliqués ici sont trop élevés 
 Cela est un autre problème. Il pouvait même dire autre chose. C’est-à-dire que le volume de crédit accordé est trop faible par rapport au Pib. C’est un constat.

La solution, c’est qu’il faut qu’il y ait plus d’entrepreneurs ! (Il insiste) Il faut qu’il y ait plus de projets financés par les banques. Cela aussi est l’une des difficultés. Où sont les entrepreneurs ? Ce que la banque centrale peut faire, c’est de dire, dans tel secteur, qu’elle veut faire une  discrimination positive. C’est-à-dire,  lorsque vous prenez  le secteur agricole, que les banques  qui feront du crédit aux entrepreneurs du secteur, si elles ont besoin de ressources, qu’elle les leur donne à des conditions discriminées positivement.  On l’avait fait dans le passé.

Dans les années 1970/80, la banque centrale avait dit, si les banques peuvent faire du crédit aux Pme, à hauteur de 50 millions de Francs Cfa, les effets représentatifs de ces crédits faits par les banques seront refinancés totalement par la Banque centrale à un taux privilégié. Ce sont des mesures sélectives. On les avait prises mais, elles n’avaient pas bien marché parce qu’on apportait en trésorerie. Mais, cette trésorerie est souvent détournée pour faire autre chose. Donc, on en revient à la base. Il faut qu’il y ait des entrepreneurs. Il faut que les banques fassent du crédit parce qu’il y a de la marge.

Et cette marge peut être appréciée par rapport au volume des réserves de change. Les réserves de change,  c’est la capacité de nos Etats à couvrir la dépense en devises induites par les opérations internes. Si vous avez une entreprise qui doit importer des machines-outils, c’est la banque centrale qui va fournir les devises.
SOURCE: Lequotidien.sn



Claude André Coly

Lundi 12 Novembre 2012 16:42

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