Des milliers de pèlerins déjà à Touba, à 48 heures du Magal

Par milliers, hommes et femmes débarquent à bord de véhicules, trains, charrettes et d'autres moyens de transport pour rallier le carré sacré abritant les mausolées des principaux khalifes de la confrérie.Ici, tout beigne dans le Magal. L’ambiance et le rythme de l’événement sont vécus pleinement par les disciples, qui avancent à pas de tortue sous le son des ''khassaids'' (poèmes de Cheikh Ahmadou Bamba) diffusés en boucle par des haut-parleurs placés par endroits.Je suis venu aujourd’hui pour marquer ma présence à l’occasion de cette journée de Cheikh Ahmadou Bamba, qui n’avait d’autre préoccupation que de travailler pour Dieu'', s’est réjoui Alassane Gadiaga, un disciple mouride trouvé dans les rangs.Prônant la discipline pour la circonstance, il a par ailleurs salué le travail des forces de l’ordre chargés de l'exécution de la mesure interdisant les motos ''Jakarta'' de circuler à l'occasion du Magal. Selon lui, cette mesure a beaucoup amélioré la circulation et la sécurité routière.J’ai fait plus de 30 minutes pour accéder au mausolée de Cheikh Ahmadou Bamba. Maintenant, je vais me recueillir au pied des mausolées de Serigne Fallou et de Serigne Saliou. Je vais essayer de faire le maximum de sites aujourd’hui, car il sera plus difficile de se mouvoir demain et après-demain'', explique, tout fier d'être venu à Touba, Abdoulaye Lèye, un pèlerin rencontré à la sortie du mausolé de Serigne Touba.Les mausolées de Serigne Fallou, de Serigne Saliou, de Serigne Abdou Khadre et de Serigne Mourtalla Mbacké sont aussi des points de convergence de milliers pèlerins.A l'extérieur, les rares véhicules autorisés à accéder aux alentours de la mosquée ont de la peine à avancer tant l’affluence grandit d’heure en heure. Ainsi, toutes les voies d’accès à la grande mosquée donnent l’image d’une fourmilière avec le chassé-croisé incessant de ceux qui viennent d’arriver et de ceux qui partent de la mosquée, passage obligé des pèlerins.Le Magal commémore le départ en exil au Gabon (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba, l'une des plus grandes figures de l'islam au Sénégal. Il était contraint à l'exil par l'administration coloniale française.