Premier litige
Le premier couac est intervenu quand les groupes armés ont décidé de boycotter les travaux du comité. Leurs doléances? La libération immédiate de certains de leurs camarades détenus dans les geôles maliennes. Le gouvernement, mis sous pression, s’incline : plusieurs vagues de libérations profitent à une centaine de rebelles capturés pendant la guerre de reconquête du nord.
Le procureur général de Bamako, Daniel Amagouin Tessougué; les syndicats de magistrats et les associations de droits de l’homme ont beau rouspéter, rien n’y fait: le gouvernement malien n’a d’autre choix que de procéder aux libérations demandées. Il y va, selon le ministre de la Justice, Me Mohamed Ali Bathily, du respect de l’Accord de Ouagadougou et de l’accompagnement financier des partenaires au développement. Les libérations effectuées, les rebelles reviennent, tout sourire, à la table de dialogue.
Le gouvernement se fâche
A présent, c’est au tour du gouvernement malien de montrer sa mauvaise humeur.Depuis une quinzaine de jours, il a suspendu sa participation aux travaux du comité de suivi. Le gouvernement conditionne son retour au dialogue à deux choses symboliques : la libération, par les combattants du MNLA, des locaux administratifs de Kidal (y compris le gouvernorat); l’érection, au-dessus des bâtiments administratifs de Kidal du drapeau malien.
Le gouvernement ne supporte pas, en effet, que le gouverneur malien vive comme un sans domicile fixe à Kidal. Il ne supporte pas davantage que Kidal arbore le fanion de l’Azawad au lieu du drapeau de la République du Mali. « Ces anomalies portent atteinte à la souveraineté du Mali sur Kidal », se désole un membre du comité de suivi qui souligne que le Mali en a déjà assez de voir ses troupes cantonnées à Kidal et les rebelles parader dans la ville, au mépris de l’Accord de Ouagadougou.
Très incommodé par la situation, le président IBK déclare, mardi 5 novembre 2013, lors de la première réunion ministérielle des affaires étrangères de l’ONU pour les pays du Sahel et du Maghreb en présence du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, sa « position de refus face à la situation de Kidal »
Le MNLA est mis dans une position inconfortable par le boycott malien. Le mouvement indépendantiste considère que Kidal, « capitale de l’Azawad », constitue son fief; de plus, c’est la seule localité où les séparatistes puissent encore faire la pluie et le beau temps, le reste du pays vivant sous l’autorité du Mali. « Kidal livrée au Mali, qu’est-ce que le MNLA aurait encore à négocier ? », se demande une source proche du comité de suivi.
La position du MNLA se complique davantage avec la mort tragique des deux journalistes de RFI à Kidal.Si le mouvement indépendantiste cède du terrain, il n’a plus aucune assurance que la France, fâchée contre lui, lui obtienne une contrepartie politique ou territoriale auprès du gouvernement malien.
Le MNLA cède
Assiégé par la communauté internationale, le MNLA finit par céder. De concert avec les autres groupes armés du nord, il a décidé, vendredi dernier, de libérer les locaux du gouvernorat de Kidal, selon une déclaration rendue publique le même jour suite à leur rencontre avec les délégations des Nations unies, de l’Union africaine, de la CEDEAO et de l’Union Européenne à Ouagadougou.
A l’initiative du Représentant Spécial des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA, une délégation du Comité de Suivi et d’Evaluation de l’Accord de Ouagadougou a rencontré la coordination politique du MNLA, du HCUA et du MAA, à Ouagadougou le 8 novembre 2013, selon le texte.
Lors de la réunion, le MNLA, le HCUA et le MAA ainsi que leurs interlocuteurs ont « passé en revue la mise en application de l’Accord de Ouagadougou et relevé certains obstacles au lancement effectif des pourparlers de paix », précise la déclaration.
« Dans un élan de compromis et pour avancer dans la mise en oeuvre rapide de l’Accord de Ouagadougou et en particulier vers la deuxième phase de l’Accord devant aboutir à un Accord global de paix, le MNLA, le HCUA et le MAA ont décidé de quitter le gouvernorat et la radio à Kidal au plus tard le 14 novembre en présence de la communauté internationale représentée par la Commission Technique Mixte de Sécurité», peut-on lire dans la déclaration.
Par ailleurs, les trois groupes armés « demandent au président du Comité de Suivi et chef de la MINUSMA de réunir d’urgence la CTMS, afin de définir les modalités pratiques de mise en oeuvre des mesures permettant de garantir la sécurité des populations dans la région de Kidal en particulier et dans l’Azawad en général».
Les trois groupes « saluent la détermination de la communauté internationale à accompagner les pourparlers inclusifs de paix et à s’assurer de leur début dans les délais prescrits par l’article 21 de l’Accord préliminaire de Ouagadougou», souligne la déclaration signée par Bilal Ag Acharif, secrétaire général du MNLA, Sidi Ibrahim Ould Sidatt, secrétaire général du MAA et Alghabass Ag Intalla, vice-président du HCUA.
Tiékorobani
Le premier couac est intervenu quand les groupes armés ont décidé de boycotter les travaux du comité. Leurs doléances? La libération immédiate de certains de leurs camarades détenus dans les geôles maliennes. Le gouvernement, mis sous pression, s’incline : plusieurs vagues de libérations profitent à une centaine de rebelles capturés pendant la guerre de reconquête du nord.
Le procureur général de Bamako, Daniel Amagouin Tessougué; les syndicats de magistrats et les associations de droits de l’homme ont beau rouspéter, rien n’y fait: le gouvernement malien n’a d’autre choix que de procéder aux libérations demandées. Il y va, selon le ministre de la Justice, Me Mohamed Ali Bathily, du respect de l’Accord de Ouagadougou et de l’accompagnement financier des partenaires au développement. Les libérations effectuées, les rebelles reviennent, tout sourire, à la table de dialogue.
Le gouvernement se fâche
A présent, c’est au tour du gouvernement malien de montrer sa mauvaise humeur.Depuis une quinzaine de jours, il a suspendu sa participation aux travaux du comité de suivi. Le gouvernement conditionne son retour au dialogue à deux choses symboliques : la libération, par les combattants du MNLA, des locaux administratifs de Kidal (y compris le gouvernorat); l’érection, au-dessus des bâtiments administratifs de Kidal du drapeau malien.
Le gouvernement ne supporte pas, en effet, que le gouverneur malien vive comme un sans domicile fixe à Kidal. Il ne supporte pas davantage que Kidal arbore le fanion de l’Azawad au lieu du drapeau de la République du Mali. « Ces anomalies portent atteinte à la souveraineté du Mali sur Kidal », se désole un membre du comité de suivi qui souligne que le Mali en a déjà assez de voir ses troupes cantonnées à Kidal et les rebelles parader dans la ville, au mépris de l’Accord de Ouagadougou.
Très incommodé par la situation, le président IBK déclare, mardi 5 novembre 2013, lors de la première réunion ministérielle des affaires étrangères de l’ONU pour les pays du Sahel et du Maghreb en présence du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, sa « position de refus face à la situation de Kidal »
Le MNLA est mis dans une position inconfortable par le boycott malien. Le mouvement indépendantiste considère que Kidal, « capitale de l’Azawad », constitue son fief; de plus, c’est la seule localité où les séparatistes puissent encore faire la pluie et le beau temps, le reste du pays vivant sous l’autorité du Mali. « Kidal livrée au Mali, qu’est-ce que le MNLA aurait encore à négocier ? », se demande une source proche du comité de suivi.
La position du MNLA se complique davantage avec la mort tragique des deux journalistes de RFI à Kidal.Si le mouvement indépendantiste cède du terrain, il n’a plus aucune assurance que la France, fâchée contre lui, lui obtienne une contrepartie politique ou territoriale auprès du gouvernement malien.
Le MNLA cède
Assiégé par la communauté internationale, le MNLA finit par céder. De concert avec les autres groupes armés du nord, il a décidé, vendredi dernier, de libérer les locaux du gouvernorat de Kidal, selon une déclaration rendue publique le même jour suite à leur rencontre avec les délégations des Nations unies, de l’Union africaine, de la CEDEAO et de l’Union Européenne à Ouagadougou.
A l’initiative du Représentant Spécial des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA, une délégation du Comité de Suivi et d’Evaluation de l’Accord de Ouagadougou a rencontré la coordination politique du MNLA, du HCUA et du MAA, à Ouagadougou le 8 novembre 2013, selon le texte.
Lors de la réunion, le MNLA, le HCUA et le MAA ainsi que leurs interlocuteurs ont « passé en revue la mise en application de l’Accord de Ouagadougou et relevé certains obstacles au lancement effectif des pourparlers de paix », précise la déclaration.
« Dans un élan de compromis et pour avancer dans la mise en oeuvre rapide de l’Accord de Ouagadougou et en particulier vers la deuxième phase de l’Accord devant aboutir à un Accord global de paix, le MNLA, le HCUA et le MAA ont décidé de quitter le gouvernorat et la radio à Kidal au plus tard le 14 novembre en présence de la communauté internationale représentée par la Commission Technique Mixte de Sécurité», peut-on lire dans la déclaration.
Par ailleurs, les trois groupes armés « demandent au président du Comité de Suivi et chef de la MINUSMA de réunir d’urgence la CTMS, afin de définir les modalités pratiques de mise en oeuvre des mesures permettant de garantir la sécurité des populations dans la région de Kidal en particulier et dans l’Azawad en général».
Les trois groupes « saluent la détermination de la communauté internationale à accompagner les pourparlers inclusifs de paix et à s’assurer de leur début dans les délais prescrits par l’article 21 de l’Accord préliminaire de Ouagadougou», souligne la déclaration signée par Bilal Ag Acharif, secrétaire général du MNLA, Sidi Ibrahim Ould Sidatt, secrétaire général du MAA et Alghabass Ag Intalla, vice-président du HCUA.
Tiékorobani