2001, c’était l’année des épousailles entre Alé Lô, tout puissant président du Conseil rural de Taïba Ndiaye et le Parti démocratique sénégalais (Pds) qui l’honorait d’une cour assidue pour conforter son assise politique. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Plusieurs alliances politiques se sont érodées et éclatées, d’autres se sont raffermies, une pléthore a vu le jour. Après les frondes de Pape Diop, Ousmane Masseck Ndiaye, Mamadou Seck, Abdoulaye Baldé au sein du Pds, celle de Alé Lô, député libéral est dans les coulisses. En attendant l’officialisation, ce matin, face à la presse. Dans son escapade, il serait escorté d’une escouade de 200 élus locaux, tous remontés contre Wade. Dans leur hargne, ils ont même appelé à voter contre le Pds.
Alé Lô, président de l’Association nationale des élus locaux du Sénégal, dont la transhumance politique qui avait agité le landerneau politique local à la veille des Législatives de 2001 semble s’engager dans la voie d’un divorce aux forceps. On parle même d’un remake du contentieux électoral de 2001 avec, à la clé, une autre transhumance. Un collègue député libéral à l’Assemblée nationale, affirme sous l’anonymat : «C’est quasiment fait, Alé a quitté le Pds. Il voulait négocier une bonne place sur la liste du Pds, ceci à 24 heures de la clôture du dépôt des listes. Il estime qu’il mérite une meilleure place que celle qu’on lui a donnée.» Selon son collègue, il apparaît chez Alé Lô des envies d’ailleurs. Une rumeur persistante fait état d’imminentes tractations avec l’Alliance pour la république (Apr). Contacté, le député libéral s’avance prudemment et répond : «Je ne peux rien vous dire pour le moment. Il y a un point de presse qui est prévu pour demain (Ndlr : aujourd’hui). Là, ce sera le lieu de répondre à toutes vos questions.»
Rééditer le coup DE 2001 ?
Cela fait comme un air de déjà vu pour un remake de l’imbroglio qui avait entouré les Législatives du 29 avril 2001. L’histoire avait opposé Alé Lô, président de Conseil rural populiste adoubé par Taïba Ndiaye et le Pds qui «mangeait» littéralement ceux qui pouvaient conforter son assise contre le Parti socialiste (Ps) qui cherchait à sauver ce qui pouvait l’être après la branlée du 19 mars 2000. Alé Lô, socialiste est investi par son parti sur la liste départementale de Tivaouane. La liste électorale du Ps est déposée dans les délais au ministère de l’Intérieur. C’est alors qu’une ordonnance du président de la République prorogeant les délais de dépôt des listes a permis aux partis politiques d’ajouter ou de compléter leurs listes au-delà du délai légal. C’est le moment que choisit le Pds pour tenter de débaucher Alé Lô. Le beau-fils de Abdoul Aziz Sy Junior avait raconté dans les colonnes de Weekend Magazine : «Si je suis allé au Pds c’est parce que j’ai été sollicité par le Président Wade. Je suis resté dans l’expectative pendant plusieurs mois et, finalement, j’ai rallié le Pds. Il faut dire que le Ps ne m’avait jamais offert l’opportunité de réussir mes ambitions pour ma localité.»
Devenu libéral, il se présente sur la liste du Pds aux élections législatives de la même année. «Le Parti socialiste a déposé une plainte contre moi au Tribunal pour que je sois forclos. Il me reprochait ma transhumance à la veille de ces élections. Je suis allé chercher un casier judiciaire au Tribunal et on avait prorogé les délais pour que je sois éligible. Il s’en est suivi une bataille judiciaire et ils réclamaient un milliard de francs Cfa pour les préjudices qu’ils auraient subis. Ils ont été déboutés», avait-il rappelé.
Alé Lô reprochait à ses anciens camarades de ne pas apprécier à sa juste valeur son travail en milieu rural et de ne pas reconnaître ses mérites. Dans une conférence de presse tenue le 23 mars 2001, il avait dit : «Je n’ai jamais demandé qu’on me récompense, mais qu’une reconnaissance me soit accordée.» Celui en qui Taïba Ndiaye a foi est assis aujourd’hui à la 21ème place sur la liste proportionnelle du Pds. Chez ses partisans, on affirme urbi et orbi : «Taïba Ndiaye, c’est Alé Lô. Ce n’est pas du «surcotage», mais c’est son poids politique qui veut ça.» De la à franchir le pas avec le Pds ?
abasse@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien
Alé Lô, président de l’Association nationale des élus locaux du Sénégal, dont la transhumance politique qui avait agité le landerneau politique local à la veille des Législatives de 2001 semble s’engager dans la voie d’un divorce aux forceps. On parle même d’un remake du contentieux électoral de 2001 avec, à la clé, une autre transhumance. Un collègue député libéral à l’Assemblée nationale, affirme sous l’anonymat : «C’est quasiment fait, Alé a quitté le Pds. Il voulait négocier une bonne place sur la liste du Pds, ceci à 24 heures de la clôture du dépôt des listes. Il estime qu’il mérite une meilleure place que celle qu’on lui a donnée.» Selon son collègue, il apparaît chez Alé Lô des envies d’ailleurs. Une rumeur persistante fait état d’imminentes tractations avec l’Alliance pour la république (Apr). Contacté, le député libéral s’avance prudemment et répond : «Je ne peux rien vous dire pour le moment. Il y a un point de presse qui est prévu pour demain (Ndlr : aujourd’hui). Là, ce sera le lieu de répondre à toutes vos questions.»
Rééditer le coup DE 2001 ?
Cela fait comme un air de déjà vu pour un remake de l’imbroglio qui avait entouré les Législatives du 29 avril 2001. L’histoire avait opposé Alé Lô, président de Conseil rural populiste adoubé par Taïba Ndiaye et le Pds qui «mangeait» littéralement ceux qui pouvaient conforter son assise contre le Parti socialiste (Ps) qui cherchait à sauver ce qui pouvait l’être après la branlée du 19 mars 2000. Alé Lô, socialiste est investi par son parti sur la liste départementale de Tivaouane. La liste électorale du Ps est déposée dans les délais au ministère de l’Intérieur. C’est alors qu’une ordonnance du président de la République prorogeant les délais de dépôt des listes a permis aux partis politiques d’ajouter ou de compléter leurs listes au-delà du délai légal. C’est le moment que choisit le Pds pour tenter de débaucher Alé Lô. Le beau-fils de Abdoul Aziz Sy Junior avait raconté dans les colonnes de Weekend Magazine : «Si je suis allé au Pds c’est parce que j’ai été sollicité par le Président Wade. Je suis resté dans l’expectative pendant plusieurs mois et, finalement, j’ai rallié le Pds. Il faut dire que le Ps ne m’avait jamais offert l’opportunité de réussir mes ambitions pour ma localité.»
Devenu libéral, il se présente sur la liste du Pds aux élections législatives de la même année. «Le Parti socialiste a déposé une plainte contre moi au Tribunal pour que je sois forclos. Il me reprochait ma transhumance à la veille de ces élections. Je suis allé chercher un casier judiciaire au Tribunal et on avait prorogé les délais pour que je sois éligible. Il s’en est suivi une bataille judiciaire et ils réclamaient un milliard de francs Cfa pour les préjudices qu’ils auraient subis. Ils ont été déboutés», avait-il rappelé.
Alé Lô reprochait à ses anciens camarades de ne pas apprécier à sa juste valeur son travail en milieu rural et de ne pas reconnaître ses mérites. Dans une conférence de presse tenue le 23 mars 2001, il avait dit : «Je n’ai jamais demandé qu’on me récompense, mais qu’une reconnaissance me soit accordée.» Celui en qui Taïba Ndiaye a foi est assis aujourd’hui à la 21ème place sur la liste proportionnelle du Pds. Chez ses partisans, on affirme urbi et orbi : «Taïba Ndiaye, c’est Alé Lô. Ce n’est pas du «surcotage», mais c’est son poids politique qui veut ça.» De la à franchir le pas avec le Pds ?
abasse@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien