La 13ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art), prévue du 3 mai au 2 juin 2018 sera "placée sous le double sceau du renforcement des acquis et de l’innovation", a révélé, lundi le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly.
"Je tiens à souligner que l’édition 2018 de la biennale sera, on n’en doute point, une édition marquante, placée sous le double sceau du renforcement des acquis et de l’innovation", a-t-il dit lors de la conférence de presse de lancement de la biennale organisée au Musée des civilisations noires.
Pour sa part, Marième Ba Diop, la secrétaire général Dakar ‘art 2018, a indiqué que la prochaine édition "travaillera à élargir davantage le public de la biennale à la jeunesse qui constitue la base très large d’une pyramide porteuse de toutes les promesses et les communautés tenues jusque-là à la périphérie".
Pour elle, l’une des innovations majeures sera "la création du pavillon Sénégal", qui sera le "reflet de la création contemporaine nationale".
Cet espace, a-t-elle expliqué, sera confié "au plasticien Viyé Diba, lauréat du Grand prix du chef de l’Etat".
"Il y a un projet qui est l’initiative du peintre El Hadji Sy +El Sy+ qui est la +Collection des collectionneurs+ pour inscrire et développer cette attitude artistique, nous inviterons les collectionneurs à nous prêter leurs œuvres", a informé le directeur artistique de la Biennale de l’art africain contemporain, Simon Njami. "Un village des enfants sera érigé et animé par des artistes", a-t-il fait savoir.
Il a ajouté qu’une "Biennale des communes" sera organisée par chaque localité de Dakar. "Chaque commune décidera de ce qu’elle montra dans cet espace", a-t-il précisé.
Selon la secrétaire générale de Dak’Art 2018, toutes ses manifestations vont dans le sens de l’appropriation par les populations de cette édition de la biennale.
Elle dit espérer aussi que les "OFF" de Dak’Art conduite par Mauro Pétroni, dont l’appel à candidature sera lancé le 15 novembre prochain, labéliseront plus de 300 manifestations.
Les Rencontres scientifiques et professionnelles, a souligné Marième Ba Diop, "vont permettre de questionner toutes les problématiques liées à l’art contemporain et de donner à la critique le lieu de mieux affûter ces armes".
"Le Dak’Art s’acquittera de son devoir de mémoire à l’endroit des artistes disparus", selon Mme Diop.
Avec le thème de cette 13 ème édition, "L’heure rouge", la secrétaire générale a affirmé que "le Dak’Art 2018 jouera avec le symbole des couleurs".
Le rouge sera à l’honneur, des multiples significations du rouge, nous retiendront celle de l’énergie transformatrice, plus que les mots les œuvres qui seront présentées illustreront ce choix", a-t-elle dit.
Pour Simon Njami, le thème de l’édition 2018 du Dak’Art aura une résonance avec la thématique précédente "La cité dans le jour bleu".
"Dans le précédent, on était dans des projets, des programmes à tenir, +L’heure rouge+ demeure des réalisations", a-t-il expliqué.
"Si l’on regarde tout autour de nous, il n’y a pas que l’Afrique qui doit être à l’heure rouge, (…), les artistes sont les meilleurs avocats, car ils ne s’accommodent pas de diplomatie, s’il y a un chemin à suivre, c’est celle des artistes, car ils pensent par rapport à leur contexte", a dit le directeur artistique.
Le président du comité d’orientation, Baïdy Agne ambitionne de faire de la 13ème édition "plus et mieux" que la précédente qui dit-il, "a été un grand succès".
Selon le comité, différents sites seront investis, notamment le musée de l’Institution fondamental d’Afrique noire (IFAN), la galerie nationale, la galerie "Le Manège", des Institutions de la République, etc.