Le communiqué transmis à la presse par l’agence antidrogue américaine, vendredi 5 avril lève un coin du voile sur le véritable traquenard dans lequel la DEA a fait tomber l’ex-patron de la Marine et ses complices.
On apprend d’abord que sept personnes au total ont été arrêtées au cours de plusieurs opérations distinctes menées par différentes équipes de la DEA. La première de ces opérations a eu lieu le 2 avril*, précise l‘agence antidrogue, avec l’arrestation de Bubo Na Tchuto et deux complices, Papis Djeme et Tchamy Yala, « arrêtés à bord d’une bateau dans les eaux internationales au large des côtes ouest-africaines », en fait du Cap-Vert.
Dans un deuxième temps, le 4 avril, deux autres personnes, Manuel Mamadi Mané et Saliu Sisse, sont à leur tour interpellés « dans un pays d’Afrique de l’Ouest », dont le nom n’est pas précisé.
Tous sont amenés aux Etats-Unis et inculpés de « conspiration en vue de faire entrer des stupéfiants aux Etats-Unis ». Mais Mane et Sisse écopent de deux chefs d’inculpation supplémentaires: « conspiration en vue de mener des actions de narco-terrorisme et de fournir des armes aux FARC, les Forces armées révolutionnaires de Colombie ».
Le 5 avril, deux présumés complices colombiens, Rafael Antonio Garavito-Garcia et Gustavo Perez Garcia, sont, d’ailleurs, arrêtés à Bogota, et détenus en attendant d’être extradés vers les Etats-Unis.
Infiltration et traquenard
Tout commence mi-2012, indique l’agence antidrogue américaine, lorsque que les suspects « entrent contact avec des agents de la DEA se faisant passer pour des représentants des FARC ». Les échanges se font par téléphone, par mail et au cours d’une série de rencontres systématiquement enregistrées et filmées clandestinement pendant des mois en Guinée-Bissau.
Au cours de certains de ces échanges, qui se déroulent entre juin et novembre 2012, Mane, Sisse, Garavito-Garcia et Perez-Garcia, incités par les agents de la DEA, s’accordent sur un projet d’acheminement en Guinée-Bissau de plusieurs tonnes de cocaïne au profit des FARC. La drogue doit être stockée sur place, dans des entrepôts, en vue d’être réexportée par la suite aux Etats-Unis. D'après l’agence antidrogue, les présumés trafiquants s‘accordent, en outre, pour qu’une partie de la cocaïne soit utilisée pour corrompre des officiels bissau-guinéens afin d’assurer le transit de la cocaïne.
D’après la DEA, Mane, Sisse et Garavito-Garcia acceptent également d’acheter des armes pour les FARC et de les faire venir en Guinée-Bissau sous couvert de livraisons pour l’armée : « Le 30 juin 2012, au cours d’un rencontre qui a été enregistrée, les agents de la DEA, Mane, Sisse et Garavito-Garcia se sont mis d’accord pour faciliter l’acheminement de cocaïne fournie par les FARC en organisant son transport vers la Guinée-Bissau dans des cargaisons d’uniformes militaires et de mettre sur pieds une société écran en Guinée-Bissau pour exporter de la cocaïne de la Guinée-Bissau vers les Etats-Unis, précise l‘agence. Mane a accepté d’offrir son concours pour obtenir des armes pour les FARC ».
Lors d’une autre réunion, début juillet 2012, l’agence antidrogue américaine indique que les trois hommes et un représentant de l’armée bissau-guinéenne discutent du volet financier de ces opérations et de la nature des armes devant être fournies aux FARC pour, affirme la DEA, « combattre les forces américaines en Colombie », en l’occurrence avec « des missiles, des fusils d’assaut AK-47 et des lances grenades ».
Le 31 août suivant, le projet franchit une nouvelle étape, cette fois en Colombie. Lors d’une rencontre à Bogota, encore une fois enregistrée, Garavito-Garcia et Perez-Garcia se mettent d’accord pour acheminer 4 tonnes de cocaïne vers la Guinée-Bissau, dont 500 kg sont censés repartir ensuite vers les Etats-Unis et le Canada.
Le 13 novembre, une nouvelle réunion a lieu en Guinée-Bissau. Mane, Sisse et un représentant de l’armée bissau-guinéenne expliquent à un des agents de la DEA que la transaction concernant les armes sera réalisée une fois que les FARC auront effectué les paiements en Guinée-Bissau, ajoutant que les missiles sol-air vendus aux rebelles colombiens « pourraient être utilisés contre des hélicoptères américains opérant en Colombie ».
Bubo Na Tchuto et ses complices entrent scène
Bubo Na Tchuto a-t-il participé aux mêmes réunions? Le communiqué de la DEA ne le précise pas. En revanche, il indique que le contre-amiral est également entré en jeu à l’été 2012, avec Djeme et Yala. Les trois hommes ont engagé une série de rencontres, toutes enregistrées, avec des agents américains se faisant passer pour des représentants de trafiquants de drogue basés en Amérique du Sud.
Lors d’une première entrevue, les trois suspects discutent de l’acheminement par voie maritime de « plusieurs tonnes de cocaïne d’Amérique du Sud vers la Guinée-Bissau ». D’après l’acte d’accusation, Bubo Na Tchuto fait alors remarquer à ses interlocuteurs que « le gouvernement de Bissau est fragile, suite à un récent coup d’Etat et que le moment est donc bien choisi pour mener la transaction ». Au cours d’autres rencontres, affirme la justice américaine, Bubo Na Tchuto, Djémé et Yala rencontrent deux indicateurs de la DEA en Guinée-Bissau et discutent de l’acheminement d’une tonne de cocaïne devant, ensuite, repartir vers les Etats-Unis. Durant cette réunion, Bubo Na Tchuto propose « d’utiliser une société dont il est propriétaire pour faciliter la sortie de la cocaïne de Guinée-Bissau ». L‘acte d‘accusation apporte une précision intéressante, indiquant que, « lors d’une précédente rencontre, Bubo Na Tchuto a indiqué son tarif: 1 million de dollars par tonne réceptionnée en Guinée-Bissau ». Tombé dans les filets de la DEA, trois ans après avoir été placé sur liste noire par l’administration américaine, il ne touchera donc jamais cette somme.
Mais la manière dont il a été piégé appelle plusieurs commentaires. Accusé d’avoir tenté un coup de force en décembre 2011, Bubo Na Tchuto, n’était, plus selon des sources policières européennes, le puissant parrain du trafic de drogue qu’il était quatre ans plus tôt. Ces mêmes sources, nous ont confié qu’il a été « doublé » par le chef d’état-major des armées, Antonio Indjai, et Braima Papa Camara, patron de l’armée de l’air, un homme qui figure aussi sur la liste noire des Etats-Unis. On imagine donc que l’ex-chef d’état-major de la Marine a accueilli les agents américains déguisés en trafiquants latinos à bras ouverts, ignorant visiblement jusqu'au bout à qui il avait affaire.
Portrait
Il n’y pas si longtemps Bubo Na Tchuto était l’une des personnalités les plus craintes et les plus puissante de Guinée-Bissau. Les habitants de capitale avaient l’habitude de voir son énorme 4x4 aux vitres fumées passer en trombe dans le centre ville. Originaire de l’archipel des Bijagos, un chapelet d’ïles magnifiques bordant les côtes de cette ancienne colonie portugaise, le contre-amiral était considéré comme l’une des chevilles ouvrières du trafic de cocaïne dans le pays. Un intouchable qui n’hésitait pas à menacer de tuer les journalistes trop curieux. Alan Yero Emballo, correspondant de RFI et de l’AFP, en sait quelque chose. En mai 2007, Bubo Na Tchuto lui avait intimé de « se taire ou mourir », en raison de ces reportages sur le trafic de cocaïne qui gangrénait son pays. Après une visite d’hommes armés et cagoulés et de nouvelles mise en gardes, Alan Yero Emballo avait préféré s’exiler pour préserver sa sécurité. Un an plus tard, en août 2008, Bubo Na Tchuto était accusé de tentative de coup d’Etat contre le président de l’époque Joao « Nino » Vieira et dû s’exiler en Gambie, où il passa un peu plus d’un an sous la protection du chef de l’Etat Yayah Jammeh. Entre temps, en mars 2009, le chef d’état-major des armées Baptista Tagmé Na Wai puis le président Vieira ont été assassinés. Les responsables de ce double meurtre n’ont jamais été officiellement identifiés. Et en décembre de la même année, Bubo Na Tchuto est rentré en catimini à Bissau et est parti se réfugier dans les locaux des Nations Unies. Il en sort le 1er avril, à la faveur d'un coup de force au sein de l'armée mené par celui qui va en devenir le nouvel homme fort, Antonio Indjai. Il retrouve même son poste à la tête de la Marine. Et le conservera malgré l'annonce, le 8 avril, que les Etats-Unis le placent sur sa liste noire, aux côtés de Braima Papa Camara. Mais les relations entre Bubo et Indjai se gâtent lorsque ce dernier l'accuse, à son tour, de tentative de coup de force en décembre 2011. Arrêté, il sera rapidement libéré mais le général Indjai en profite pour renforcer son emprise sur l'armée puis sur le pouvoir, puisqu'il interrompt le processus électoral en avril 2012 et contraint à l'exil le Premier ministre et favori du deuxième tour de la présidentielle Carlos Gomes Junior. Mis sur la touche, Bubo Na Tchuto espérait sans doute se « refaire » à travers l'opération montée, à son insu, par la DEA.
*Selon des informations recueillies par la rédaction de RFI, Bubo Na Tchuto aurait accueilli des indicateurs de la DEA, le 2 avril, à l’aéroport de Bissau, puis aurait embarqué avec eux à bord d’une vedette pour rejoindre un navire battant pavillon panaméen censé transporter une cargaison de cocaïne. Ces mêmes sources affirment que l’arrestation a eu lieu le 3 avril.
Rfi.fr
On apprend d’abord que sept personnes au total ont été arrêtées au cours de plusieurs opérations distinctes menées par différentes équipes de la DEA. La première de ces opérations a eu lieu le 2 avril*, précise l‘agence antidrogue, avec l’arrestation de Bubo Na Tchuto et deux complices, Papis Djeme et Tchamy Yala, « arrêtés à bord d’une bateau dans les eaux internationales au large des côtes ouest-africaines », en fait du Cap-Vert.
Dans un deuxième temps, le 4 avril, deux autres personnes, Manuel Mamadi Mané et Saliu Sisse, sont à leur tour interpellés « dans un pays d’Afrique de l’Ouest », dont le nom n’est pas précisé.
Tous sont amenés aux Etats-Unis et inculpés de « conspiration en vue de faire entrer des stupéfiants aux Etats-Unis ». Mais Mane et Sisse écopent de deux chefs d’inculpation supplémentaires: « conspiration en vue de mener des actions de narco-terrorisme et de fournir des armes aux FARC, les Forces armées révolutionnaires de Colombie ».
Le 5 avril, deux présumés complices colombiens, Rafael Antonio Garavito-Garcia et Gustavo Perez Garcia, sont, d’ailleurs, arrêtés à Bogota, et détenus en attendant d’être extradés vers les Etats-Unis.
Infiltration et traquenard
Tout commence mi-2012, indique l’agence antidrogue américaine, lorsque que les suspects « entrent contact avec des agents de la DEA se faisant passer pour des représentants des FARC ». Les échanges se font par téléphone, par mail et au cours d’une série de rencontres systématiquement enregistrées et filmées clandestinement pendant des mois en Guinée-Bissau.
Au cours de certains de ces échanges, qui se déroulent entre juin et novembre 2012, Mane, Sisse, Garavito-Garcia et Perez-Garcia, incités par les agents de la DEA, s’accordent sur un projet d’acheminement en Guinée-Bissau de plusieurs tonnes de cocaïne au profit des FARC. La drogue doit être stockée sur place, dans des entrepôts, en vue d’être réexportée par la suite aux Etats-Unis. D'après l’agence antidrogue, les présumés trafiquants s‘accordent, en outre, pour qu’une partie de la cocaïne soit utilisée pour corrompre des officiels bissau-guinéens afin d’assurer le transit de la cocaïne.
D’après la DEA, Mane, Sisse et Garavito-Garcia acceptent également d’acheter des armes pour les FARC et de les faire venir en Guinée-Bissau sous couvert de livraisons pour l’armée : « Le 30 juin 2012, au cours d’un rencontre qui a été enregistrée, les agents de la DEA, Mane, Sisse et Garavito-Garcia se sont mis d’accord pour faciliter l’acheminement de cocaïne fournie par les FARC en organisant son transport vers la Guinée-Bissau dans des cargaisons d’uniformes militaires et de mettre sur pieds une société écran en Guinée-Bissau pour exporter de la cocaïne de la Guinée-Bissau vers les Etats-Unis, précise l‘agence. Mane a accepté d’offrir son concours pour obtenir des armes pour les FARC ».
Lors d’une autre réunion, début juillet 2012, l’agence antidrogue américaine indique que les trois hommes et un représentant de l’armée bissau-guinéenne discutent du volet financier de ces opérations et de la nature des armes devant être fournies aux FARC pour, affirme la DEA, « combattre les forces américaines en Colombie », en l’occurrence avec « des missiles, des fusils d’assaut AK-47 et des lances grenades ».
Le 31 août suivant, le projet franchit une nouvelle étape, cette fois en Colombie. Lors d’une rencontre à Bogota, encore une fois enregistrée, Garavito-Garcia et Perez-Garcia se mettent d’accord pour acheminer 4 tonnes de cocaïne vers la Guinée-Bissau, dont 500 kg sont censés repartir ensuite vers les Etats-Unis et le Canada.
Le 13 novembre, une nouvelle réunion a lieu en Guinée-Bissau. Mane, Sisse et un représentant de l’armée bissau-guinéenne expliquent à un des agents de la DEA que la transaction concernant les armes sera réalisée une fois que les FARC auront effectué les paiements en Guinée-Bissau, ajoutant que les missiles sol-air vendus aux rebelles colombiens « pourraient être utilisés contre des hélicoptères américains opérant en Colombie ».
Bubo Na Tchuto et ses complices entrent scène
Bubo Na Tchuto a-t-il participé aux mêmes réunions? Le communiqué de la DEA ne le précise pas. En revanche, il indique que le contre-amiral est également entré en jeu à l’été 2012, avec Djeme et Yala. Les trois hommes ont engagé une série de rencontres, toutes enregistrées, avec des agents américains se faisant passer pour des représentants de trafiquants de drogue basés en Amérique du Sud.
Lors d’une première entrevue, les trois suspects discutent de l’acheminement par voie maritime de « plusieurs tonnes de cocaïne d’Amérique du Sud vers la Guinée-Bissau ». D’après l’acte d’accusation, Bubo Na Tchuto fait alors remarquer à ses interlocuteurs que « le gouvernement de Bissau est fragile, suite à un récent coup d’Etat et que le moment est donc bien choisi pour mener la transaction ». Au cours d’autres rencontres, affirme la justice américaine, Bubo Na Tchuto, Djémé et Yala rencontrent deux indicateurs de la DEA en Guinée-Bissau et discutent de l’acheminement d’une tonne de cocaïne devant, ensuite, repartir vers les Etats-Unis. Durant cette réunion, Bubo Na Tchuto propose « d’utiliser une société dont il est propriétaire pour faciliter la sortie de la cocaïne de Guinée-Bissau ». L‘acte d‘accusation apporte une précision intéressante, indiquant que, « lors d’une précédente rencontre, Bubo Na Tchuto a indiqué son tarif: 1 million de dollars par tonne réceptionnée en Guinée-Bissau ». Tombé dans les filets de la DEA, trois ans après avoir été placé sur liste noire par l’administration américaine, il ne touchera donc jamais cette somme.
Mais la manière dont il a été piégé appelle plusieurs commentaires. Accusé d’avoir tenté un coup de force en décembre 2011, Bubo Na Tchuto, n’était, plus selon des sources policières européennes, le puissant parrain du trafic de drogue qu’il était quatre ans plus tôt. Ces mêmes sources, nous ont confié qu’il a été « doublé » par le chef d’état-major des armées, Antonio Indjai, et Braima Papa Camara, patron de l’armée de l’air, un homme qui figure aussi sur la liste noire des Etats-Unis. On imagine donc que l’ex-chef d’état-major de la Marine a accueilli les agents américains déguisés en trafiquants latinos à bras ouverts, ignorant visiblement jusqu'au bout à qui il avait affaire.
Portrait
Il n’y pas si longtemps Bubo Na Tchuto était l’une des personnalités les plus craintes et les plus puissante de Guinée-Bissau. Les habitants de capitale avaient l’habitude de voir son énorme 4x4 aux vitres fumées passer en trombe dans le centre ville. Originaire de l’archipel des Bijagos, un chapelet d’ïles magnifiques bordant les côtes de cette ancienne colonie portugaise, le contre-amiral était considéré comme l’une des chevilles ouvrières du trafic de cocaïne dans le pays. Un intouchable qui n’hésitait pas à menacer de tuer les journalistes trop curieux. Alan Yero Emballo, correspondant de RFI et de l’AFP, en sait quelque chose. En mai 2007, Bubo Na Tchuto lui avait intimé de « se taire ou mourir », en raison de ces reportages sur le trafic de cocaïne qui gangrénait son pays. Après une visite d’hommes armés et cagoulés et de nouvelles mise en gardes, Alan Yero Emballo avait préféré s’exiler pour préserver sa sécurité. Un an plus tard, en août 2008, Bubo Na Tchuto était accusé de tentative de coup d’Etat contre le président de l’époque Joao « Nino » Vieira et dû s’exiler en Gambie, où il passa un peu plus d’un an sous la protection du chef de l’Etat Yayah Jammeh. Entre temps, en mars 2009, le chef d’état-major des armées Baptista Tagmé Na Wai puis le président Vieira ont été assassinés. Les responsables de ce double meurtre n’ont jamais été officiellement identifiés. Et en décembre de la même année, Bubo Na Tchuto est rentré en catimini à Bissau et est parti se réfugier dans les locaux des Nations Unies. Il en sort le 1er avril, à la faveur d'un coup de force au sein de l'armée mené par celui qui va en devenir le nouvel homme fort, Antonio Indjai. Il retrouve même son poste à la tête de la Marine. Et le conservera malgré l'annonce, le 8 avril, que les Etats-Unis le placent sur sa liste noire, aux côtés de Braima Papa Camara. Mais les relations entre Bubo et Indjai se gâtent lorsque ce dernier l'accuse, à son tour, de tentative de coup de force en décembre 2011. Arrêté, il sera rapidement libéré mais le général Indjai en profite pour renforcer son emprise sur l'armée puis sur le pouvoir, puisqu'il interrompt le processus électoral en avril 2012 et contraint à l'exil le Premier ministre et favori du deuxième tour de la présidentielle Carlos Gomes Junior. Mis sur la touche, Bubo Na Tchuto espérait sans doute se « refaire » à travers l'opération montée, à son insu, par la DEA.
*Selon des informations recueillies par la rédaction de RFI, Bubo Na Tchuto aurait accueilli des indicateurs de la DEA, le 2 avril, à l’aéroport de Bissau, puis aurait embarqué avec eux à bord d’une vedette pour rejoindre un navire battant pavillon panaméen censé transporter une cargaison de cocaïne. Ces mêmes sources affirment que l’arrestation a eu lieu le 3 avril.
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