Cette problématique de la pauvreté, a affirmé Felwine Sarr, directeur de l’UFR SEG, a été au cœur des préoccupations des Etats, des grandes organisations internationales (ONU), des bailleurs de fonds (Banque mondiale et FMI) et des ONG dans l’objectif de la faire reculer significativement à l’horizon 2015.
Selon lui, la lutte contre la pauvreté a rarement été perçue comme la fonction première de l’entreprise et les chercheurs en sciences de gestion se sont également peu intéressés à la question contrairement à leurs homologues économistes et sociologues.
M. Sarr a cependant noté, depuis une vingtaine d’années, un regain d’intérêt des chercheurs en sciences de gestion pour la question ainsi qu’une plus grande implication des entreprises, dans la lutte contre la pauvreté, au travers d’actions qu’elles inscrivent dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler Responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Malgré tous ces efforts, a-t-il souligné, de nouvelles voies de recherches jugent ces actions insuffisantes et proposent aux entreprises de reconfigurer leur business model afin de proposer aux pauvres des produits et services de qualité, qui tiennent compte de leur pouvoir d’achat et de leurs conditions de vie.
Les entreprises sont incitées, selon M. Sarr, à encourager la production dans les pays sous-développés et plus spécifiquement dans les zones les plus défavorisées, en sous-traitant une partie de leur production à des acteurs locaux, en recrutant certains de leurs employés dans les zones où elles commercialisent leurs produits, etc.
Plusieurs enseignants-chercheurs des universités africaines et européennes ont pris part à cette manifestation.