Cheikh Al-Islam Mawlana Al-Hajj Ibrahima Niass, plus connu sous le nom de Baye Niasse est né en 1900 né à Taïba Niassène au Saloum dans le centre du Sénégal. Il est le fondateur du mouvement Faydha Tidjaniyya, une branche de la confrérie soufie la Tijaniyya, qui deviendra l'une des plus importantes organisations musulmanes au monde comptant plus d'une centaine de millions d'adeptes1.
À la mort de son père en 1922, Baye Niasse se proclame héritier spirituel de Cheikh Ahmed Tijan en 1930, et obtient l'allégeance massive des disciples de son père ainsi que celle de nombreux cheikhs maures qu'il initie à la tarbiyya (initiation mystique) dont le but est de parvenir à la marifa, initiation qui marque la spécificité de sa branche Tijaniyya.
Ses études poussées en sciences religieuses telles que l'exégèse, la jurisprudence, la théologie, le grammaire arabe, la rhétorique, la métrique, la biographie du Prophète, etc. témoigne de ses connaissances ésotériques d'acquisition précoce de son premier ouvrage Rûh al adab écrit à l'âge de 21 ans, ainsi que son fameux Kâshif al ilbas (1930), le traité fondamental de soufisme et de la Voie Tijaniyya.
Baye Niasse a effectué son premier pèlerinage en 1937 et y rencontre l'émir de Kano (Nord du Nigeria), Abdoulahi Bayero (en) qui renouvelle son affiliation à la Tijaniyya auprès de lui et l'invite à Kano. Il y obtient l'adhésion de la majorité des oulémas de la Tijaniyya qui, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale se font les moteurs de l'expansion de son mouvement dans toute l'Afrique de l'Ouest. À la mort de l'émir Abdoulahi Bayero en 1953, son fils Mouhamed Sanuss lui succède et renforce ses liens avec Cheikh Ibrahima Niasse. À la fin des années 1960, grâce à ses appuis politiques, le zèle de ses disciples nord-nigérians, son action éducative, le zèle de son prosélytisme, il se trouve à la tête d'une communauté transnationale de plusieurs millions de membres répartis entre le Nord Nigéria, lieu par excellence de son rayonnement, le Ghana, le Niger, le Togo, le Liberia, la Sierra Leone, le Tchad, le Cameroun, la Gambie, la Mauritanie et la région du Sine-Saloum à l'ouest du Sénégal.
Baye Niass s'est aussi rendu hors du continent, notamment en France, en Angleterre, en Belgique, en Indonésie, en Chine, au Pakistan, aux USA pour y prêcher. Il fut notamment le premier noir Africain à diriger la prière dans la prestigieuse mosquée d'al Azhar en Egypte, et fut honoré par le titre Cheikh Al Islam
Plus qu'un érudit et un chef charismatique, Cheikh Ibrahima Niasse était un homme politique d'envergure. Non seulement, il entretenait des relations étroites avec des dirigeants africains et arabes dont l'ancien président égyptien Nasser et le premier président du Ghana Kwame NkrumahIl a été dans les années 1950 et 1960, très actif dans l'arène politique africaine en général et nigériane en particulier où il dispose plusieurs dizaines de millions de disciples. Tout ce parcours fait de lui un Homme dont sa dimension internationale n’est plus à démontrer sur le plan religieux…
Cheikh Al-Islam Mawlana Al-Hajj Ibrahima Niass termine sa mission sur terre le 26 juillet 1975 à 75 ans avec 75 livres écrits. Ce fut une grande perte pour le monde islamique…
À la mort de son père en 1922, Baye Niasse se proclame héritier spirituel de Cheikh Ahmed Tijan en 1930, et obtient l'allégeance massive des disciples de son père ainsi que celle de nombreux cheikhs maures qu'il initie à la tarbiyya (initiation mystique) dont le but est de parvenir à la marifa, initiation qui marque la spécificité de sa branche Tijaniyya.
Ses études poussées en sciences religieuses telles que l'exégèse, la jurisprudence, la théologie, le grammaire arabe, la rhétorique, la métrique, la biographie du Prophète, etc. témoigne de ses connaissances ésotériques d'acquisition précoce de son premier ouvrage Rûh al adab écrit à l'âge de 21 ans, ainsi que son fameux Kâshif al ilbas (1930), le traité fondamental de soufisme et de la Voie Tijaniyya.
Baye Niasse a effectué son premier pèlerinage en 1937 et y rencontre l'émir de Kano (Nord du Nigeria), Abdoulahi Bayero (en) qui renouvelle son affiliation à la Tijaniyya auprès de lui et l'invite à Kano. Il y obtient l'adhésion de la majorité des oulémas de la Tijaniyya qui, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale se font les moteurs de l'expansion de son mouvement dans toute l'Afrique de l'Ouest. À la mort de l'émir Abdoulahi Bayero en 1953, son fils Mouhamed Sanuss lui succède et renforce ses liens avec Cheikh Ibrahima Niasse. À la fin des années 1960, grâce à ses appuis politiques, le zèle de ses disciples nord-nigérians, son action éducative, le zèle de son prosélytisme, il se trouve à la tête d'une communauté transnationale de plusieurs millions de membres répartis entre le Nord Nigéria, lieu par excellence de son rayonnement, le Ghana, le Niger, le Togo, le Liberia, la Sierra Leone, le Tchad, le Cameroun, la Gambie, la Mauritanie et la région du Sine-Saloum à l'ouest du Sénégal.
Baye Niass s'est aussi rendu hors du continent, notamment en France, en Angleterre, en Belgique, en Indonésie, en Chine, au Pakistan, aux USA pour y prêcher. Il fut notamment le premier noir Africain à diriger la prière dans la prestigieuse mosquée d'al Azhar en Egypte, et fut honoré par le titre Cheikh Al Islam
Plus qu'un érudit et un chef charismatique, Cheikh Ibrahima Niasse était un homme politique d'envergure. Non seulement, il entretenait des relations étroites avec des dirigeants africains et arabes dont l'ancien président égyptien Nasser et le premier président du Ghana Kwame NkrumahIl a été dans les années 1950 et 1960, très actif dans l'arène politique africaine en général et nigériane en particulier où il dispose plusieurs dizaines de millions de disciples. Tout ce parcours fait de lui un Homme dont sa dimension internationale n’est plus à démontrer sur le plan religieux…
Cheikh Al-Islam Mawlana Al-Hajj Ibrahima Niass termine sa mission sur terre le 26 juillet 1975 à 75 ans avec 75 livres écrits. Ce fut une grande perte pour le monde islamique…