Invité de l’émission J-1 sur Canal+ Sport, El Hadji Diouf est resté fidèle à son franc-parler légendaire. Se prêtant volontiers au jeu de questions réponses du public, le double ballon d’or africain a, tout d’abord, livré les ambitions du Sénégal lors de la prochaine coupe du monde. « Aujourd’hui, on a un objectif, c’est d’aller jusqu’en quart de finale, dit-il. Et après les quarts, on va se mettre dans une chambre et on va encore parler. Parce que c’est une compétition et il faut penser à sortir au deuxième tour et au deuxième tour, on verra. Et après les quarts on fera tout pour rendre heureuse l’Afrique et les amoureux du football ». Sur la question de la qualité de l’effectif sénégalais actuel en comparaison à celle qui a remporté la CAN en janvier 2022, El Hadj Diouf estime qu’elle reste la même et que des changements qualitatifs seront apportés progressivement. « Je crois que l’ossature de l’équipe, qui va aller à la coupe du monde, ne va pas être loin de celle qui était à la coupe d’Afrique. On est dans une continuité, on verra, d’ici la coupe du monde, pour emmener les meilleurs sénégalais possible à faire une très bonne compétition », a-t-il confié. Décrit comme un « bad boy » dans le monde du football à cause de son comportement, l’ancien milieu offensif n’a pas mieux porté ce surnom que lors de son passage à Liverpool. Cette étape de sa carrière a été marquée par sa mésentente avec la légende des Reds Steven Gerrard. Pour le vice champion d’Afrique 2002, cette relation explosive avec le milieu de terrain anglais s’inscrivait dans une logique de concurrence. « J’étais jeune, je venais d’arriver comme la star de l’équipe de Liverpool. J’étais ballon d’or. Je ne peux pas être ami avec tout le monde. On ne s’entendait pas, on ne s’aimait pas et c’est la vie. Mais l’important est qu’il ne faut pas que ça affecte l’équipe. C’est en dehors du terrain, on ne va pas aller boire des coups, on va pas aller manger. Mais sur le terrain si j’ai une occasion à lui donner, je le ferai pour le bien de l’équipe », évoque-t-il Pour sa reconversion, El Hadji Ousseynou Diouf a plutôt opté pour un encadrement de l’équipe nationale en étant proche d’elle lors de ses différentes sorties. On le voit d’ailleurs sur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux être proche des joueurs. Mais, l’ancien Lensois vise bien plus loin. A l’exemple d’un Samuel Eto’o, El Hadji a assuré avoir dans un coin de la tête le fauteuil de la présidence de la fédération sénégalaise de football mais y va pas à pas. « Bien sûr, c’est dans mes pensées. Mais pour l’instant, je suis dans une phase d’apprentissage. J’apprends derrière notre président de la fédération, Augustin Senghor, qui fait du très bon boulot, derrière le premier Vice-président Abdoulaye Sow. Et je crois qu’aujourd’hui le Sénégal fait partie des fédérations les plus stables d’Afrique. La Présidence de la FSF est dans mes pensées », a-t-il affirmé. Rendez-vous, peut-être, en 2025 pour El Hadji Diouf, lors de la prochaine élection de la FSF.