Détresse des sinistrés de Yeumbeul Nord Les victimes des inondations dans la banlieue sonnent l’alerte

Traitement dans les sites, visites interminables des autorités et des bonnes volontés, sont, entre autres, des questions que les sinistrés ont abordées avec Rewmi. Depuis le début de l’hivernage, les autorités ont mis en branle le plan Orsec, pour répondre aux besoins des victimes des inondations.


Yeumbeul Nord, précisément, à Asecna, au camp des sinistrés, les responsables des opérations de secours s’efforcent d’assister les victimes. « Les autorités nous utilisent pour se faire de l’argent. On entend parler de collectes de fonds pour aider les sinistrés mais, nous ne recevons aucun sou, ici où nous sommes installés depuis le début de l’hivernage », confie Pa Kandji, un relogé dans le camp, avec sa famille. Il faut signaler qu’avec l’approche de la rentrée des classes, la majeure partie des victimes ont déjà regagné leurs domiciles dans différents quartiers de la banlieue, grâce aux efforts consentis par les responsables des opérations de secours qui ont désembourbé leurs maisons. Avec l’hivernage, beaucoup de familles avaient été chassées de leurs domiciles et, outre les visites des autorités s’enquérissant de leurs doléances, des opérations de secours avaient été également initiées. Toujours est-il que, dans cette commune, des sinistrés disent déplorer l’attitude de certains qui utilisent les victimes pour récolter des sous. « On ne les entend que quand il y a catastrophe. L’Etat doit prendre des mesures contre les Ong qui, après avoir reçu de grosses sommes d’argent de la part des partenaires étrangers, au nom des sinistrés, utilisent cet argent à d’autres fins inavouées », dira un des sinistrés. Il faut noter que cela a été dénoncé partout dans les sites de recasement, sans parler des viols, des harcèlements sexuels et autres faits qui pèsent sur les victimes des inondations. Selon madame Mbaye, des secouristes profitent de la vulnérabilité des sinistrés pour commettre des forfaits du genre. A la question de savoir s’il y a danger à entasser des familles différentes dans une seule salle, M. Ndiaye, responsable de la santé, fait savoir que des mesures idoines ont été déjà prises, pour régler cette question, à travers des consultations fréquentes. A l’école de Moussé Anta Diop, près du dispensaire de Yeumbeul, plusieurs victimes exigent des canalisations, pour combattre les eaux. Un des responsables des opérations de secours nous fait savoir que les sinistrés sont bien entretenus dans les sites mais, il se trouve que des familles ont du mal à gérer et ne reconnaissent pas les efforts des secouristes. « Les secouristes ont abandonné toute activité pour venir assister les inondés, sur tous les plans, depuis le début de l’hivernage », justifiera-t-il. En cette fin d’hivernage, des victimes commencent déjà à regagner leurs domiciles, après l’évacuation de l’eau, pour laisser les classes aux écoliers qui feront leur rentrée, d‘ici peu. Il faut signaler que des mesures ont été prises pour ceux dont les maisons sont encore engorgées d’eaux.

Bamba Toure

Dimanche 30 Septembre 2012 09:01

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