Deux statues mutilées à l’église des Parcelles Assainies : Un profanateur casse la tête de Marie et un bras de Jésus

Après les profanations suivies de vol d’objets de piété dans les cimetières catholique Saint Lazard et Bel-Air, c’est l’église Marie Imma­culée des Parcelles assainies de Dakar qui a été hier cambriolée par des personnes mal intentionnées. Elles se sont attaquées à la statue de la Vierge Marie. En entrant par la grande porte, on fait face à cette imposante statue, dressée à l’extrême gauche de l’église sous une case au toit triangulaire. Cette statue de la Vierge, faite à base de cristal et servant de lieu de prière ou de recueillement aux fidèles, a été coupée de sa tête qui a été d’ailleurs cassée. Une grosse pierre qui aurait servi à la démolir, gît encore sur le sol, de même que des tessons de cette représentation de la mère de Jésus.

La statue de la Vierge ne tient plus que sur ses deux pieds entourés de fleurs artificielles. La Vierge Marie tient encore, par sa main gauche son fils Jésus, dont un bras a été aussi cassé par la furie des malfaiteurs. Des paquets enroulés avec du papier de journaux, mis à l’intérieur de la statue pour la protéger sont visibles. Les faits se sont produits, dit-on, aux environs de 5 h du matin.

La découverte a été ahurissante chez les paroissiens. Certains l’ont appris hier matin de la bouche du prêtre, d’autres des fidèles. Dans une église qui a fini de vomir les nombreux fidèles venus sacrifier à la messe dominicale, quelques rares végètent dans la cour vers 15 h, le cœur gros. L’ire et la consternation sont les sentiments les mieux partagés de ces paroissiens. «C’est vilain, nos cœurs sont meurtris. On ne sait pas si c’est une agression ou la guerre qu’on veut contre nous. Nous sommes énervés et si nous avions trouvé ce matin cette personne, c’est sûr qu’elle ne sortirait pas vivante de cette église», a craché Loui­se Guèye, une paroissienne. Cette habitante de l’Unité 12 pense que Dieu va les venger.

«Pourquoi couper la tête de la vierge Marie», s’est demandée Marie Joachim Pereira, informée par le Père Flavio, curé de la paroisse. «On pouvait lui demander des grâces, mais pas couper sa tête», a-t-elle indiqué avant de promettre l’enfer aux auteurs.

Pierre Gomis, un autre paroissien n’est pas ébranlé par ce qui vient de se produire. «Ça me fait grandir, ça me renforce dans ma foi. Quelqu’un qui est du Christ doit s’attendre à ce genre d’agressions», dit-il avant de conseiller : «c’est les jeunes qu’il faut préparer à ce genre d’actes». Selon Hu­bert Baraye, responsable du comité d’or­ganisation, «cela rassure et montre que les chrétiens sont reconnus et suivis». Puisant dans les textes bibliques, il poursuit : «nous sommes le sel de la terre et du monde».

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