Le premier des grands procès de la crise postélectorale ivoirienne a livré son verdict, jeudi 11 octobre. Accusé d'avoir enlevé, séquestré et assassiné le colonel-major à la retraite Adama Dosso, en mars 2011, le général Brunot Dogbo Blé a été condamné à 15 ans de prison, selon le verdict lu au palais de justice d'Abidjan. Le chef de la Garde républicaine de Laurent Gbagbo risquait la réclusion à perpétuité.
« J'accepte la décision en tant que juriste mais elle est un peu boîteuse. Nous sommes surpris, il y a eu une erreur », a réagi l'avocat du général Dogbo Blé, Me Mathurin Dirabou, sans autre précision. Il a affirmé que la défense allait se pourvoir en cassation. La défense avait plaidé la relaxe, estimant que les preuves n'étaient pas réunies.
"Montage outrageux"
À la barre, le général Dogbo Blé, qui a défendu le régime Gbagbo jusqu’à la dernière heure, a nié toute responsabilité dans la mort de l'officier à la retraite, estimant être victime d’un « montage outrageux ». « Je n’ai pas donné d’ordre à qui que ce soit », a-t-il affirmé, lundi 8 octobre.
Le parquet militaire avait requis 20 ans de prison et la radiation de l'armée pour le général Dogbo Blé et ses quatre membres de sa garde rapprochée, qui comparaissaient depuis le 2 octobre.
Également reconnu coupable de complicité dans l'assassinat du colonel-major Adama Dosso, son directeur de cabinet, le commandant Yagba Kipré, a écopé de la même peine. Tout comme le sergent Jean Noël Léo Lago. Au cours de l'audience, il a avoué avoir tué la victime et assuré que l’ordre lui avait été donné par le directeur de cabinet du général Dogbo Blé, au nom de ce dernier, ce que les deux intéressés ont fermement nié.
Membre du commando qui a exécuté le colonel Dosso, le sergent Ferdinand Toh a, quant à lui, été condamné à 12 ans de prison. Il a été reconnu coupable de complicité, mais le tribunal a admis des circonstances atténuantes.
Assassinat de Gueï
Enfin, le sergent Noël Toualy, qui avait arrêté l'officier à la retraite, est condamné à cinq ans de prison pour séquestration. Au total, une quarantaine de militaires pro-Gbagbo doivent être jugés dans une série de procès liés à la crise postélectorale. Le général Dogbo Blé est par ailleurs inculpé de génocide et d’autres crimes de sang commis durant la crise et de complicité d'assassinat du général Robert Gueï.
Dans ce procès, l'ex-chef de la sécurité rapprochée de l'ancienne Première dame Simone Gbagbo, le commandant Anselme Séka Yapo, dit « Séka Séka », est le principal inculpé de l'assassinat de l’ancien chef de la junte ivoirienne, tué le 19 septembre 2002, jour d'un coup d'Etat raté contre Laurent Gbagbo.
(Avec AFP)
« J'accepte la décision en tant que juriste mais elle est un peu boîteuse. Nous sommes surpris, il y a eu une erreur », a réagi l'avocat du général Dogbo Blé, Me Mathurin Dirabou, sans autre précision. Il a affirmé que la défense allait se pourvoir en cassation. La défense avait plaidé la relaxe, estimant que les preuves n'étaient pas réunies.
"Montage outrageux"
À la barre, le général Dogbo Blé, qui a défendu le régime Gbagbo jusqu’à la dernière heure, a nié toute responsabilité dans la mort de l'officier à la retraite, estimant être victime d’un « montage outrageux ». « Je n’ai pas donné d’ordre à qui que ce soit », a-t-il affirmé, lundi 8 octobre.
Le parquet militaire avait requis 20 ans de prison et la radiation de l'armée pour le général Dogbo Blé et ses quatre membres de sa garde rapprochée, qui comparaissaient depuis le 2 octobre.
Également reconnu coupable de complicité dans l'assassinat du colonel-major Adama Dosso, son directeur de cabinet, le commandant Yagba Kipré, a écopé de la même peine. Tout comme le sergent Jean Noël Léo Lago. Au cours de l'audience, il a avoué avoir tué la victime et assuré que l’ordre lui avait été donné par le directeur de cabinet du général Dogbo Blé, au nom de ce dernier, ce que les deux intéressés ont fermement nié.
Membre du commando qui a exécuté le colonel Dosso, le sergent Ferdinand Toh a, quant à lui, été condamné à 12 ans de prison. Il a été reconnu coupable de complicité, mais le tribunal a admis des circonstances atténuantes.
Assassinat de Gueï
Enfin, le sergent Noël Toualy, qui avait arrêté l'officier à la retraite, est condamné à cinq ans de prison pour séquestration. Au total, une quarantaine de militaires pro-Gbagbo doivent être jugés dans une série de procès liés à la crise postélectorale. Le général Dogbo Blé est par ailleurs inculpé de génocide et d’autres crimes de sang commis durant la crise et de complicité d'assassinat du général Robert Gueï.
Dans ce procès, l'ex-chef de la sécurité rapprochée de l'ancienne Première dame Simone Gbagbo, le commandant Anselme Séka Yapo, dit « Séka Séka », est le principal inculpé de l'assassinat de l’ancien chef de la junte ivoirienne, tué le 19 septembre 2002, jour d'un coup d'Etat raté contre Laurent Gbagbo.
(Avec AFP)