En mai dernier, absent de son domicile, le Directeur technique national (DTN) de la Fédération sénégalaise du cyclisme s'est fait voler son vélo de marque Treck fabriqué à base de carbone, de deux ordinateurs portables et des objets d’art.
Le 31 août, un employé du DTN du cyclisme sénégalais croise un homme aux guidons d'un vélo, à un carrefour de Colobane (Dakar). Il l’interpelle sur l’origine dudit vélo, que l'occupant dit avoir acheté au marché du coin. Et l'employé du DTN du cyclisme de lui notifier que le vélo a été volé chez son patron.
Mais, le conducteur du vélo refuse de se rendre à la police pour vérification de l'objet présumé volé. Une course-poursuite s'ensuit. Des passants s'en mêlent, ce qui fait intervenir la police. Le mis en cause est mis sous mandat de dépôt, lundi dernier, pour recel du vélo.
A la barre, il dit ignorer la provenance du vélo. "Je ne savais pas qu’il a été volé. Je l’ai acheté au marché Colobane, en plein jour", a-t-il expliqué.
"Le vendeur m’avait dit de payer 300.000 francs, mais nous sommes tombés d’accord sur 180.000 francs", a-t-il indiqué, affirmant qu'il a acheté le vélo au moment où il partait acheter une batterie d'appareil photo.
Selon le représentant exclusif de la marque à Dakar, le vélo coûte 6.000 euros, soit 3,930 millions francs CFA. "Il n'y en avait que deux unités (de la marque) au Sénégal. C’est ce qui fait que le vélo est facile à reconnaître", a-t-il expliqué.
L’avocat de la partie civile a soutenu que le recel est absolument prouvé. "Mon client est malade. Il est souvent en France pour des soins. Il a été cambriolé en novembre, puis en décembre et, récemment, en mai dernier", a-t-il dit.
"Le prévenu est un tapissier. Il sait que pour acheter avec une somme pareille, il faut une facture", a précisé l’avocat de la victime, demandant le franc symbolique.
Dans son réquisitoire, le procureur a souligné que le prévenu a acheté le vélo à un prix 22 fois moins cher que son prix normal. "Tout est clair dans ce dossier. Il savait que le vélo provenait d’un vol et il n’a aucune garantie sur son origine légale", a expliqué le représentant du ministère public.
"Son attention devrait être attirée par le fait que les gens l’interpellaient dans la rue pour vouloir l’acheter", a ajouté le procureur, avant de requérir deux ans dont six mois ferme.
Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe au bénéfice du doute. "Il n’a pas changé la peinture du vélo. Il ne l’a pas déformé", a souligné Me Ismaïla Diagne. "Il l’a utilisé pendant quatre mois, le conduisait en plein jour dans tout-Dakar et n’a jamais été inquiété", a argué Me Diagne.
"[...] Il roulait en plein jour, faisait ses courses et allait au boulot avec ce vélo. Il ne l’aurait pas fait s’il savait qu’il a été volé", a-t-il soutenu.
"Personne ne s’imagine au Sénégal qu’un vélo peut coûter la somme de cinq millions de francs CFA", a affirmé un autre avocat de la défense. "Il faut ramener les choses à leur juste proportion. S'il était conscient que le vélo a été volé, il n’aurait pas roulé avec pendant quatre mois et en plein jour", a souligné Me Domingo Dieng.
Le tribunal a déclaré le prévenu coupable et l'a condamné à deux ans, dont deux mois ferme.
Le 31 août, un employé du DTN du cyclisme sénégalais croise un homme aux guidons d'un vélo, à un carrefour de Colobane (Dakar). Il l’interpelle sur l’origine dudit vélo, que l'occupant dit avoir acheté au marché du coin. Et l'employé du DTN du cyclisme de lui notifier que le vélo a été volé chez son patron.
Mais, le conducteur du vélo refuse de se rendre à la police pour vérification de l'objet présumé volé. Une course-poursuite s'ensuit. Des passants s'en mêlent, ce qui fait intervenir la police. Le mis en cause est mis sous mandat de dépôt, lundi dernier, pour recel du vélo.
A la barre, il dit ignorer la provenance du vélo. "Je ne savais pas qu’il a été volé. Je l’ai acheté au marché Colobane, en plein jour", a-t-il expliqué.
"Le vendeur m’avait dit de payer 300.000 francs, mais nous sommes tombés d’accord sur 180.000 francs", a-t-il indiqué, affirmant qu'il a acheté le vélo au moment où il partait acheter une batterie d'appareil photo.
Selon le représentant exclusif de la marque à Dakar, le vélo coûte 6.000 euros, soit 3,930 millions francs CFA. "Il n'y en avait que deux unités (de la marque) au Sénégal. C’est ce qui fait que le vélo est facile à reconnaître", a-t-il expliqué.
L’avocat de la partie civile a soutenu que le recel est absolument prouvé. "Mon client est malade. Il est souvent en France pour des soins. Il a été cambriolé en novembre, puis en décembre et, récemment, en mai dernier", a-t-il dit.
"Le prévenu est un tapissier. Il sait que pour acheter avec une somme pareille, il faut une facture", a précisé l’avocat de la victime, demandant le franc symbolique.
Dans son réquisitoire, le procureur a souligné que le prévenu a acheté le vélo à un prix 22 fois moins cher que son prix normal. "Tout est clair dans ce dossier. Il savait que le vélo provenait d’un vol et il n’a aucune garantie sur son origine légale", a expliqué le représentant du ministère public.
"Son attention devrait être attirée par le fait que les gens l’interpellaient dans la rue pour vouloir l’acheter", a ajouté le procureur, avant de requérir deux ans dont six mois ferme.
Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe au bénéfice du doute. "Il n’a pas changé la peinture du vélo. Il ne l’a pas déformé", a souligné Me Ismaïla Diagne. "Il l’a utilisé pendant quatre mois, le conduisait en plein jour dans tout-Dakar et n’a jamais été inquiété", a argué Me Diagne.
"[...] Il roulait en plein jour, faisait ses courses et allait au boulot avec ce vélo. Il ne l’aurait pas fait s’il savait qu’il a été volé", a-t-il soutenu.
"Personne ne s’imagine au Sénégal qu’un vélo peut coûter la somme de cinq millions de francs CFA", a affirmé un autre avocat de la défense. "Il faut ramener les choses à leur juste proportion. S'il était conscient que le vélo a été volé, il n’aurait pas roulé avec pendant quatre mois et en plein jour", a souligné Me Domingo Dieng.
Le tribunal a déclaré le prévenu coupable et l'a condamné à deux ans, dont deux mois ferme.