Tout le monde a défilé sur les lieux du drame ; tout le monde a prié pour les morts ; tout le monde s'est indigné et tout le monde s'en est retourné à ses occupations jusqu'au prochain drame. Exactement comme dans le drame du "Joolaa"; exactement comme avant le drame du "Joolaa" et exactement comme après le drame du "Joolaa". N'avons-nous pas déjà oublié l'accident sur la route de Tamba avec ses dizaines de morts et plus prêts de nous les accidents du dernier Magal de Touba avec leurs lots de victimes ? Oui ! nous avons déjà oublié tous ces drames en attendant d'oublier celui-ci. Voilà la triste réalité qu'il ne faut d'ailleurs pas dire puisque ça fâche. Ça fait "donneur de leçons" alors que nous n'avons pas besoin de leçons, encore moins de donneurs de leçons tellement nous sommes irréprochables. Il nous faut pourtant en sortir. Comment ? Avoir d'abord le courage de prendre conscience de ce que notre société est malade, gravement malade. Attendrons-nous la 25ème heure pour tenter d'inverser les choses ? Oui tout le monde y a sa part de responsabilité mais ceux d'entre nous qui ont vocation ou prétention à conduire leurs semblables sont nécessairement plus chargés que les autres. Et de ceux-là, ceux qui détiennent les rênes de l'Etat sont les premiers concernés. "Le poisson pourrit par la tête" selon le dicton. C'est donc par la tête que l'organisme se soigne. La pédagogie par l'exemple et par le haut ; tel est le premier vrai jalon à poser. C'est, nous semble-t-il, ce qui peut fonder et légitimer les politiques et mesures courageuses qu'il faut nécessairement prendre pour sortir le pays du "Maa tey". Notre parti fera des propositions sérieuses dans ce sens. Dakar ce 05 mars 2013 Pour le bureau du Secrétariat Général Eliasse Bassène Chargé de la Communication
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