Les jeunes de Keur Massar Nord des Parcelles-Assainies de l’Unité 11, s'opposent au projet de construction d'une caserne de sapeurs-pompiers sur leur terrain de football. Et pour montrer leur désaccord, ces jeunes ont détruit les barricades que les pompiers avaient érigées sur les lieux pour délimiter ce domaine qui semble leur appartenir. Très remontés, ils interpellent directement l'État du Sénégal. "Nous les jeunes habitants de Keur Massar Nord n'avons plus d'espace. On n’a qu'un seul espace public. C'est ce terrain de foot qui est tout juste après la gendarmerie de Keur Massar et qu'on veut nous priver. On s'est levé un beau jour et on a vu que l'espace est barricadé par les sapeurs-pompiers et on nous dit que ça appartient à l'État qui veut y construire une caserne pour les soldats du feu, sans aviser ni la population ni le maire. C'est ça le problème. Notre décision est catégorique. Nous sommes contre ce projet de construction. Nous savons bien que ça appartient à l'État, mais par respect aux habitants, les autorités devaient nous mettre au courant. Même le maire n'est pas au courant de ce projet. C'est irrespectueux. Pourtant, l'État avait un espace à Diakhaye. Il y a aussi la forêt classée de Mbao. Pourquoi ils n'exploitent pas ces lieux, au lieu de nous priver de ce terrain de foot qui est notre seul espace ?", a fustigé Ousmane Cissé, un des jeunes de Keur Massar Nord sur les ondes de la Rfm.Interpellé sur ce projet, Adama Sarr, le maire de la commune de Keur Massar Nord, dit ne pas être au courant et conteste cette décision de l'État. "À ce que je sache, ce sont les sapeurs-pompiers qui sont venus sur les lieux pour y construire une caserne. Mais je rappelle que nous sommes dans un pays de droit et pour construire, il faut un processus. D'abord, aviser les populations et le maire, ensuite avoir une attestation cadastrale, un titre de propriété et une autorisation pour construire. Mais ils ont bafoué tout ça pour venir commencer les travaux de construction. Et le pire est qu'ils n'ont même pas avisé le maire de la commune. Ils se sont levés un jour et sont venus pour démarrer la construction. C'est un manque de respect total envers le maire et les populations. Nous le dénonçons jusqu'à notre dernière énergie", a déploré le maire. À préciser que les jeunes de la commune de Keur Massar Nord ont tenté de joindre à maintes reprises le sous-préfet de Malika. Mais jusque-là, aucune réponse ne leur est donnée. Déterminés, ces jeunes se disent prêts à contrecarrer à tout prix ce projet de construction d’une caserne.