"Nous l’avons accueillie avec beaucoup de regrets et de désolation. Les magistrats et tous les travailleurs du Palais de justice Lat Dior ont appris la décision en même temps que tout le monde, à travers les ondes des radios. Vous voyez que des ouvriers sont actuellement à pied d’œuvre pour l’installation des tentes, sous lesquelles devront s’installer les marchands (il jette un coup d’œil à travers les vitres de son bureau). Ce qui veut dire que le recasement des commerçants déguerpis de Sandaga dans ce site est une décision effective. Les autorités ont discuté sur les modalités de recasement sans au préalable prendre l’avis des magistrats et les autres auxiliaires judiciaires. Nous déplorons le fait accompli. Nous sommes tous d’accord sur l’opportunité de la fermeture du marché Sandaga, pour des raisons liées à son état de dégradation et à des problèmes d’ordre sécuritaire. Nous sommes tous des Sénégalais. Mais les commerçants ne peuvent pas être recasés ici. Non, c’est inadmissible. Incroyable. C’est même regrettable. Un marché qui fait face à un Palais de justice, cela n’existe nulle part au monde. Le marché et un Palais de justice ne peuvent pas se côtoyer. Ce n’est pas possible. Un Palais de justice ne peut pas côtoyer un marché (il insiste).", fait -il savoir. Avant de poursuivre sur les actions menées pour contrer cette mesure"Bien sûr ! Quand nous avons appris la décision, nous ne sommes pas restés les bras croisés. Nous sommes allés à la rencontre des autorités étatiques et administratives, qui ont fait preuve de compréhension. Nous leur avons exprimé le désarroi et l’inquiétude de toute la communauté judiciaire, quant à la volonté du préfet de recaser les commerçants déguerpis de Sandaga en face du Palais de justice Lat Dior. Nous ne sommes pas une corporation qui jette des cailloux ou qui sort dans les rues pour manifester. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de déplorer cette situation qui est inacceptable. "