« Drôle d’itinéraire que celui emprunté par Daby Touré depuis l’enfance dans le désert mauritanien, puis à Nouakchott auprès du paternel Hamidou, membre du groupe des Touré Kunda, avant de monter son premier groupe avec le cousin Omar, Touré Touré. Artiste issu de l’afro-jazz, Daby Touré chante en français, anglais, wolof, pular, soninké ou arabe et sa musique, agile et colorée, fait office de trait d’union entre les peuples et les cultures, forgé au gré des pérégrinations d’un artiste nomade. Ses incantations aériennes emportent le public sur un folk africain aux fins arrangements qui mettent en lumière guitares et voix, et ses ballades épurées revendiquent une filiation pop anglo-saxonne bien assumée. Son dernier album, « Lang(u)age » peut se concevoir comme un manifeste des civilisations et c’est sans aucune niaiserie alors que l’artiste invite à la communication entre les peuples. » annonce le communiqué. Daby refuse de se laisser enfermer dans un carcan et il l’a affirmé avec force dans uen interview accordée à RFI l’année dernière.
« On reste toujours catalogué. Dès qu’on chante dans une autre langue que le français ou l’anglais, on est "world music". Moi, je n’ai pas l’impression d’appartenir à un monde plutôt qu’à un autre. Concrètement, ma musique représente ce que je suis : plusieurs langues, des voyages, des rencontres. Je viens de Mauritanie, je vis en France, c’est mon pays d’adoption, et j’ai l’impression de faire une musique unique, je ne veux pas qu’on me mette dans un moule ! ». affirmait-il. Ses deux concerts qui sont très attendus par le public, permettront sans doute de confirmer ce statut de véritable talent iconoclaste de la musique africaine.