La prescription médicale est du Dr Jean-Paul Dias : « Ousmane Ngom ignore tout de l’économie. Il doit se taire ! » Le Secrétaire général du Bloc des Centristes Gaïndé (BCG) sert le vaccin d’ego pas plus à l’endroit que celui de son ancien camarade de parti, durant les années de braises. Il fait vite de corriger, au plan conceptuel, le journaliste de la Télé Futurs Medias (TFM) : « Je ne suis pas un homme politique ; je suis un homme d’Etat ! » Un bulldozer de surestime de soi sur le protocole d’entretien et dans l’oreille des téléspectateurs. Pan alors sur la verve libérale qui secoue la République pour quelques milliards qui seraient soutirés au Trésor Public. Une bonne raison de susciter la colère publique du souteneur toujours enfiévré de Macky Sall. Il tire sur tout, le Père Dias ! Que le procès commence dans la Presse avant que l’instruction ait démarré pour Karim Wade et ses frères de parti n’est pas un sujet de grande émotion politique. Pas plus que la poussée de sentiments qui avait jeté Dias Family sur les ondes des radios et sur toutes les fréquences de tube cathodique du Sénégal un jour où Barthélémy s’est essayé au jeu du bonbon en plomb. Une vieille histoire entre Jean-Paul Dias et Me Ousmane Ngom. Ce jour-là, le premier des flics du Sénégal n’avait même plus de grade pour être digne des égards des contempteurs de Wade. Toutes les mangues pas mûres du pays ont rebondi sur sa figure afin de la dépeindre avec des qualificatifs de paria, de renégat et de tireur froid. Rebelote maintenant, au moment où l’un se met sur son orteil, tendant l’index pour grappiller quelque siège dans une des rares institutions ayant survécu à l’austérité. Il compense les quelques centimètres qu’il lui reste par un verbe haut comme des diatribes jetées sous l’arbre à palabres. L’autre tente de se draper de la dignité d’opposant pour faire honneur au devoir républicain de construire une alternative après la défaite. Suprême offense à son intelligence : il n’a pas le droit de défendre ses frères acculés par le curseur impartial du droit sous le souffle politicien du devoir d’inventaire. Me Ngom est un solide gaillard qui reprend des couleurs. Les années de braises ressurgissent en lui pour raviver son âme de combattant.
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Arrestations de Moustapha Diakhaté et Adama Gaye : L’APR dénonce « une dictature rampante » et exige leur libération
