Le très influent Cheikh Béthio Thioune a tenu à mouiller le maillot. Pour que Wade inverse la tendance du premier tour de la présidentielle du 26 février. Le guide des thiantacounes qui a donné une consigne de vote au premier tour n’a pas eu l’effet escompté car Wade n’a eu que 34,81% des suffrages exprimés contre 64% pour l’opposition toute réunie. Mais pour le marabout des thianta’, ceci s’explique. « Le ndiguel de Serigne Saliou est tombé tardivement et certains de mes talibés n’ont pu avoir la nouvelle à bonne date », argue-t-il avant d’annoncer qu’il va battre campagne activement aux cotés du candidat « choisi » par le défunt Khalif des mourides, Serigne Saliou Mbacké.
Moment choisi par la famille de ce dernier pour monter au créneau. C’est Sohaibou Cissé, homme de confiance de feu Serigne Saliou qui tente de mettre les pendules à l’heure en rappelant que ce dernier ne s’est jamais intéressé à la politique. Ce qu’il ne fallait pas faire car son domicile sis à Touba sera saccagé par des hommes supposés appartenir au mouvement de Cheikh Béthio Thioune. Qui, se sent investi d’une émission.
Il Investit toutes les contrées pour célébrer sa victoire qui n’est pas déjà acquise. Les mourides se sentent offensés par les déclarations incendiaires du Cheikh. Serigne Modou Mbacké, petit-fils de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké entre dans la danse. Et met et garde la communauté mouride. « Si Abdoulaye Wade gagne ces élections, Cheikh Béthio Thioune dira qu’il est Serigne Touba et s’intronisera Khalif général des mourides », avertit le petit-fils de Bamba. Son appel sonne comme une conscientisation sur les enjeux de cette élection dans la cité religieuse de Touba. Les premières défections sont enregistrées. Un dignitaire de la famille Bousso quitte Wade pour Macky Sall. Touba se démarque des prises de position on ne peut plus fanatique du « gourou » Béthio qui n’en a cure. Continue ses tournées, harangue les foules. Ses talibés se font confectionner des gourdins que leur patron appelle « Mbolong ». Mais il précise : « Mes talibés ne sont pas violents mais qui s’y frotte, s’y frotte ». L’Etat ne fait rien pour arrêter cette floraison d’armes blanche. Pis, Ousmane Ngom, irresponsable, dira qu’il a reçu des assurances fermes du marabout quant à l’usage qui sera fait de ces armes.
Mais c’est méconnaitre le degré de fanatisme des ouailles de Cheikh Béthio. Ils terrorisent. Narguent. Le Sénégal ressemble à une république des…gourdins. Le pouvoir s’estime déjà vainqueur et on pense que la peur a changé de camp. Un état de fait qui sera encouragé par le rassemblement « fou » des thiantacounes à la place de l’Obélisque à quelques jours du scrutin. Un meeting où le Cheikh s’est laissé aller à des déclarations qui frisent le ridicule. Il sous-estime tout le Sénégal. Se met en exergue.
Suffisant pour que des indécis sur qui Abdoulaye Wade comptait pour se faire réélire, se décident à le sanctionner. « Je vote, par pour élire Macky Sall, mais pour faire taire Cheikh Béthio », disent en chœur un nombre impressionnant de sénégalais de toute obédiences confondues. Le dimanche dernier, leurs voix ont compté. Et Wade est tombé avec son « cheikh » qui depuis ce jour, ne l’a pas ouvert. Et ne le fera pas de sitôt.
Moment choisi par la famille de ce dernier pour monter au créneau. C’est Sohaibou Cissé, homme de confiance de feu Serigne Saliou qui tente de mettre les pendules à l’heure en rappelant que ce dernier ne s’est jamais intéressé à la politique. Ce qu’il ne fallait pas faire car son domicile sis à Touba sera saccagé par des hommes supposés appartenir au mouvement de Cheikh Béthio Thioune. Qui, se sent investi d’une émission.
Il Investit toutes les contrées pour célébrer sa victoire qui n’est pas déjà acquise. Les mourides se sentent offensés par les déclarations incendiaires du Cheikh. Serigne Modou Mbacké, petit-fils de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké entre dans la danse. Et met et garde la communauté mouride. « Si Abdoulaye Wade gagne ces élections, Cheikh Béthio Thioune dira qu’il est Serigne Touba et s’intronisera Khalif général des mourides », avertit le petit-fils de Bamba. Son appel sonne comme une conscientisation sur les enjeux de cette élection dans la cité religieuse de Touba. Les premières défections sont enregistrées. Un dignitaire de la famille Bousso quitte Wade pour Macky Sall. Touba se démarque des prises de position on ne peut plus fanatique du « gourou » Béthio qui n’en a cure. Continue ses tournées, harangue les foules. Ses talibés se font confectionner des gourdins que leur patron appelle « Mbolong ». Mais il précise : « Mes talibés ne sont pas violents mais qui s’y frotte, s’y frotte ». L’Etat ne fait rien pour arrêter cette floraison d’armes blanche. Pis, Ousmane Ngom, irresponsable, dira qu’il a reçu des assurances fermes du marabout quant à l’usage qui sera fait de ces armes.
Mais c’est méconnaitre le degré de fanatisme des ouailles de Cheikh Béthio. Ils terrorisent. Narguent. Le Sénégal ressemble à une république des…gourdins. Le pouvoir s’estime déjà vainqueur et on pense que la peur a changé de camp. Un état de fait qui sera encouragé par le rassemblement « fou » des thiantacounes à la place de l’Obélisque à quelques jours du scrutin. Un meeting où le Cheikh s’est laissé aller à des déclarations qui frisent le ridicule. Il sous-estime tout le Sénégal. Se met en exergue.
Suffisant pour que des indécis sur qui Abdoulaye Wade comptait pour se faire réélire, se décident à le sanctionner. « Je vote, par pour élire Macky Sall, mais pour faire taire Cheikh Béthio », disent en chœur un nombre impressionnant de sénégalais de toute obédiences confondues. Le dimanche dernier, leurs voix ont compté. Et Wade est tombé avec son « cheikh » qui depuis ce jour, ne l’a pas ouvert. Et ne le fera pas de sitôt.