La chirurgie cardiaque est destinée à traiter les maladies du cœur, des valves cardiaques et des gros vaisseaux rattachés au cœur, et vise habituellement à corriger différents types de cardiopathies ou de problèmes valvulaires. Dans l’enceinte du Centre hospitalier universitaire national de Fann, se trouve la Clinique de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, où officient des professeurs agrégés. Mais la simple évocation de la chirurgie cardiaque suffit à épouvanter les responsables. « Nous sommes des journalistes. Nous nous intéressons à la chirurgie cardiaque», s’est-on présenté au patron de la Clinique de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, le Pr Mouhamadou Moustapha Ndiaye. « Pourquoi voulez-vous faire un dossier sur la chirurgie cardiaque ?», demande-t-il. Avant de nous signifier tout gentiment qu’il n’a pas suffisamment de temps pour se prêter à nos questions. « Je vous répondrai mais dans deux semaines. Ou bien envoyez-moi un questionnaire, »
La clinique dispose d’un ensemble de services concourant à prendre en charge, entre autres, les personnes souffrant des affections cardiaques, des affections thoraciques, des maladies vasculaires et les interventions chirurgicales à cœur ouvert. «Le taux de mortalité en chirurgie cardiaque est élevé », reconnaît un anesthésiste. Et je comprends vos questions, car je me les pose aussi. Les maladies du cœur font des ravages, le taux de mortalité est élevé», soupire-t-il. «C’est ce qui arrive dans la plupart des établissements », nous confie-t-il. Après un long silence, ce cardiologue déclare : «Cette année, une série de questions a suscité un grand émoi dans la communauté hospitalière. Elles concernaient un sujet tabou, la mortalité post-opératoire dans quatre disciplines chirurgicales (cardiaque, vasculaire, thoracique, digestive) pour lesquelles ce chiffre est un indicateur de « résultat » incontesté. «En chirurgie cardiaque, on est comme un guide de haute montagne. Il faut ramener le type en bas. La mortalité est un critère indiscutable », résume-t-il, avant de conclure : « C’est une donnée difficile à critiquer».
« 500 patients sont en attente d’être opérés du cœur. Et la plupart d’entre eux décèdent même avant l’intervention. Mais, autant le dire tout de suite, la moitié des patients ont les moyens de se faire opérer », nous confie cet éminent cardiologue. Mais il se pose un problème de disponibilité des chirurgiens et de personnel qualifié en chirurgie cardiaque. Beaucoup de malades ne sont pas opérés parce qu’il y a une insuffisance de chirurgiens cardiaques dans les structures sanitaires. Très peu de malades sont opérés parce qu’il y a un manque d’expertise dans le domaine », dit-il, avant d’ajouter : « le Sénégal dispose de 8 chirurgiens cardiaques à Dakar et de 61 cardiologues.
Seuls 08 chirurgiens cardiaques au Sénégal
« Le travail est lourd au niveau des blocs opératoires. Par manque de personnel, on annule plusieurs interventions». « A Fann, depuis janvier, il n’y a pas eu d’opération en chirurgie du cœur », nous raconte cet anesthésiste. Qui poursuit : «Il faut imaginer l’anxiété d’un malade devant être opéré du cœur. Une opération nécessite huit personnes: 3 chirurgiens (dont 2 seniors et 1 interne), 1 anesthésiste, 3 infirmières (dont 1 anesthésiste, 1 instrumentiste et 1 dite «circulante») et encore 1 perfusionniste. Un plaidoyer a été fait auprès des autorités pour lancer un appel d’offre international pour le recrutement d’un chirurgien cardiaque au Centre Cardio pédiatrique Cuomo pour les opérations des malades du cœur. Ce bijou architectural, qui a été réalisé grâce au financement de la Fondation Cuomo, à hauteur de 5 milliards Cfa, est le seul en Afrique de l’Ouest censé faire les opérations chirurgicales. Depuis la création de ce centre en 2018, 150 enfants qui souffraient de cardiopathies graves dues aux angines négligées ou mal soignées, y ont été opérés. Et depuis l’évènement de centre, les adultes souffrant de maladie du cœur sont laissés en rade car les enjeux majeurs sont orientés vers les enfants, déplore notre interlocuteur.
Rewmi
La clinique dispose d’un ensemble de services concourant à prendre en charge, entre autres, les personnes souffrant des affections cardiaques, des affections thoraciques, des maladies vasculaires et les interventions chirurgicales à cœur ouvert. «Le taux de mortalité en chirurgie cardiaque est élevé », reconnaît un anesthésiste. Et je comprends vos questions, car je me les pose aussi. Les maladies du cœur font des ravages, le taux de mortalité est élevé», soupire-t-il. «C’est ce qui arrive dans la plupart des établissements », nous confie-t-il. Après un long silence, ce cardiologue déclare : «Cette année, une série de questions a suscité un grand émoi dans la communauté hospitalière. Elles concernaient un sujet tabou, la mortalité post-opératoire dans quatre disciplines chirurgicales (cardiaque, vasculaire, thoracique, digestive) pour lesquelles ce chiffre est un indicateur de « résultat » incontesté. «En chirurgie cardiaque, on est comme un guide de haute montagne. Il faut ramener le type en bas. La mortalité est un critère indiscutable », résume-t-il, avant de conclure : « C’est une donnée difficile à critiquer».
« 500 patients sont en attente d’être opérés du cœur. Et la plupart d’entre eux décèdent même avant l’intervention. Mais, autant le dire tout de suite, la moitié des patients ont les moyens de se faire opérer », nous confie cet éminent cardiologue. Mais il se pose un problème de disponibilité des chirurgiens et de personnel qualifié en chirurgie cardiaque. Beaucoup de malades ne sont pas opérés parce qu’il y a une insuffisance de chirurgiens cardiaques dans les structures sanitaires. Très peu de malades sont opérés parce qu’il y a un manque d’expertise dans le domaine », dit-il, avant d’ajouter : « le Sénégal dispose de 8 chirurgiens cardiaques à Dakar et de 61 cardiologues.
Seuls 08 chirurgiens cardiaques au Sénégal
« Le travail est lourd au niveau des blocs opératoires. Par manque de personnel, on annule plusieurs interventions». « A Fann, depuis janvier, il n’y a pas eu d’opération en chirurgie du cœur », nous raconte cet anesthésiste. Qui poursuit : «Il faut imaginer l’anxiété d’un malade devant être opéré du cœur. Une opération nécessite huit personnes: 3 chirurgiens (dont 2 seniors et 1 interne), 1 anesthésiste, 3 infirmières (dont 1 anesthésiste, 1 instrumentiste et 1 dite «circulante») et encore 1 perfusionniste. Un plaidoyer a été fait auprès des autorités pour lancer un appel d’offre international pour le recrutement d’un chirurgien cardiaque au Centre Cardio pédiatrique Cuomo pour les opérations des malades du cœur. Ce bijou architectural, qui a été réalisé grâce au financement de la Fondation Cuomo, à hauteur de 5 milliards Cfa, est le seul en Afrique de l’Ouest censé faire les opérations chirurgicales. Depuis la création de ce centre en 2018, 150 enfants qui souffraient de cardiopathies graves dues aux angines négligées ou mal soignées, y ont été opérés. Et depuis l’évènement de centre, les adultes souffrant de maladie du cœur sont laissés en rade car les enjeux majeurs sont orientés vers les enfants, déplore notre interlocuteur.
Rewmi