Cheikh Abdoulaye Camara met en garde contre le droit à l'avortement au Sénégal Le droit à l'avortement est, selon toute vraisemblance devenu, le principal cheval de bataille de certains acteurs de la société civile.

Comme on pouvait s'y attendre, la réaction du dernier Cheikh intronisé par le regretté et vénéré, Serigne Saliou Mbacké, quelques jours avant son rappel à Dieu, ne s'est pas fait  attendre, pour tenter de couper court à cette initiative " funeste ". Cheikh Abdoulaye Camara, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a aussitôt sonné la réplique contre ce qu'il qualifie de " grossière ignominie" à l'encontre  de la dignité et de la perfection humaine.
 
" Lors de la célébration de la journée du 8 mars, j'ai entendu certains faire référence à l'idée de promouvoir le droit à l'avortement, je profite de l'occasion pour attirer l'attention de l'opinion sur le fait que  le droit à l'avortement est une chose très très dangereuse,dont il ne faut même pas nommer ".
 
Ce petit fils de l'illustre guide religieux As Camara, connu en son temps pour son érudition, a ainsi mis en garde aux femmes sénégalaises  et à  tous ceux qui seraient favorables à cette abomination, que: " l'avortement est un crime aux yeux de l'éternel ". Aussi, a-t-il lancé un appel au retour à l'orthodoxie qui fonde notre société.
 
"J'avais dénoncé il n'y a pas longtemps l'homosexualité. Aujourd'hui, je redis la même chose pour ce qui concerne l'avortement. Ces deux pratiques ne font pas parties de nos valeurs", par conséquent, a-t-il poursuit, " il faut catégoriquement  les bannir". Le réputé guide religieux de Guediawaye invite surtout les jeunes à redescendre sur terre et à ne pas copier tout ce qui nous vienne de l'extérieur.
 
S'adressant en particulier au mouvement Hip-Hop, Cheikh Abdoulaye Camara,  a dit regretter certains comportements qui sont aux antipodes de notre culture.
" j'écoute le rap, j'aime cette musique pour le message qu'elle véhicule. Cependant il faut le dire, il y a beaucoup de dérapages verbaux  et  de comportements désobligeants qui ont fini de ternir l'image positive qui reste de ce genre musical" .
 
À en croire Serigne Camara, "cela est dû à l'inconscience de nos jeunes rappeurs qui passent leurs temps à imiter les afro-américains, or les réalités qui font que ces derniers ont un rap dur sont diamétralement opposées aux nôtres pour que nous les imitions". D'après mon intime conviction, souligne ce fervent talibé du feu Khalife des Mourides Serigne Saliou Mbacké, " ces jeunes là qui n'ont aucun comportement décent et qui s'habillent en laissant transparaître leurs machins ne peuvent créer un Nouveau Type de Sénégalais ( NTS) dont ils parlent".