Sa dernière prouesse a été de réunir ses «frères», ex-«frères» de parti et leurs adversaires politiques autour de sa dépouille. Tous unis dans la douleur. Pendant une heure au moins, devant la morgue de l’hôpital Principal de Dakar, les basiliques et chapelles politiques se sont éclipsées, le temps de rendre l’hommage qui sied à la mémoire de Ousmane Masseck Ndiaye, ancien président du Conseil économique et social, ministre du Tourisme et maire de Saint-Louis. A 11 h précises déjà, une belle part de la classe politique sénégalaise se dispute l’espace étroit prévu pour les cérémonies de levée de corps. Jointe à eux, une frange de la société civile. La famille éplorée du défunt tente, malgré l’émotion, de garder son calme. C’est au moment de l’arrivée de la dépouille que les nerfs de plusieurs dames craquent et sanglotent dans un coin de leurs voiles. Le corps repose dans un cercueil recouvert de draps tissés à la façon artisanale. L’émotion est à son paroxysme quand El Hadji Mansour Mbaye, maître de cérémonie, entreprend un hommage vibrant des hauts faits de Ousmane Masseck Ndiaye, de son affabilité et de sa fidélité en amitié. Fervent talibé mouride, son décès a vu plusieurs figures religieuses de Touba rallier Dakar. Le président de la République, Macky Sall, ami du défunt, a raconté un «homme probe et juste, un ami d’enfance» avec qui il a affûté ses armes en politique et surtout, partagé une vie «riche en expériences». Après les témoignages et sanglots déchirants, ponctués de prières psalmodiées fiévreusement, la cérémonie de levée du corps prend fin et la famille du défunt entreprend de transférer le corps dans le corbillard. Ousmane Masseck Ndiaye s’en va rejoindre sa dernière demeure à Touba.
Source: Le Quotidien
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