A l’occasion des travaux de lancement du dialogue national le samedi 28 mai 2016, au Palais de la République, le Chef de l’Etat Macky SALL avait profité de cette rencontre pour proposer à toute la classe politique et aux citoyens, de faire de cette date, une journée de dialogue national, à inscrire dans l’agenda républicain de notre pays. Depuis lors, il n’a cessé de réitérer cet appel au dialogue politique. Joignant l’acte à la parole, il avait saisi l’opportunité que lui offrait la fête de la Tabaski 2017, le 2 septembre précisément, pour renouveler au peuple sénégalais, son appel au dialogue politique et à la concorde nationale.
Tous les sénégalais devraient se réjouir d’une telle initiative dans la mesure où le dialogue politique national est consubstantiel à la démocratie. Nous pouvons même affirmer, sans risque de nous tromper, qu’il constitue un des acquis les plus importants de la démocratie sénégalaise. Aujourd'hui plus d'hier, ce dialogue apparait comme une exigence démocratique fondamentale qui permet à notre système démocratique de retrouver son lustre d’antan qui lui avait permis de se hisser très haut dans le firmament des nations authentiquement démocratiques. C’est dire qu’il apparaît comme une nécessité absolue qui s’inscrit dans la logique normale d'une République en marche.
Cependant, le concept de dialogue politique, il faut le reconnaître, est devenu si élastique et si galvaudé, que chacun l’interprète à sa manière. Evidemment, cela contribue à obscurcir sa signification, et partant, à semer la confusion dans les esprits.
Dans le cadre de cette contribution, nous tenterons d’éclaircir la question en examinant les points suivants :
1). Considérations générales sur le dialogue politique.
2). Le dialogue politique revisité à travers l’histoire de notre pays.
3). Les différentes formes et cadres du dialogue politique.
4). Le dialogue politique sous la gouvernance du Président Macky SALL.
5). L’Opposition sénégalaise et la question du dialogue politique.
Le Préambule de la Constitution est ainsi rédigé : « la volonté du Sénégal d’être un Etat moderne qui fonctionne selon le jeu loyal et équitable entre une majorité qui gouverne et une opposition démocratique, et, un Etat qui reconnaît cette opposition comme un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique. »
En constitutionnalisant ainsi les rapports dialectiques entre pouvoir et opposition, le constituant sénégalais a voulu sans doute magnifier le fait qu'en démocratie, il y a une égale dignité à être du côté du pouvoir comme de l'opposition. Que ce soit dans le cadre des institutions de la République ou en dehors de celles-ci, le dialogue politique s'impose comme un impératif politique incontournable.
II. Le dialogue politique revisité à travers l’histoire de notre pays.
Le dialogue politique peut être considéré, à juste titre, comme un élément constitutif et une partie intégrante de la culture démocratique sénégalaise. En parcourant d'un long regard la trajectoire démocratique de notre pays, l'on s'aperçoit que le dialogue politique a très souvent été présent sur la scène nationale, malgré les convulsions sociales et politiques qui ont rythmé la marche de notre société.
De Blaise DIAGNE à CARPOT et Ngalandou DIOUF, de SENGHOR à Lamine GUEYE, de Mamadou DIA à Abdou DIOUF, de Abdoulaye WADE à Macky SALL, le dialogue politique entre les différents acteurs politiques, a connu des fortunes diverses. A l'époque de la période des trois, puis quatre courants politiques consécutifs à l'ouverture démocratique limitée à partir de 1976, puis intégrale en 1981, le dialogue politique a toujours prévalu, sous une forme ou une autre.
Le dialogue politique a véritablement atteint son point culminant en 1992 avec l'adoption du Code consensuel, dit « Code Kéba Mbaye » et s'est poursuivi en 1997, avec la création de l’Observatoire National des Elections (ONEL), devenu aujourd’hui CENA (Commission Electorale Nationale Autonome). En effet, suite au tollé général suscité par l'organisation et le déroulement des élections locales des 24 et 27 novembre 1996, l'opposition de l'époque regroupée dans la coalition appelée « Collectif des 19 » avait adressé au Président Abdou DIOUF une correspondance en date du 16 janvier 1997, sur les défaillances constatées lors de ce scrutin. Et, dans une réponse n° 00034/PR / SP/ du 07 février 1997, le président DIOUF informe avoir commis l'Inspection Générale d’Etat, pour faire toute la lumière sur les dysfonctionnements constatés lors de ce scrutin. Et à la question de savoir Que faire ? Le président Abdou DIOUF répond : « D'abord il faut se parler entre partis politiques sans exclusive, donc recourir au dialogue politique et à la concertation. Et le chef de l’Etat d’ajouter, « ensuite, il faut rechercher les solutions consensuelles, comme nous l'avions fait pour le Code électoral. C'est la raison pour laquelle la démarche qui me parait la meilleure est que tous les partis se retrouvent autour du Ministère de l’Intérieur, fassent ensemble dans la confiance mutuelle et de bonne foi, une évaluation critique du déroulement des élections, situent les insuffisances ou manquements constatés et, proposent, en partant du Code électoral et des autres textes pertinents, toutes les mesures nécessaires pour envisager et améliorer tout ce qui peut et doit l'être ».
Depuis cette période, les rencontres entre le Ministère chargé des Elections et les partis politiques sont devenues presque institutionnalisées et régulières. Avant et après chaque élection, tous les acteurs du jeu politique se retrouvent autour de la table de concertation pour préparer, puis évaluer le scrutin et dégager des perspectives pour les échéances à venir.
On peut donc affirmer que ces concertations sur le processus électoral, sont une forme de dialogue politique, mais qui ne concernent que les partis politiques et les autres acteurs institutionnels ou non institutionnels impliqués dans le jeu électoral. C’est dire que ces rencontres sont très importantes, en ce sens qu’elles constituent non seulement un instrument d'arbitrage et de régulation, mais aussi, de correction et de rectification de la trajectoire électorale, en un mot de capitalisation des acquis démocratiques.
Elles peuvent intervenir soit à la demande du Chef de l’Etat, soit à la demande de partis politiques ou de coalition de de partis. A titre d’exemples :
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Le référendum du 20 mai 2016, peut être considéré comme une forme supérieure du dialogue politique, c’est-à-dire une consultation citoyenne impersonnelle dont l’issue dépend du libre arbitre des Sénégalais et des Sénégalaises. Le mérite de cette consultation populaire, incontestablement, est d’avoir constituée une avancée majeure dans le processus de renforcement des acquis démocratiques et de consolidation des fondements de l’Etat de droit. Entre autres points de cette réforme consolidante, soumise à l’appréciation du peuple sénégalais, on peut citer : la rationalisation et à la modernisation du rôle des partis, la participation des candidats indépendants à tous les types d’élection, la promotion de la gouvernance locale, les pouvoirs renforcés de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, le statut du Chef de l’opposition, etc. Ce sont autant de dispositions cardinales qui peuvent permettre à notre pays de sceller un formidable pacte inclusif, d’adhésion et de solidarité, pour prendre à bras le corps les multiples défis qui nous interpellent aux plans économiques, démocratiques et sécuritaires.
Le bilan des actions du président Macky SALL, en matière de dialogue politique ou social est reluisant, comme en attestent, entre autres, les faits suivants :
Au lendemain des législatives du 30 juillet 2017 qui ont été émaillées par de nombreux dysfonctionnements et des manquements constatés par tous les Sénégalais et par les observateurs, avec 47 listes en compétition, le Chef de l'Etat avait convié tous les acteurs politiques à se retrouver autour de la table de concertation, comme l’avait fait le Président Diouf en 1997, pour faire une évaluation critique sans complaisance du scrutin législatif, pour corriger et rectifier tout ce qui devait l’être, pour que la présidentielle 2019 ne connaisse pas le même sort. Mais la réaction de l’opposition dite la plus significative a été un refus catégorique et net pour toute concertation sur les élections législatives, même avec les autres acteurs du processus électoral. Pourtant, cette opposition avait publié un livre blanc très acerbe sur les manquements qu’elle avait constatés aux législatives du 30 juillet 2017. Mais quand elle a été invitée à la table de concertation pour échanger ses points de vues avec les autres acteurs politiques, elle a catégoriquement refusée. C’est une attitude absolument inacceptable en démocratie !
Autant le chef de la coalition BBY se distingue par son attachement sincère au dialogue politique et à la concertation, autant cette opposition se singularise par la violence de son discours guerrier et ses tentatives vaines de troubler l’ordre public, pour instaurer un climat social d’insécurité et d’instabilité dans le pays. Autant le président Macky SALL se distingue par la constance dans ses convictions républicaines et patriotiques de la main tendue, autant cette opposition rumine encore le sentiment de revanche et de vengeance qui la ronge pour avoir été chassé du pouvoir en 2012 par le peuple sénégalais. Cette opposition, malheureusement, ne cesse de caresser le rêve de revenir au pouvoir le plus vite possible, quitte à fouler aux pieds les règles les plus élémentaires qui régissent le fonctionnement d’un Etat de droit.
Tout ce que le Chef de l'Etat peut faire, c’est inviter les acteurs politiques au dialogue. Il ne peut contraindre personne à s’asseoir autour d’une table pour discuter. C’est cela la triste vérité ! C’est pourquoi, chaque fois qu’une certaine opposition a du mal à justifier son refus de dialoguer, elle a cherché à se réfugier derrière son petit doigt, en posant des conditionnalités absolument inacceptables du genre, entre autres : « la non reconnaissance de la légitimité du Président SALL !» (qui a été pourtant élu par les Sénégalais à plus de 65% en 2012) ou « l’absence de confiance en la personne du Chef de l’Etat ! », ou « le retour au Sénégal de monsieur Karim WADE qui serait en exil à Doha ! » ou « la libération de prison du maire Khalifa SALL ! » ou « la démission du Ministre de l’Intérieur partisan, militant du parti au pouvoir et son remplacement par une personnalité apolitique et neutre ! », etc. etc. Aucun de ces arguments n’est recevable, et l’opposition le sait très bien. C’est parce qu’elle ne veut absolument pas dialoguer, qu’elle pose des conditionnalités que personne ne peut accepter, parce qu’elles sont inadmissibles en démocratie.
Mais, les Sénégalais ne sont pas dupes. Ils comprennent parfaitement le jeu de ruse de cette opposition qui ne veut absolument pas qu’il y ait des élections en 2019, mais qui n’ose pas l’avouer publiquement. Cette opposition-là est convaincue en son for intérieur, que le Président Macky SALL va lui infliger une défaite cuisante à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Les premiers éléments de bilan de sa mandature, dont le 1er tome (sur 4 tomes) qui vient d’être publié récemment, intitulé Convictions républicaines, sont particulièrement éclairants quant à l’épaisseur et à la robustesse de ses réalisations dans le domaine de la gouvernance publique.
Conclusion
En tout état de cause, le nom du Président de l’APR, restera à jamais gravé en lettres d’or dans les annales de l’Histoire politique du Sénégal, comme un leader incontestable du dialogue politique. Non pas seulement parce qu’il a institué dans l’agenda républicain une journée nationale dédiée au dialogue politique, mais parce que toute la trajectoire de son parcours militant est jalonnée par la recherche constante du consensus politique. La gouvernance du chef de la coalition BBY s’arc boute sur le solide roc du dialogue et de la concertation, pour impulser vigoureusement le développement économique, politique et social de notre pays pour le propulser sur l’orbite de l’émergence.
En définitive, c’est cela et cela seulement qui explique et justifie la logique et la profondeur de ses convictions éminemment patriotiques et républicaines. Sa vision prospective et son engagement constant au service de ses compatriotes lui ont permis de comprendre que l’heure du dialogue politique a sonné dans notre pays. Ce dialogue-là, à vrai dire, personne ne peut s’y soustraire parce qu'il constitue une aspiration légitime du peuple sénégalaise et un préalable incontournable à l'instauration d'un climat de paix et de concorde nationale.
Dakar le 07 juin 2018.
Ousmane BADIANE
Secrétaire national aux élections de la LD.
Plénipotentiaire de la coalition BBY
Mail : ousmanebadiane1@gmail.com
Tous les sénégalais devraient se réjouir d’une telle initiative dans la mesure où le dialogue politique national est consubstantiel à la démocratie. Nous pouvons même affirmer, sans risque de nous tromper, qu’il constitue un des acquis les plus importants de la démocratie sénégalaise. Aujourd'hui plus d'hier, ce dialogue apparait comme une exigence démocratique fondamentale qui permet à notre système démocratique de retrouver son lustre d’antan qui lui avait permis de se hisser très haut dans le firmament des nations authentiquement démocratiques. C’est dire qu’il apparaît comme une nécessité absolue qui s’inscrit dans la logique normale d'une République en marche.
Cependant, le concept de dialogue politique, il faut le reconnaître, est devenu si élastique et si galvaudé, que chacun l’interprète à sa manière. Evidemment, cela contribue à obscurcir sa signification, et partant, à semer la confusion dans les esprits.
Dans le cadre de cette contribution, nous tenterons d’éclaircir la question en examinant les points suivants :
1). Considérations générales sur le dialogue politique.
2). Le dialogue politique revisité à travers l’histoire de notre pays.
3). Les différentes formes et cadres du dialogue politique.
4). Le dialogue politique sous la gouvernance du Président Macky SALL.
5). L’Opposition sénégalaise et la question du dialogue politique.
- Considérations générales sur le dialogue politique.
Le Préambule de la Constitution est ainsi rédigé : « la volonté du Sénégal d’être un Etat moderne qui fonctionne selon le jeu loyal et équitable entre une majorité qui gouverne et une opposition démocratique, et, un Etat qui reconnaît cette opposition comme un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique. »
En constitutionnalisant ainsi les rapports dialectiques entre pouvoir et opposition, le constituant sénégalais a voulu sans doute magnifier le fait qu'en démocratie, il y a une égale dignité à être du côté du pouvoir comme de l'opposition. Que ce soit dans le cadre des institutions de la République ou en dehors de celles-ci, le dialogue politique s'impose comme un impératif politique incontournable.
II. Le dialogue politique revisité à travers l’histoire de notre pays.
Le dialogue politique peut être considéré, à juste titre, comme un élément constitutif et une partie intégrante de la culture démocratique sénégalaise. En parcourant d'un long regard la trajectoire démocratique de notre pays, l'on s'aperçoit que le dialogue politique a très souvent été présent sur la scène nationale, malgré les convulsions sociales et politiques qui ont rythmé la marche de notre société.
De Blaise DIAGNE à CARPOT et Ngalandou DIOUF, de SENGHOR à Lamine GUEYE, de Mamadou DIA à Abdou DIOUF, de Abdoulaye WADE à Macky SALL, le dialogue politique entre les différents acteurs politiques, a connu des fortunes diverses. A l'époque de la période des trois, puis quatre courants politiques consécutifs à l'ouverture démocratique limitée à partir de 1976, puis intégrale en 1981, le dialogue politique a toujours prévalu, sous une forme ou une autre.
Le dialogue politique a véritablement atteint son point culminant en 1992 avec l'adoption du Code consensuel, dit « Code Kéba Mbaye » et s'est poursuivi en 1997, avec la création de l’Observatoire National des Elections (ONEL), devenu aujourd’hui CENA (Commission Electorale Nationale Autonome). En effet, suite au tollé général suscité par l'organisation et le déroulement des élections locales des 24 et 27 novembre 1996, l'opposition de l'époque regroupée dans la coalition appelée « Collectif des 19 » avait adressé au Président Abdou DIOUF une correspondance en date du 16 janvier 1997, sur les défaillances constatées lors de ce scrutin. Et, dans une réponse n° 00034/PR / SP/ du 07 février 1997, le président DIOUF informe avoir commis l'Inspection Générale d’Etat, pour faire toute la lumière sur les dysfonctionnements constatés lors de ce scrutin. Et à la question de savoir Que faire ? Le président Abdou DIOUF répond : « D'abord il faut se parler entre partis politiques sans exclusive, donc recourir au dialogue politique et à la concertation. Et le chef de l’Etat d’ajouter, « ensuite, il faut rechercher les solutions consensuelles, comme nous l'avions fait pour le Code électoral. C'est la raison pour laquelle la démarche qui me parait la meilleure est que tous les partis se retrouvent autour du Ministère de l’Intérieur, fassent ensemble dans la confiance mutuelle et de bonne foi, une évaluation critique du déroulement des élections, situent les insuffisances ou manquements constatés et, proposent, en partant du Code électoral et des autres textes pertinents, toutes les mesures nécessaires pour envisager et améliorer tout ce qui peut et doit l'être ».
Depuis cette période, les rencontres entre le Ministère chargé des Elections et les partis politiques sont devenues presque institutionnalisées et régulières. Avant et après chaque élection, tous les acteurs du jeu politique se retrouvent autour de la table de concertation pour préparer, puis évaluer le scrutin et dégager des perspectives pour les échéances à venir.
On peut donc affirmer que ces concertations sur le processus électoral, sont une forme de dialogue politique, mais qui ne concernent que les partis politiques et les autres acteurs institutionnels ou non institutionnels impliqués dans le jeu électoral. C’est dire que ces rencontres sont très importantes, en ce sens qu’elles constituent non seulement un instrument d'arbitrage et de régulation, mais aussi, de correction et de rectification de la trajectoire électorale, en un mot de capitalisation des acquis démocratiques.
- Les différentes formes du dialogue politique.
- Le dialogue parlementaire : C’est une méthode ancienne, puisqu’antérieure à notre Indépendance nationale. Il se déroule dans l’espace de l’Assemblée nationale, où se prennent les lois qui rythment la marche de la nation. Il concerne les élus nationaux que sont les députés des différents groupes parlementaires : la majorité, l’opposition et les non-inscrits.
- Les rencontres entre le Chef de l’Etat et les acteurs politiques.
Elles peuvent intervenir soit à la demande du Chef de l’Etat, soit à la demande de partis politiques ou de coalition de de partis. A titre d’exemples :
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- Le mardi 28 mai 2016 : Rencontre entre le Chef de l'Etat et les acteurs politiques au Palais de la République.
- Jeudi 1er décembre 2016 : Rencontre entre le Chef de l’Etat et l’opposition au Palais de la République.
- Les rencontres entre le Chef de l’Etat et d’autres segments de la société. -
- 19 mars 2013 : Lancement de l’acte III de la décentralisation. Cérémonie officielle présidée par le Président de la République en présence des élus locaux et des autorités déconcentrées.
- Avril- Mai 2013 : Plusieurs rencontres sectorielles entre le Chef de l’Etat et différents segments de la société sur l’acte III de la décentralisation : élus locaux, société civile, patronat, partis politiques, syndicats, etc.
- Les concertations nationales sectorielles : Elles concernent tous les secteurs d’activité. Elles peuvent se dérouler sous la présidence du Chef de l’Etat ou du Premier Ministre ou des membres du Gouvernement. Que ce soit aux plans syndical, social, culturel, ou politique, cette forme de dialogue permet de surmonter des épreuves.
- Les cadres institutionnels du dialogue social.
- Le dialogue politique sous le magistère du Président Macky SALL
Le référendum du 20 mai 2016, peut être considéré comme une forme supérieure du dialogue politique, c’est-à-dire une consultation citoyenne impersonnelle dont l’issue dépend du libre arbitre des Sénégalais et des Sénégalaises. Le mérite de cette consultation populaire, incontestablement, est d’avoir constituée une avancée majeure dans le processus de renforcement des acquis démocratiques et de consolidation des fondements de l’Etat de droit. Entre autres points de cette réforme consolidante, soumise à l’appréciation du peuple sénégalais, on peut citer : la rationalisation et à la modernisation du rôle des partis, la participation des candidats indépendants à tous les types d’élection, la promotion de la gouvernance locale, les pouvoirs renforcés de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, le statut du Chef de l’opposition, etc. Ce sont autant de dispositions cardinales qui peuvent permettre à notre pays de sceller un formidable pacte inclusif, d’adhésion et de solidarité, pour prendre à bras le corps les multiples défis qui nous interpellent aux plans économiques, démocratiques et sécuritaires.
Le bilan des actions du président Macky SALL, en matière de dialogue politique ou social est reluisant, comme en attestent, entre autres, les faits suivants :
- 12 septembre 2012 : Concertations Nationales sur la Santé et l’Action sociale, présidées par le Chef de l'Etat.
- Avril 2013 : Concertations Nationales sur l’avenir de l’Enseignement Supérieur (CNAES), sous la présidence du Chef de l’Etat.
- Août 2014 : Assises de l’Education nationale, sous la présidence du Chef de l’Etat.
- O6 août 2015 : Conseil présidentiel sur les assises nationales de l’Education et de la Formation.
- 10 avril 2016 : Forum National de l’Administration sénégalaise, sous la présidence du Chef de l’Etat.
- 23 décembre 2017 : Journée Nationale de l’Elevage, sous la présidence du Chef de l’Etat à Kolda.
- 13 et 14 février 2018 : Assises de l’Entreprise, sous la présidence du Chef de l’Etat.
- Lundi 28 Mai 2018 : Rencontres entre le Chef de l'Etat et la Coordination nationale des étudiants du Sénégal. (CNES)
- Mardi 12 Juin 2018 : Concertations nationales sur l’exploitation des ressources gazières et pétrolières afin d’instaurer une gouvernance inclusive et transparente des ressources naturelles, et d’asseoir un consensus national durable sur les orientations stratégiques qui encadrent le développement au service exclusif de la nation, de l’industrie pétrolière et gazière.
- Début Juillet 2018 : Evaluation sur les réformes l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en présence de toutes les composantes du secteur, notamment les étudiants, les enseignants et les partenaires sociaux. Cette évaluation intervient après 5 ans de mise en œuvre des 11 décisions présidentielles prises en avril 2013 à l’occasion des Concertations Nationales sur l’avenir de l’Enseignement Supérieur (CNAES).
- A ces quelques exemples de rencontres présidées par le Chef de l'Etat en personne, il y a lieu d’ajouter celles pilotées par le Premier Ministre, Mahammad Boune Abdallah DIONNE, authentique républicain, compétent, calme et serein, particulièrement loyal dans l’accomplissement des missions au service de la République. Grâce à sa patience et son sens élevé de l’esprit d’écoute, doublé de compétences managériales incontestables, il a su conduire jusqu’à son terme, avec tact et efficacité, des négociations particulièrement difficiles avec les représentants de divers secteurs sociaux en lutte. C’est ainsi que depuis le début de l’année 2018, il s’est impliqué très fortement, entre autres, dans la recherche de solutions avec les organisations syndicales suivantes :
- 19 Janvier 2018 : Réunion sur l’évaluation des protocoles d’accord gouvernemental avec les Syndicats de l’enseignement, et l’examen des différents préavis de grève en 2017.
- 12 février 2018 : Réunion avec les secrétaires généraux des syndicats de la santé.
- 15 février 2018 : Rencontre avec le syndicat autonome des enseignants du supérieur.
- 30 avril 2018 : Réunion avec les syndicats d’enseignants.
- L’opposition et la question du dialogue politique.
Au lendemain des législatives du 30 juillet 2017 qui ont été émaillées par de nombreux dysfonctionnements et des manquements constatés par tous les Sénégalais et par les observateurs, avec 47 listes en compétition, le Chef de l'Etat avait convié tous les acteurs politiques à se retrouver autour de la table de concertation, comme l’avait fait le Président Diouf en 1997, pour faire une évaluation critique sans complaisance du scrutin législatif, pour corriger et rectifier tout ce qui devait l’être, pour que la présidentielle 2019 ne connaisse pas le même sort. Mais la réaction de l’opposition dite la plus significative a été un refus catégorique et net pour toute concertation sur les élections législatives, même avec les autres acteurs du processus électoral. Pourtant, cette opposition avait publié un livre blanc très acerbe sur les manquements qu’elle avait constatés aux législatives du 30 juillet 2017. Mais quand elle a été invitée à la table de concertation pour échanger ses points de vues avec les autres acteurs politiques, elle a catégoriquement refusée. C’est une attitude absolument inacceptable en démocratie !
Autant le chef de la coalition BBY se distingue par son attachement sincère au dialogue politique et à la concertation, autant cette opposition se singularise par la violence de son discours guerrier et ses tentatives vaines de troubler l’ordre public, pour instaurer un climat social d’insécurité et d’instabilité dans le pays. Autant le président Macky SALL se distingue par la constance dans ses convictions républicaines et patriotiques de la main tendue, autant cette opposition rumine encore le sentiment de revanche et de vengeance qui la ronge pour avoir été chassé du pouvoir en 2012 par le peuple sénégalais. Cette opposition, malheureusement, ne cesse de caresser le rêve de revenir au pouvoir le plus vite possible, quitte à fouler aux pieds les règles les plus élémentaires qui régissent le fonctionnement d’un Etat de droit.
Tout ce que le Chef de l'Etat peut faire, c’est inviter les acteurs politiques au dialogue. Il ne peut contraindre personne à s’asseoir autour d’une table pour discuter. C’est cela la triste vérité ! C’est pourquoi, chaque fois qu’une certaine opposition a du mal à justifier son refus de dialoguer, elle a cherché à se réfugier derrière son petit doigt, en posant des conditionnalités absolument inacceptables du genre, entre autres : « la non reconnaissance de la légitimité du Président SALL !» (qui a été pourtant élu par les Sénégalais à plus de 65% en 2012) ou « l’absence de confiance en la personne du Chef de l’Etat ! », ou « le retour au Sénégal de monsieur Karim WADE qui serait en exil à Doha ! » ou « la libération de prison du maire Khalifa SALL ! » ou « la démission du Ministre de l’Intérieur partisan, militant du parti au pouvoir et son remplacement par une personnalité apolitique et neutre ! », etc. etc. Aucun de ces arguments n’est recevable, et l’opposition le sait très bien. C’est parce qu’elle ne veut absolument pas dialoguer, qu’elle pose des conditionnalités que personne ne peut accepter, parce qu’elles sont inadmissibles en démocratie.
Mais, les Sénégalais ne sont pas dupes. Ils comprennent parfaitement le jeu de ruse de cette opposition qui ne veut absolument pas qu’il y ait des élections en 2019, mais qui n’ose pas l’avouer publiquement. Cette opposition-là est convaincue en son for intérieur, que le Président Macky SALL va lui infliger une défaite cuisante à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Les premiers éléments de bilan de sa mandature, dont le 1er tome (sur 4 tomes) qui vient d’être publié récemment, intitulé Convictions républicaines, sont particulièrement éclairants quant à l’épaisseur et à la robustesse de ses réalisations dans le domaine de la gouvernance publique.
Conclusion
En tout état de cause, le nom du Président de l’APR, restera à jamais gravé en lettres d’or dans les annales de l’Histoire politique du Sénégal, comme un leader incontestable du dialogue politique. Non pas seulement parce qu’il a institué dans l’agenda républicain une journée nationale dédiée au dialogue politique, mais parce que toute la trajectoire de son parcours militant est jalonnée par la recherche constante du consensus politique. La gouvernance du chef de la coalition BBY s’arc boute sur le solide roc du dialogue et de la concertation, pour impulser vigoureusement le développement économique, politique et social de notre pays pour le propulser sur l’orbite de l’émergence.
En définitive, c’est cela et cela seulement qui explique et justifie la logique et la profondeur de ses convictions éminemment patriotiques et républicaines. Sa vision prospective et son engagement constant au service de ses compatriotes lui ont permis de comprendre que l’heure du dialogue politique a sonné dans notre pays. Ce dialogue-là, à vrai dire, personne ne peut s’y soustraire parce qu'il constitue une aspiration légitime du peuple sénégalaise et un préalable incontournable à l'instauration d'un climat de paix et de concorde nationale.
Dakar le 07 juin 2018.
Ousmane BADIANE
Secrétaire national aux élections de la LD.
Plénipotentiaire de la coalition BBY
Mail : ousmanebadiane1@gmail.com