« Je m’appelle Mamadou Saliou Bâ, responsable politique et maire de la commune de Sinthiou Malème, située à 27 kilomètres de Tambacounda. (…) Dans la journée du samedi 22 octobre j’ai décidé d’aller rencontrer les militants et militantes de l’Apr pour les remercier de la forte mobilisation lors de la tournée économique du chef de l’État.
De retour du village de Saré Fari, à 20 kilomètres de ma commune, six malfrats encagoulés et armés de fusils, coupe-coupe et de bâtons, ont fait irruption sur la piste sablonneuse. Comme des militaires, ils nous ont ordonnés de nous arrêter, sous la menace de leurs armes. Ils parlaient peulh. Notre chauffeur a obtempéré.
Ils ont ouvert les portières et nous ont intimé l’ordre de descendre. Cela fait, les trois nous ont ligotés, au moment où les autres braquaient leurs fusils sur nous. Ils ont fouillé tout le véhicule et sont tombés sur (1) million sept cent. Ils ont aussi pris mon téléphone portable. Après leur forfait, ils nous ont détachés et libérés.
Je rends grâce à Dieu de nous avoir permis d’être sortis sains et saufs de cette attaque à main armée. J’appelle le président de la République, notre responsable, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de nous aider pour l’érection d’une brigade de gendarmerie dans notre commune qui abrite l’un des plus grands marchés hebdomadaire de la région, tous les samedis.
D’ailleurs cette attaque a été précédée d’une autre. Un grand éleveur, venu vendre ses vaches, a été attaqué et délesté de 10 millions F CFA. Aujourd’hui, tous les boutiquiers, éleveurs, commerçants et autres détenteurs d’argent désertent Sinthiou Malème, préférant, pour leur sécurité, aller dormir à Tamba.
Trop c’est trop et la psychose est générale, face à la persistance des agressions. » (Source : L’Observateur)