Le Premier ministre Abdoul Mbaye cristallise, depuis quelques semaines, tous les maux du Sénégal. Et rares, sont nos compatriotes qui ont envie d’être à sa place. La politique reste une arène où tous les coups sont permis. Cette médiatisation à outrance contre le Premier ministre n’est guère surprenant. En réalité, son seul tord, c’est d’occuper, contre toute attente, une place trop convoitée et dans un contexte très délicat.
Par la volonté d’un homme, le président de la République, Macky Sall, il est au devant de la scène. La mission d’un Premier ministre est certes exaltante mais très délicate car le poste est ingrat. Si ça marche, on dira que c’est le président de la République et le contraire, c’est le Premier ministre qui est incompétent.
Abdoul Mbaye est nommé chef du gouvernement dans un contexte très difficile où il faut tout reconstruire. Tous les secteurs sont malades. Et dans nos pays en voie de développement, plusieurs facteurs notamment ceux exogènes sont incontrôlables par nos gouvernants. Et l’impact négatif de ces facteurs sur le quotidien des populations est commune mesure.
Quelques exemples illustratifs : la production d’énergie pour mettre en abondance de l’électricité à la disposition des foyers et les entreprises dépend du pétrole. Hélas, le Sénégal n’appartient pas au cercle restreint des pays producteurs de pétrole. Il importe l’or noir. Des milliards pour enrichir d’autres pays déjà riches.
Le riz au poisson communément appelé «thiébou dieune» reste le plat préféré des Sénégalais. Or, chaque année, notre pauvre pays débourse des centaines de milliards de F Cfa pour éviter une rupture de stock de cette denrée précieuse. Qui ose priver un Sénégalais de son «thiébou dieune penda mbaye» ?
L’autre patate chaude entre les mains du nouveau gouvernement reste, sans nul doute, le chômage des jeunes. Sans oublier le passage de l’ouragan Sandy sénégalais : les inondations et leurs conséquences. Il faut aussi des milliards de F Cfa pour venir à bout de ce phénomène lié aux changements climatiques.
Faute d’emplois, les jeunes diplômés chômeurs sont exigeants et impatients. Et à cause de la dette intérieure (des milliards F Cfa), les entreprises nationales ne peuvent plus recruter. Pis, certaines entreprises sont menacées de faillite. L’hivernage vit ses dernières heures dans certaines localités et déjà on parle de famine dans d’autres zones.
A cause de leur dette, les établissements publics de santé sont plus malades que leurs patients. Alors que le système scolaire et universitaire est pris en otage à cause des revendications souvent pécuniaires des organisations syndicales. Un véritable casse tête pour le Chef de l’Etat et son gouvernement.
C’est dans ce contexte précis, où tous les clignotants sont au rouge, un héritage de l’ancien régime, (il faut avoir le courage de le dire), où les recettes fiscales et douanières ont baissé car l’argent ne circule plus, que certains Sénégalais demandent le départ du Premier ministre.
Si à côté de cette crise économique sans précédent, il s’y ajoute une crise des valeurs avec la désinformation en bandoulière, on peut sans ambages dire que le Sénégal est mal barré. Quel est l’impact de l’affaire dite du «blanchiment d’argent de l’ancien président du Tchad» sur le vécu quotidien des Sénégalais aujourd’hui ?
Mon point de vue, c’est que le départ d’Abdoul Mbaye de la primature n’est pas une solution encore moins La Solution face aux multiples crises qui font taguer la pirogue Sunugal. La politique politicienne ne développe pas un pays. C’est vrai que l’action du gouvernement n’est pas exempt de critiques mais le départ de son chef reste un faux débat !
Maké DANGNOKHO
Journaliste
Par la volonté d’un homme, le président de la République, Macky Sall, il est au devant de la scène. La mission d’un Premier ministre est certes exaltante mais très délicate car le poste est ingrat. Si ça marche, on dira que c’est le président de la République et le contraire, c’est le Premier ministre qui est incompétent.
Abdoul Mbaye est nommé chef du gouvernement dans un contexte très difficile où il faut tout reconstruire. Tous les secteurs sont malades. Et dans nos pays en voie de développement, plusieurs facteurs notamment ceux exogènes sont incontrôlables par nos gouvernants. Et l’impact négatif de ces facteurs sur le quotidien des populations est commune mesure.
Quelques exemples illustratifs : la production d’énergie pour mettre en abondance de l’électricité à la disposition des foyers et les entreprises dépend du pétrole. Hélas, le Sénégal n’appartient pas au cercle restreint des pays producteurs de pétrole. Il importe l’or noir. Des milliards pour enrichir d’autres pays déjà riches.
Le riz au poisson communément appelé «thiébou dieune» reste le plat préféré des Sénégalais. Or, chaque année, notre pauvre pays débourse des centaines de milliards de F Cfa pour éviter une rupture de stock de cette denrée précieuse. Qui ose priver un Sénégalais de son «thiébou dieune penda mbaye» ?
L’autre patate chaude entre les mains du nouveau gouvernement reste, sans nul doute, le chômage des jeunes. Sans oublier le passage de l’ouragan Sandy sénégalais : les inondations et leurs conséquences. Il faut aussi des milliards de F Cfa pour venir à bout de ce phénomène lié aux changements climatiques.
Faute d’emplois, les jeunes diplômés chômeurs sont exigeants et impatients. Et à cause de la dette intérieure (des milliards F Cfa), les entreprises nationales ne peuvent plus recruter. Pis, certaines entreprises sont menacées de faillite. L’hivernage vit ses dernières heures dans certaines localités et déjà on parle de famine dans d’autres zones.
A cause de leur dette, les établissements publics de santé sont plus malades que leurs patients. Alors que le système scolaire et universitaire est pris en otage à cause des revendications souvent pécuniaires des organisations syndicales. Un véritable casse tête pour le Chef de l’Etat et son gouvernement.
C’est dans ce contexte précis, où tous les clignotants sont au rouge, un héritage de l’ancien régime, (il faut avoir le courage de le dire), où les recettes fiscales et douanières ont baissé car l’argent ne circule plus, que certains Sénégalais demandent le départ du Premier ministre.
Si à côté de cette crise économique sans précédent, il s’y ajoute une crise des valeurs avec la désinformation en bandoulière, on peut sans ambages dire que le Sénégal est mal barré. Quel est l’impact de l’affaire dite du «blanchiment d’argent de l’ancien président du Tchad» sur le vécu quotidien des Sénégalais aujourd’hui ?
Mon point de vue, c’est que le départ d’Abdoul Mbaye de la primature n’est pas une solution encore moins La Solution face aux multiples crises qui font taguer la pirogue Sunugal. La politique politicienne ne développe pas un pays. C’est vrai que l’action du gouvernement n’est pas exempt de critiques mais le départ de son chef reste un faux débat !
Maké DANGNOKHO
Journaliste