Après avoir portraituré les failles et autres atermoiements du défunt régime libéral, le SAES pense que l’année 2012-2013 risque de connaître, elle aussi, de nombreux déboires : « Les conditions ne sont pas réunies pour débuter l’année universitaire 2012-2013.Nous n’avons pas été reçus par notre Ministère de tutelle. On ne saurait le faire avec le passif de l’année dernière. Cette année, l’on attend plus de 32.000 nouveaux bacheliers. En sus, le gouvernement a peur d’organiser la deuxième session par ce qu’il pense aux nombreux cas d’échecs », a dit M.Ndiaye qui ne manque pas de détailler les embuches qui obstruent le chemin pour une année scolaire paisible : « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un déficit d’enseignants, la maigreur. Le 19 Mai, après un mois de pause pour laisser le soin au nouveau gouvernement de s’installer, nous avons repris le combat. Mais, on a comme l’impression qu’il lamine pour maintenir les acquis. Il refuse de rencontrer les vrais acteurs du secteur .Et notre déception fut grande lorsqu’un conseiller technique du Ministère de l’Enseignement Supérieur affirme que ce que vous avez signé avec le régime précédent ne nous engage pas. Nous allons faire bouger tous les campus pour aller vers un congrès où des décisions fortes seront prises ».Ces enseignants des universités qui veulent le respect du protocole d’accord au nom de la continuité d’Etat plaident également pour la convocation d’un conseil Présidentiel sur l’Enseignement Supérieur en lieu et place du conseil interministériel que le Premier Ministre ne se hâte pas de convoquer. Ils n’ont pas manqué cette occasion pour dénoncer avec la plus grande véhémence l’occupation ou la colonisation (selon leur propre terme PAR l’Armée de la Cité Claudel qu’ils considèrent .Pour eux, ce foncier est une partie intégrante de l’UCAD.
Ibrahima Ngom