Les membres du gouvernement ne parviennent pas à s’accorder sur l’attitude à tenir dans le conflit qui oppose les boulangers aux meuniers, en ce qui concerne la fixation du prix de la farine de blé. Et cela conduit à une paralysie de la décision.
La guerre de la farine, qui n’en finit pas d’opposer les meuniers aux boulangers, risquerait-elle d’emporter le gouvernement ? Elle a, à tout le moins commencé à semer la zizanie entre certains de ses membres. La preuve, la réunion qui devait se tenir aujourd’hui entre le Premier ministre, son ministre de l’Economie et des Finances, et celui du Commerce d’un côté, et les représentants des Grands moulins de Dakar (Gmd), des Moulins Sentenac, de Nma Sanders et de Fks, ainsi que des membres de la Fédération des boulangers du Sénégal (Fnbs) de l’autre côté, a été reportée sine die.
La raison ? Il semble que M. Abdoul Mbaye et ses ministres ne tirent pas tous dans la même direction, et ne sont pas encore parvenus à accorder leurs violons. Surtout, selon des fonctionnaires bien informés sur ces questions, le ministre du Commerce ne semble pas être tombé d’accord avec son chef du Gouvernement, sur la volonté de ce dernier d’imposer un diktat aux minotiers, pour leur demander de baisser d’autorité le prix de la tonne de blé. Or, font remarquer certains fonctionnaires, le Premier ministre, peut-être emporté par l’argumentaire des boulangers, ne semble pas tenir compte d’une conjoncture internationale défavorable.
Car les perspectives agricoles de production du blé ne sont pas favorables à une baisse des cours du blé sur le plan mondial. Aussi bien aux Etats-Unis d’Amérique qu’en Russie, les conditions climatiques ont poussé les autorités de ces pays à annoncer déjà de fortes baisses dans les prochaines récoltes de blé. Et des pays comme l’Argentine également ou l’Union européenne, voient leurs surfaces de culture diminuer, ainsi que, par voie de conséquence, le stock de leurs exportations.
Ces éléments qui ont été présentés au Premier ministre n’ont pas, dit-on semblé le pousser à changer d’attitude envers les meuniers. Néanmoins, afin de trouver un terrain d’entente, le gouvernement a résolu de demander aux meuniers de lui communiquer la structure du prix de la farine de blé. Ce qui a l’avantage de geler la rencontre d’aujourd’hui, où ces divergences avaient des chances de s’étaler en public.
Ainsi, certains fonctionnaires du ministère du Commerce indiquent que le gouvernement était parvenu à un accord avec les meuniers, depuis le mois de juillet, pour que le gouvernement refinance le manque à gagner des meuniers, en tenant compte des efforts qu’ils faisaient en bloquant le prix du blé. Le gouvernement n’a jamais fait sa part de l’effort, laissant les minotiers se débrouiller tout seuls. «Si on doit leur demander leur structure de prix aujourd’hui, ne vont-ils pas nous imposer des demandes que nous serons obligés de satisfaire alors que nous peinons déjà à tenir les engagements pris en juillet dernier ?», s’interrogent avec inquiétude ces haut-fonctionnaires. D’autant plus qu’il semble que le gouvernement a pris le parti de favoriser les boulangers dans leur bras de fer avec les meuniers, alors que si l’on tenait compte de la structure du prix du pain, ce produit aurait plutôt dû connaître une baisse.
La guerre de la farine, qui n’en finit pas d’opposer les meuniers aux boulangers, risquerait-elle d’emporter le gouvernement ? Elle a, à tout le moins commencé à semer la zizanie entre certains de ses membres. La preuve, la réunion qui devait se tenir aujourd’hui entre le Premier ministre, son ministre de l’Economie et des Finances, et celui du Commerce d’un côté, et les représentants des Grands moulins de Dakar (Gmd), des Moulins Sentenac, de Nma Sanders et de Fks, ainsi que des membres de la Fédération des boulangers du Sénégal (Fnbs) de l’autre côté, a été reportée sine die.
La raison ? Il semble que M. Abdoul Mbaye et ses ministres ne tirent pas tous dans la même direction, et ne sont pas encore parvenus à accorder leurs violons. Surtout, selon des fonctionnaires bien informés sur ces questions, le ministre du Commerce ne semble pas être tombé d’accord avec son chef du Gouvernement, sur la volonté de ce dernier d’imposer un diktat aux minotiers, pour leur demander de baisser d’autorité le prix de la tonne de blé. Or, font remarquer certains fonctionnaires, le Premier ministre, peut-être emporté par l’argumentaire des boulangers, ne semble pas tenir compte d’une conjoncture internationale défavorable.
Car les perspectives agricoles de production du blé ne sont pas favorables à une baisse des cours du blé sur le plan mondial. Aussi bien aux Etats-Unis d’Amérique qu’en Russie, les conditions climatiques ont poussé les autorités de ces pays à annoncer déjà de fortes baisses dans les prochaines récoltes de blé. Et des pays comme l’Argentine également ou l’Union européenne, voient leurs surfaces de culture diminuer, ainsi que, par voie de conséquence, le stock de leurs exportations.
Ces éléments qui ont été présentés au Premier ministre n’ont pas, dit-on semblé le pousser à changer d’attitude envers les meuniers. Néanmoins, afin de trouver un terrain d’entente, le gouvernement a résolu de demander aux meuniers de lui communiquer la structure du prix de la farine de blé. Ce qui a l’avantage de geler la rencontre d’aujourd’hui, où ces divergences avaient des chances de s’étaler en public.
Ainsi, certains fonctionnaires du ministère du Commerce indiquent que le gouvernement était parvenu à un accord avec les meuniers, depuis le mois de juillet, pour que le gouvernement refinance le manque à gagner des meuniers, en tenant compte des efforts qu’ils faisaient en bloquant le prix du blé. Le gouvernement n’a jamais fait sa part de l’effort, laissant les minotiers se débrouiller tout seuls. «Si on doit leur demander leur structure de prix aujourd’hui, ne vont-ils pas nous imposer des demandes que nous serons obligés de satisfaire alors que nous peinons déjà à tenir les engagements pris en juillet dernier ?», s’interrogent avec inquiétude ces haut-fonctionnaires. D’autant plus qu’il semble que le gouvernement a pris le parti de favoriser les boulangers dans leur bras de fer avec les meuniers, alors que si l’on tenait compte de la structure du prix du pain, ce produit aurait plutôt dû connaître une baisse.