Depuis le 28 juin dernier, Christian Salvy, ancien Directeur général de Dakar Dem Dikk (Ddd) est à la prison centrale de Rebeuss. Visé par un mandat d'arrêt international émis par le doyen des juges Mahawa Sémou Diouf, il s'est lui-même constitué prisonnier. Ses grands enfants, parents et amis auraient discrètement approché le quai d'Orsay et la chancellerie française, le 30 juin dernier pour discuter du "sujet français" Christian Salvy dit "Christ-le-sauveur". Dans le cadre de la coopération judiciaire entre Christiane Taubira et Aminata Mimi Touré, "si cette question n'a pas été posée elle le sera à coup sur", nous apprend un diplomate étranger. "Quant au droit international privé français, que ce soit en Guinée-Equatoriale, en Côte d'Ivoire, au Gabon, au Tchad, au Congo, au Mali, à Djibouti, au Togo, au Bénin, ou ailleurs dans le monde, que ce soit Alain Juppé ou Laurent Fabius, - au-delà de la ressemblance physique -, c'est la même stratégie d'approche : la médiation pénale pour les Français qui ont maille à partir avec la justice dans le monde", apprend lesenegalais.net des meilleures sources du quai d'Orsay.
On reprocherait à Chrisitian Salvy une mauvaise gestion et un festin royal dans cette entreprise de transport public, naguère emblème des années romantiques du Sopi triomphant. Nous devons à la vérité de dire que Monsieur Salvy a, longtemps, porté le cadavre de Ddd en faisant croire qu'il est bien portant. Aujourd'hui, il se traîne lui-même comme un cadavre ambulant. C'est là sa faute... Nous connaissons bien Christ-le-sauveur septuagénaire de Ddd. Il y a quelques mois, il avait reçu la visite des huissiers particulièrement nerveux qui lui demandaient de vider sa villa. Ses deux lignes téléphoniques ont été coupées avant le 25 mars dernier. Sa famille sénégalaise peine à avoir les trois repas quotidiens. Il est malade des reins et du cœur. Son souffle est court, son débit est très faible, mais sa mémoire est encore vive. A Dieu ne plaise ! Depuis plus d'un an, de bonnes âmes (nous tairons volontairement leurs noms) envoient un pécule à Christ pour lui permettre de voir le lever et le coucher du jour, avec dignité mais sans plus. Les jours pairs, Christ est au bord de la dépression. Les jours impairs, il est proche de la folie. Sa femme et ses vieux enfants, établis en France, ont tout fait pour qu'il rentre au pays de Marianne mais "Christ le sauveur" leur a répondu qu'il a donné son cœur au Sénégal, il entend également lui donner sa vie. Les juges auront la peau de Christ. Mais ils se seront donnés tant de peine pour rien. Monsieur Salvy est un cadavre ambulant à l'image des moyens de transports privés qui lui menaient une concurrence loyale. "La loi est dure mais c'est la loi" (dura lex sed lex). Christian Salvy a répondu à l'appel du juge sénégalais et bientôt, à celui de la médiation pénale française, avant celui de Dieu : le grand Célibataire des Mondes.
Abdoulaye Ndiaye
Source: Lesenegalais.net