Mercredi, des militaires affectés au camp de Kati, à 15 Km de Bamako, se sont mutinés avant de marcher sur la capitale.
Les putschistes sont réunis au sein d’un Comité national pour le redressement de la démocratie (CNRDR). Ils ‘’disent avoir voulu mettre fin à +l’incapacité du régime du président Amadou Toumani Touré à gérer la crise au nord+ et+ l’incompétence du Haut-Commandement militaire+ à combattre la rébellion armée touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et du groupe islamiste fondamentaliste Ançar Dine’’.
‘’Nous condamnons ce coup d’Etat militaire qui vient briser la démocratie malienne qui devait s’exprimer par l’élection présidentielle dans un mois’’, a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.
Selon elle, ‘’les solutions aux problèmes du Mali ne passeront pas les armes. La junte militaire doit rendre le pouvoir aux civils dans les plus bref délais’’.
‘’Nous appelons le CNRDR à rendre le pouvoir aux civils et à garantir l’intégrité physique et morale de toutes les personnes arrêtées’’, a de son côté déclaré Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH).
Selon M. Mariko, ‘’les arrestations doivent cesser et les personnes arrêtées doivent être libérées’’. Pour Brahima Koné, président de l’Union interafricaine des droits de l’Homme (UIDH) et ancien président de l’AMDH, ‘’des élections doivent être organisées dans les plus brefs délais afin de permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel ‘’.
‘’C’est un changement anticonstitutionnel de pouvoir qui doit être sanctionné par la communauté internationale avec la plus vive énergie’’, a pour sa part réagi Me Sidiki Kaba, président d’honneur de la FIDH.
‘’’Ce coup d’État est anachronique du processus démocratique qui tente de s’enraciner en Afrique de l’Ouest’’, a-t-il déclaré, estimant que ‘’seul un pouvoir démocratiquement élu et respectueux des libertés fondamentales peut lutter légitiment contre le terrorisme et l’extrémisme, trouver des solutions politiques aux préoccupations des minorités nationales ou encore garantir la sécurité de tous et des frontières’’.