"Regardez, la Libye est complètement détruite au plan Etat, la Tunisie est dans les difficultés que l’on connaît, la Centrafrique éclate et le Sud Soudan lui emboîte le pas immédiatement ; la Rdc a connu des progrès et on se réveille un matin pour nous dire que l’aéroport de Kinshasa est attaqué et il y a peut-être un coup d’Etat. On a le Mali où les problèmes du Nord sont encore récurrents malgré les immenses efforts du Président Ibrahima Boubacar Keïta. Pendant tout ce temps, vous avez cette zone du Sahel extrêmement vaste où les jihadistes ont compris qu’ils peuvent se déployer. Il y a des pays qui ont 1 400 000 Km² de superficie et qui ne peuvent pas en contrôler valablement 20 000. Donc, ce qu’on appelle, au niveau de l’Ips, « l’économie criminelle » est mis en place : ce sont des narcotrafiquants, des trafiquants d’armes, le trafic humain, les prises d’otages et des rançons. Les jeunes immigrés qui disparaissent sont dans les camps d’entraînement en Lybie et ailleurs. On m’a dit d’ailleurs qu’il y a un camp d’entraînement à Tripoli où la langue dominante est le Wolof, un autre camp où c’est le Haoussa, etc. C’est extrêmement inquiétant ! Je ne sais pas si nos Etats mesurent la gravité de la situation sécuritaire de l’Afrique et du Sahel", a dit Cheikh Tidiane Gadio.
Leral.net
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